Les analystes de Goldman Sachs viennent de publier un rapport dans lequel ils s’interrogent sur le modèle économique des traitements de patients.

Intitulé « The Genome Revolution » le rapport, explique ainsi que les traitements ponctuels contre les maladies sont mauvais pour les entreprises et notamment sur leurs bénéfices à long terme. Il est ainsi écrit « le potentiel d’offrir des traitements «one shot» est l’un des aspects les plus attrayants de la thérapie génique, de la thérapie cellulaire génétiquement modifiée et de l’édition de gènes. Cependant, ces traitements offrent des perspectives très différentes en ce qui concerne les revenus récurrents par rapport aux thérapies chroniques … Bien que cette proposition ait une valeur énorme pour les patients et la société, elle pourrait représenter un défi pour les développeurs génomique cherchant des flux de trésorerie soutenus. »

Les analystes ont pris l’exemple de Gilead Sciences, une entreprise qui commercialise des traitements contre l’hépatite C et dont les taux de guérison dépassent les 90%. En 2015, les ventes des traitements ont atteint 12,5 milliards, mais comme les gens étaient guéris, de moins en moins de personnes étaient infectées et les ventes ont commencé à chuter. Ainsi pour 2018, Goldman Sachs prévoit que les traitements rapporteront moins de 4 milliards de dollars, une sacré baisse.

Les analystes expliquent que « l’ascension rapide et la chute de la franchise de l’hépatite de C de Gilead, mettent en évidence l’une des dynamiques d’un médicament efficace qui guérit en permanence une maladie, entrainant un épuisement progressif du bassin de patients. » Le rapport note cependant que les maladies comme les cancers, sont moins risquées pour les entreprises, car plus difficile à soigner. On peut cependant rappeler que grâce à CRISPR, des patients aux États-Unis ont déjà été traités contre le cancer et que cette technologie a déjà retiré le VIH d’un animal vivant.

Goldman Sachs suggère ainsi aux entreprises de se concentrer sur les maladies ou les conditions qui semblent devenir plus fréquentes et déjà très répandues. Le rapport conseille également aux entreprises de jouer sur l’innovation et d’élargir en continu leur portefeuille de traitements. Les entreprises peuvent également se concentrer sur des traitements contre « la maladie du vieillissement » qui même si elle arrive à être soignée existera toujours.

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