Risque de transmission aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2 : de l’importance du port du masque et de locaux bien ventilés

Représentation artistique du coronavirus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19 © Fusion Medical Animation on Unsplash

Il s’agit de la première étude en vie réelle sur la transmission aéroportée du SARS-CoV-2, c’est-à-dire sur une potentielle contamination par le coronavirus porté par l’air ambiant. Ces travaux ont été conduits en février et mars dans deux hôpitaux de Wuhan, foyer de l’épidémie de Covid-19 en Chine, ainsi que dans des lieux fréquentés par le public. Elle a consisté à mesurer les concentrations du matériel génétique viral (et non déterminer l’infectiosité du virus) dans des prélèvements d’air et sur des surfaces.

Les virologues de l’université de Wuhan ont utilisé une technique PCR (droplet digital PCR ou ddPCR) adaptée à la quantification de copies du matériel génétique (ARN) du coronavirus dans des gouttelettes.

Publiée le 27 avril dans la revue Nature, cette étude a consisté à évaluer la concentration d’ARN du SARS-CoV-2 dans 30 sites différents, en l’occurrence dans des endroits fréquentés à l’hôpital par les équipes soignantes ou les patients, ainsi que des zones empruntées par la population générale. Les deux hôpitaux dans lesquels cette étude a été menée sont l’hôpital Renmin réservé aux patients atteints d’une forme sévère de Covid-19 et au Wuchang Fangcang Field Hospital (hôpital de terrain construit à l’emplacement de centres d’exposition et d’installations sportives) qui a accueilli des patients placés en quarantaine et présentant une forme modérée de la maladie.

Les prélèvements ont été effectués des endroits fréquentés par les patients (notamment unités de soins intensifs, unités de soins cardiologiques de l’hôpital Renmin, toilettes mobiles) ; des lieux exclusivement réservés au personnel médical ; des emplacements ouverts au public.

Trois types de prélèvements ont été réalisés : des échantillons d’air contenant des aérosols sans limite de taille ; des aérosols de diamètres différents pour déterminer la distribution du SARS-CoV-2 aéroporté en fonction de la taille ; des échantillons provenant de surfaces dans le but de déterminer le taux de dépôt du SARS-CoV-2 présent dans l’air.

Des concentrations faibles ou indétectables de SARS-CoV-2 ont été trouvées dans la plupart des sites analysés à l’hôpital Remnin. Un résultat qui suggère que l’utilisation de chambres à pression négative et/ou le taux élevé de renouvellement d’air au sein des unités de réanimation, des unités de soins intensifs cardiologiques sont très efficaces pour limiter la transmission du SARS-CoV-2 aéroporté.

A l’hôpital Wuchang Fangcang, la concentration aéroportée la plus élevée a été observée dans les toilettes des patients : 19 copies d’ARN viral par mètre cube. Ce matériel viral en suspension peut provenir de la respiration du malade ou de la suspension dans l’air d’infimes quantités de matières fécales ou d’urine du patient lors de l’utilisation de ces sanitaires mobiles, non ventilés et exigus.

Concernant les zones réservées au personnel médical, les concentrations de virus dans les zones où les membres de l’équipe soignante retirent leur dispositif de protection étaient comprises entre 16 et 42 copies d’ARN viral par mètre cube. Par ailleurs, la concentration a parfois atteint 20 copies par mètre cube dans les vestiaires des médecins.

L’étude a également montré une concentration de 20 copies par mètre carré dans les bureaux du personnel médical. Par ailleurs, les prélèvements ont montré la présence d’aérosols de grande taille (macro-gouttelettes supermicrométriques, supérieures à 2,5 micromètres).

Concernant la présence à l’hôpital des aérosols submicrométriques (d’une taille comprise entre 0,25 à 1 micromètre), les auteurs émettent l’hypothèse qu’ils proviendraient de la re-suspension d’aérosols provenant de la surface du matériel de protection au moment de son retrait. Quant aux aérosols de taille supermicrométrique, ils proviendraient de dépôts de virus au sol qui seraient par la suite transportés par le personnel médical.

À l’entrée d’un grand magasin

Dans les lieux publics fréquentés (en dehors de l’hôpital), les prélèvements ont montré que la concentration du virus SARS-CoV-2 était indétectable ou très faible (inférieure à 3 copies par mètre cube). Deux exceptions : un site d’attroupement de personnes situé à un mètre de l’entrée d’un grand magasin et un emplacement proche de l’hôpital Renmin qui constituait un lieu de passage important du public, notamment emprunté par des patients ambulatoires (non hospitalisés). Dans ces deux sites, situés à l’extérieur d’un bâtiment, il est possible que, dans la foule, des individus infectés par le SARS-CoV-2 aient contribué à la diffusion de virus aéroportés au moment des prélèvements d’air.

« Globalement, ces résultats indiquent un faible risque par voie aéroportée dans les zones bien ventilées ou les lieux ouverts au public. Ils soulignent cependant qu’il convient d’éviter les lieux d’attroupement en même temps qu’ils soulignent l’importance d’une détection précoce des sujets infectés afin qu’ils soient placés en quarantaine ou traités », soulignent les auteurs.

Aérosolisation du virus à 3 mètres du lit du patient

Dans des chambres de l’unité de soins intensifs de l’hôpital Remnin, un échantillon a révélé jusqu’à 113 copies d’ARN viral, par mètre carré sur les surfaces, alors même que les concentrations du virus se situaient en deçà du seuil de détection dans les prélèvements d’air. L’échantillon comportant le taux le plus élevé de copies du matériel génétique du virus provenait d’un coin de la chambre, éloigné d’environ trois mètres du patient. L’autre échantillon avait été prélevé dans un autre coin, situé à deux mètres du malade.

Ces résultats, bien que basés sur un petit nombre de prélèvements, montrent que des aérosols potentiellement contaminants peuvent se déposer sur des surfaces et participer à la contamination d’autres personnes. Comme d’autres travaux très récents, cette étude pointe la potentialité d’une transmission du SRAS-CoV-2 par aérosols.

Ventilation et désinfection rigoureuse des zones à risque

Concernant les zones exclusivement réservés à l’équipe médicale, des concentrations élevées d’ARN viral ont été initialement trouvées, mais ces taux sont tombés en deçà du seuil de détection après que des procédures rigoureuses de désinfection aient été appliquées dans ces zones à haut risque de transmission (emploi plus fréquent d’un désinfectant chloré pour nettoyer le sol des chambres des patients, désinfection des zones de retrait du matériel de protection au moins une fois par semaine, application d’une solution hydro-alcoolique sur toutes les protections avant retrait, utilisation prolongée des purificateurs d’air intérieur).

Porter un masque et éviter les attroupements

Les résultats de cette étude ont d’importantes implications en matière de  prévention tant en santé publique que pour la protection du personnel médical, estiment les chercheurs chinois. Ils insistent sur la nécessité d’une ventilation des locaux et sur la désinfection de petites pièces non ventilées, en particulier des toilettes qui peuvent représenter une source de propagation du virus.

Enfin, concernant les mesures de protection individuelle dans la population générale*, les chercheurs insistent sur l’importance du port du masque pour réduire le risque potentiel de propagation du virus ainsi que sur la nécessité d’éviter la foule, autrement dit, selon eux, de maintenir une distanciation physique de deux mètres, voire de trois mètres. Un message qu’il convient que chacun ait à l’esprit à partir du lundi 11 mai au moment de la levée du confinement en vigueur en France depuis sept semaines.

Marc Gozlan (Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook

* A ces mesures visant à réduire le risque de transmission aéroportée s’ajoute le lavage consciencieux et régulier des mains qui, lui, vise à limiter la transmission manuportée.

Pour en savoir plus :

Liu Y, Ning Z, Chen Y, Guo M, Liu Y, Gali NK, Sun L, Duan Y, Cai J, Westerdahl D, Liu X, Xu K, Ho KF, Kan H, Fu Q, Lan K. Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals. Nature. 2020 Apr 27. doi: 10.1038/s41586-020-2271-3

Chia PY, Coleman KK, Tan YK, et al. Detection of Air and Surface Contamination by Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) in Hospital Rooms of Infected Patients. medRxiv. Posted April 09, 2020. doi:

Morawska L, Cao J. Airborne transmission of SARS-CoV-2: The world should face the reality. Environ Int. 2020 Apr 10;139:105730. doi: 10.1016/j.envint.2020.105730

Santarpia JL, Rivera DN, Herrera V, et al. Transmission Potential of SARS-CoV-2 in Viral Shedding Observed at the University of Nebraska Medical Center. medRxiv. Posted March 26, 2020. doi:

Sur le web :

Comment faire fonctionner et utiliser les installations sanitaires et de conditionnement des bâtiments afin d’éviter la propagation du coronavirus (Covid-19) et du virus (SRAS-CoV-2) sur les lieux de travail (AICVF, Association des Ingénieurs et techniciens en Climatique, Ventilation et Froid, publié le 3 avril 2020)

LIRE AUSSI : Covid-19 : contamination en chaîne dans un restaurant chinois climatisé 

71 réponses sur “Risque de transmission aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2 : de l’importance du port du masque et de locaux bien ventilés”

  1. Article intéressant qui confirme l’impérieuse nécessité de respecter les mesures barrières. Je fais partie des personnes vulnérables (ALD) je reste confinée.

    1. Moi aussi 3 ald mais hors de question de rester confiné il faut vivre

      1. On peut très bien vivre en restant confiné! Sans s’ennuyer, sans angoisse et sans sentiment d’être privé de liberté!

        1. Te rends tu bien compte de ce que tu dis ? Vivre confiné sans sentiment d’être privé de liberté ?
          Sors un peu de chez toi ou relis toi avant de poster des énormités pareilles.
          « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » Benjamin Franklin
          Médite la dessus.

          1. L’énormité, c’est la somme de grossièreté, de vulgarité d’esprit et de pauvreté de jugement dont vous faites preuve dans votre commentaire. Il y des gens qui refusent le confinement et qui ont abdiqué bien des liberté (celles de se passer de leurs addictions, Netflix, cannabis, réseaux sociaux…) et d’autres qui ne quittent pas leur chambre et sont parfaitement libres dans leur tête. Quand à votre citation à deux balles, elle fait partie du bagage minimal des esprits simples qui ne savant pas avancer une réflexion personnelle, elle n’impressionne plus grand monde.

          2. Le problème avec les citations internet c’est qu’elles sont souvent fausses. Cette phrase de Franklin est déformée et détournée de son contexte : en effet, cette phrase (incomplète en plus) est une charge contre la famille Penn, qui refusait à l’époque, que ses terres soient taxées pour financer la défense des frontières de l’Etat de Pennsylvanie contre les attaques des Français et des Indiens… Et pensez aux personnes vulnérables, dont je fais partie, qui sont obligées à cause de la maladie et du handicap, de rester confinées et non, ne vont pas se suicider, merci bien. Je n’ai pas le sentiment non plus d’être « privée » de liberté car je sais relativiser: je ne vis pas dans un bidonville aux Philippines, ça va… mais ça, relativiser, regarder hors de son nombril, est un exercice difficile pour bon nombre de nos concitoyens…
            @Quart-Vittel: +1

          3. Oh Micpos, Il ne faut pas utiliser les paroles de grands hommes à tort et à travers, mais plutôt les utiliser dans des cas qui se rapportent au contexte auquel se réfère Franklin en l’occurence.
            Si tu ne sais ni lire, ni écouter de la musique, ni faire de gym chez toi, ni te cultiver sur internet chez toi, tu es un animal dans une niche mon pauvre. La liberté de faire ce que tu veux chez toi c’est super mais …. il ne faut pas être un animal ..

          4. Ca y est ? Vous êtes satisfait d’avoir donné votre petite leçon de démocratie ?
            Certaine personnes ont une vie spirituelle développée et n’ont pas besoin de communiquer avec d’autres humains, physiquement, autant que vous.

        2. Parler pour vous, je suis cardiaque, asthmatique, diabétique et je ne resterai pas confiné, j’ai plus de chance de mourir d’une crise cardiaque, d’une pneumonie, d’une grippe que du Covid-19 je vais reprendre ma vie d’avant c’est a dire vivre au grand air etc…

          1. Moi aussi je suis asthmatique depuis 53 ans..
            Ras le bol de vivre confiné…ça engendre du stress..et du coup d’autres problèmes.. plus inquiète pour mon fils en situation de handicap…

          2. C’est toi qui vois, quand tu te retrouvera dans un hôpital seul sans pouvoir voir ta famille pendant des longues semaines, tu trouvera le confinement bien sympathique à côté.

        3. Bonjour
          Si tu te sens en sécurité chez toi, c’est bien.
          Chacun fait comme il veut.
          Moi-même je suis bien chez moi aussi.
          Il y a trop de personnes qui ne respectent pas les distances.

        4. Tout à fait d’accord avec vous ! Idem, en ALD, donc confinée au max, mais avec plein de choses à faire chez moi, sans parler du télé-travail… voire courses extérieures (de préférence, par le drive…). C’est ça aussi, vivre ! Différemment certes, mais vivre !

        5. Je suis totalement d’accord avec Marion, on peut très bien vivre en restant confiné ! Je me suis d’ailleurs un peu amusée de cette notion de confinement, car au fond c’est mon mode de vie naturel dès que je suis en vacances ou en weekend ! J’ai 38 ans, je suis célibataire depuis toujours par choix, sans enfants par choix également. Je n’aime rien de plus que d’être chez moi, dans mon cocon, sans voir personne, sans sortir davantage que pour promener le chien et faire mes 10 000 pas quotidiens en solitaire… Alors oui, je suis autiste Asperger, ça fait sûrement de moi quelqu’un « à part », je n’ai pas besoin/envie de relations sociales, mais j’ai du mal à comprendre comment on peut mal vivre le fait d’être chez soi (sauf cas extrêmes, genre conjoint violent ou logement exigu) ! J’ai entendu plein de gens se plaindre, j’ai entendu parler de risques de dépression, de suicides, et même d’AVC ! Et je ne comprends vraiment, vraiment pas ! Mes parents ont 64 et 65 ans, ils n’ont pas spécialement mal vécu le confinement non plus, on habite à 12 km de distance et on ne se verra pas avant le weekend de Pentecôte. Et c’est très bien comme ça ! Je me fait livrer mes courses depuis le début du confinement et je compte bien le faire jusqu’à la fin de l’épidémie, si fin il y a (ce qui me semble mal parti… je pressens depuis le début que ce Covid sera un nouveau Sida, avec un mode de transmission encore plus traître car impossible à contrôler entièrement)… En temps normal je hais la foule, et je pratique davantage l’évitement social que la distanciation. J’ai lu aussi que des gens trouvaient fatigant de devoir éviter les autres sur les trottoirs, de devoir changer de direction ou de trottoir s’il y avait trop de monde, et ça m’a fait sourire car c’est là encore un réflexe naturel, quasi vital, chez moi ! J’ai presque l’impression d’être été préparée toute ma vie à cette situation.

          Que ça pèse aux gens qui aiment la dimension sociale de l’existence, je suis apte à l’intellectualiser et à le concevoir, mais bon sang, c’est de votre santé, voire de la santé de vos proches, qu’il s’agit ! Entre une fiesta, un magasin noir de monde, les soldes ou vos vacances à Ibiza et votre état de santé, vous préférez quoi ? ça me dépasse un peu… J’ai l’impression d’être plus libre, moi, chez moi, dans ma solitude choisie, que certains, dehors, au milieu de la foule, dont le bonheur semble dépendre inexorablement des autres !

          (comble du comble, je n’ai pas pu être confinée, statut spécial à la gomme, pas de droit de retrait… j’ai essayé, pourtant, j’ai même eu une suspicion de Covid et j’ai posé autant de jours de congés que j’ai pu pendant le confinement…)

          1. Bravo, la santé est prioritaire et respectons également la santé des autres.
            Cordialement

        6. Tout à fait d’accord avec vous Marion. Entre le temps de lire, d’écouter de la musique, de cuisiner, un peu de gym au sol pour ceux qui aiment, franchement on s’occupe très bien. Quel plaisir de prendre le temps sans limite, pour faire ce genre d’activités.
          Et puis internet nous permet de nous documenter sur bien des sujets en parcourant le monde entier., sans limites de temps. C’est une chance ce confinement.

    2. La distance à retenir est de 2 voire 3 mètres entre chaque individu et non seulement d’un mètre en France et de 1,5 mètre en Allemagne…
      Si la santé publique est prioritaire, qu’attend-t-on pour en tirer les conclusions qui s’imposent ? D’avoir des masques réellement efficaces sans doute au lieu des placebos que l’on propose.

      1. Les mesures de distanciation sociale varient selon les pays. « Si un citoyen français est encouragé à se tenir au minimum à 1 mètre de son voisin, pour les citoyens monégasques, la distance préconisée est de 1,5 mètre. C’est le cas également en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. Pour d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis, c’est même 2 mètres de distance qui sont de mise. » « Au Japon, il est ainsi conseillé de laisser 2 mètres entre chaque individu, en plus du port du masque. »
        Source : Covid-19 : pourquoi la distanciation sociale varie-t-elle d’un pays à l’autre ?

    3. J’ai eu la présence d’esprit d’acheter 30 FFP3 en 2010.
      Même si la date de péremption a été dépassée. Je les gardais précieusement dans mon placard d’entrée et j’en avais toujours 1 dans ma sacoche. On me prenait pour un paranoïaque …
      10 ans plus tard j’ai pu en distribuer à toute ma famille.
      Attendez que ce type de masque soit à nouveau disponible et sortez en évitant les attroupements.
      J’utilise le même FFP3 depuis le début de la pandémie pour aller au supermarché aux heures creuses, sans aucune angoisse. Je le désinfecte avec un spray 70% alcool. Je le laisse sécher quelques heures puis je le mets au four à 60 degrés °C une heure. Bon courage à tous.

  2. Conclusion: éviter à tout prix les transports en commun, et tout particulièrement le métro. Encore faut-il le pouvoir.

  3. Pourquoi la recommandation pour la distanciation sociale est de 2 mètres/6 feet un peu partout dans le monde, mais seulement d’un mètre en France?

    1. En effet, les mesures de distanciation sociale varient selon les pays. « Si un citoyen français est encouragé à se tenir au minimum à 1 mètre de son voisin, pour les citoyens monégasques, la distance préconisée est de 1,5 mètre. C’est le cas également en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas. Pour d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis, c’est même 2 mètres de distance qui sont de mise. » « Au Japon, il est conseillé de laisser 2 mètres entre chaque individu, en plus du port du masque. »
      Source : Covid-19 : pourquoi la distanciation sociale varie-t-elle d’un pays à l’autre ?

  4. 3 mètres de distance entre les gens dans le métro ben voyons faut redescendre sur terre !

      1. Allez faire respecter la distanciation dans le métro ! @wanderer 1m carré par personne dans les rames aux heures de pointe

    1. D’accord, explique au virus qu’il a pas le droit de voyager trop loin.

      Rouvrir les métros parisiens en pleine pandémie est de la folie furieuse, un déconfinement à marche forçée qui ignore les conseils scientifiques des vrais experts (ceux d’Asie).

  5. Le masque doit être obligatoire partout et même dans la rue sinon nous allons traîner ce problème jusqu’en 2021…

    1. Tout à fait d’accord. Dans la rue environ 6 personnes sur 10 n’en portent pas, ce qui est (à mon avis) irresponsable.

    2. Entièrement d’accord avec vous. Trop de personnes refusent d’admettre que le danger est présent.

    3. À propos de la distanciation d’1 mètre pour nous, c’est simple et reconnu, un français parle posément, ne s’énerve pas, respecte autrui et au bout du compte … postillonne moins loin … C’est pas plus compliqué.

  6. Ce qui serait intéressant de savoir c’est à partir de combien de particules virales le SARS-CoV-2 commence à être virulent.

    1. On ignore la dose minimale infectante à partir de laquelle un organisme humain développe la maladie après inhalation du virus.

  7. Je m’étais demandé si une diffusion aéroportée de matériel génétique viral – on pourrait ironiser et parler de « paras-virus » ou « virus d’élite », ou encore de « commandos virales »…:) – était possible. Mais j’avais aussi pensé à une variante. Si en effet du matériel submicrométrique viral peut s’accrocher à des micro-poussières ou micro-particules présentes dans l’air, surtout dans les grandes villes.. Quoique pour un laps de temps très limité.
    Je me demande, en passant, pour quelle raison on a pas fait des études semblables en Europe ou aux Etats-Unis ? Probablement parce que ce n’est pas facile et aussi coûteux..
    Dommage qu’on ait pas complété l’étude en déterminant aussi l’infectiosité du matériel génétique viral en question… Mais probablement c’est encore plus complexe et…coûteux.

    1. Bonjour Carl. Une étude a été réalisée en Italie, pour expliquer la propagation rapide du Covid dans la région de Milan. La pollution, et en particulier la présence excessive de particules PM10, auraient favorisé la propagation de particules de virus, littéralement « véhiculées ». On en parle peu ou pas, pour ne pas affoler les populations sans doute. Lorsque le trafic reprendra autour de Paris, je n’ose imaginer ce que cela pourrait engendrer.
      https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-35178-covid-19.pdf

  8. J’ai un doute sur les quantités infinitésimales de virus liées à l’émission d’urine : les recherches chinoises décrivent une élimination exclusive dans les fèces pendant un temps assez long, d’où l’importance de se laver les mains. Au regard de votre article, il faut s’attendre à des rebonds d’apparition de foyers d’infection.

  9. Et ouvrir les écoles et les collèges, avec 16 personnes dans des pièces de 50 mètres carrés pendant plusieurs heures, est-ce raisonnable ? Avec des toilettes et des salles qui ne seront nettoyées qu’une fois par jour (et sans doute moins pour les collèges et lycées) ?
    Avec des masques obligatoires seulement pour les enseignants, qui de toute façon filtrent moins de 90.% des particules, alors que virus se diffuse simplement en parlant ? Les élèves et leurs enseignants, les personnels d’entretien… sont mis en danger dans des régions où il y a plusieurs dizaines de cas nouveaux hospitalisés par jour.

    1. J’allais le dire… Et encore, si vous lisez bien, au collège les masques ne sont pas non plus obligatoires pour les enseignants, seulement quand « la distance d’un mètre risque de ne pas être respectée ».
      On commence lundi (réunion à 50 personnes dans une salle…). Les masques n’étaient toujours pas arrivés jeudi, avant le week-end. Tout va bien.
      PS : la plupart des salles de collèges ne peuvent pas être aérées correctement, elles disposent de fenêtres basculantes qui s’ouvrent à peine. Et chez nous les volets roulants extérieurs sont souvent bloqués.

    2. Absolument !! Mais quand on alerte les enseignants pour qu’ils se mobilisent, bcp prennent ça à la légère, d’autres ont peur mais n’osent pas exercer leur droit de retrait. C’est incompréhensible : un public qui ne porte pas de masque, des enseignants avec masques qui ne protègent pas du tout suffisamment, des pièces qu’on ne peut pas bien ventiler, la distanciation sociale d’un mètre insuffisante et inapplicable avec de jeunes enfants. Tout cela ne suffit pas pour fermement s’opposer à l’ouverture des écoles ou dans si peu de lieux ! RDV fin juin pour compter les contaminés, voire pire. Quelle aberration !!

      1. Pas conscients les enseignants ? Pas réactifs ? Difficile de l’être quand certaines inspections académiques ont réuni les professeurs des écoles avant même que ne soit connu le protocole Blanquer, pour les obliger à signer un engagement de reprise pour le 11 mai.
        Avec des arguments  » convaincants » : vous avez une pathologie qui fait de vous une personne à risque ? Justement, vous avez déjà utilisé beaucoup de congés maladie à cause de cette vulnérabilité..il faut que vous sachiez qu’on pourra vous licencier pour « insuffisance professionnelle ».. Dans ces conditions la seule liberté de choix est la suivante : risquer sa peau face au coronavirus, où se préparer à crever de faim et à ne plus pouvoir nourrir ses enfants, car un enseignant licencié n’a pas droit au chômage…peut être au RSA, mais je n’en suis pas certaine

  10. Il faudrait avoir en tête ce risque et recommander une distance de 2 mètres au moins entre élèves dans des salles fermées. C’est ce qui se fait d’ailleurs dans les écoles allemandes par exemple. Dans d’autres pays, on expérimente la classe en plein air.

    1. 2 m de distance entre les élèves dans les salles de classe telles qu’elles sont conçues est absolument impossible je pense que vous ne connaissez pas les établissements scolaires

      1. Je suis prof. Précisément les salles ne sont pas adaptées. C’est bien pourquoi prétendre accueillir des groupes de 15 enfants est scandaleux et dangereux. On interdit aux adultes des rassemblements de plus de 10 personnes. Ouvrir les écoles dans ces conditions est irresponsable. Au départ, Blanquer avait d’ailleurs parlé de groupes de 5 à 10 enfants. Mais comme il faut faire garderie alors des demi classes ça sera bien.

  11. Merci pour cet article, il vient confirmer qui avait déjà été démontré pour le SRAS-1 et ce qui se dit sur le SRAS-cov-2 dans les milieux scientifiques.

    1. Pour apporter une réponse à le questionnement d’Eugénie, notamment, qui n’a sans doute pas oublié la recommandation du Conseil scientifique de garder les enfants à la maison, avec toutes les difficultés que cela puisse engendrer.

  12. Je m’étonne que peu de questions soient explicitement posées aux autorités sanitaires concernant ces études qui semblent confirmer que le virus est bien aéroporté avec un vrai risque simplement quand un porteur du virus, pas forcément très symptomatique, parle ou simplement expire. Dans ce cas, les recommandations sur le port du masque ‘grand public’ ou la seule distance de 1m comme geste barrière « suffisant » devraient être discutées, à tout le moins !

  13. Se laver souvent les mains, mettre un masque quand on sort et, même avec le masque, se tenir à 1,50 mètre des gens me paraissent les 3 choses essentielles.

  14. Personne ne parle du lieu hautement privilégié pour la transmission du virus : les grandes surfaces commerciales où les gestes barrières ne sont absolument pas respectés, où le port du masque n’est pas obligatoire mais seulement recommandé. Le sol , les articles plusieurs fois manipulés, l’air insuffisamment renouvelé sont autant de supports pour le virus. Il y a deux jours seulement des employés évoluaient encore dans la grande surface que je fréquente sans aucune protection. Beaucoup de clients viennent encore sans masque, ni visière. Le directeur dit qu’il ne peut pas refuser l’entrée aux clients venus sans rien, sans l’autorisation du préfet. En fait ce directeur, avec lequel j’ai beaucoup échangé, ne fait que le minimum du minimum imposé et essaie de ménager ses employés qui mennacent de se mettre en retrait et surtout de ne pas perdre un seul client ; sa préoccupation prioritaire étant de limiter la fonte de son CA. Les chariots qui devraient être décontaminés après utilisation sont remis en service et désinfectés (en théorie) toutes les heures… Beaucoup d’employés portent mal leur masque i.e. sous le nez ou dans le coup, juste pour faire semblant. Peut-être que la bêtise, l’inconscience et la cupidité sont les meilleurs vecteurs du coronavirus…

    1. Pourquoi parler de « cupidité » ? Le chiffre d’affaires d’un magasin est ce qui lui permet in fine de payer les employés, les cotisations, le loyer, et bien entendu les fournisseurs ! Si le magasin finit par fermer ou faire faillite, c’est un point d’approvisionnement en moins pour la population, qui se pressera alors dans ceux restés ouverts !

      Le confinement a des conséquences sociales, psychologiques désastreuses, pourquoi les ignorer ? Au nom d’une politique sanitaire sacro-sainte et dogmatique ? De plus, en termes de dangerosité Covid-19 n’est pas Ebola !

      Ainsi, les conséquences du confinement (dans leur ensemble) pourraient s’avérer plus désastreuses encore que le virus lui-même. Peut-on admettre ce risque-là ?

      1. Bonjour,

        Comment définissez-vous la dangerosité d’un virus ? Êtes-vous au courant que retenir le taux de létalité uniquement est une ineptie sans nom d’un point de vue épidémiologique ?

        Ebola a un taux de létalité très élevé, certes. Mais son mode de transmission inter-humaine est très particulier (processus funéraires et par contact direct avec les cadavres, principalement), ce qui explique pourquoi les stratégies d’endiguement les plus efficaces repose sur l’interdiction des pratiques funéraires. Le virus est si léthal qu’il s’éteint de lui-même, une fois cette interdiction rigoureusement pratiquée.

        Le SARS-Cov-2 est certes bien moins létal, mais se transmet beaucoup, beaucoup plus facilement et surtout peut se transmettre via une personne asymptomatique. D’un point de vue épidémiologique, ce dernier point en particulier est une catastrophe. Il est donc, globalement, plus dangereux qu’Ebola…

        Après libre à vous de laisser le virus circuler sans mesures sanitaires, préparez-vous à 200 000 morts en France (sachez que l’on se dirige, malgré toutes les mesures prises, vers autour de 100 000 morts en France fin 2020).

  15. Etude intéressante, à interpréter et compléter.
    Deux des questions importantes, déjà soulevées, sont :
    – l’infectiosité du matériel génétique viral mis en évidence, en particulier sur les surfaces des objets/ murs/ planchers
    – la charge virale minimale / moyenne nécessaire pour infecter un sujet
    Cela a bcp d’importance sur le type de désinfection à appliquer, – ou ne pas appliquer – si inutile ou générateur d’effets secondaires néfastes

    1. On ignore la dose minimale infectante. En d’autres termes, on ne connaît pas la dose de l’inoculum nécessaire pour entraîner une infection.

      La plausibilité biologique de la transmission de l’aérosol est évaluée par la quantité d’ARN viral dans les prélèvements d’air à défaut de pouvoir déterminer l’infectiosité du virus dans ces mêmes échantillons. On détermine donc la densité virale dans l’air ambiant par la quantification de l’ARN viral (nombre de copies lors de la réaction PCR). Celle-ci est un indicateur de la charge infectante potentielle.

      Cette étude, comme quelques autres, va dans le sens d’une diffusion à distance du virus, même si elle ne démontre pas la présence de virus viables potentiellement infectants à distance.

      1. En plus de la densité virale dans l’air ambiant, il est possible de penser que le temps de présence d’un récepteur potentiel dans l’environnement contaminé et/ou au contact d’un émetteur contaminé est à prendre en compte comme variable de contamination. Seul un modèle animal (chat, furet?) permettrait d’avoir des réponses précises à ces questions.

      2. Une synthèse d’il y a 1 mois qui était également réservée sur l’importance de la transmission « air » Vs « gouttelettes » / surface. Et donc l’efficacité du masque, même le simple chirurgical.

        Après il faudrait sans doute plus d’études « en situation réelle » permettant de cibler les contextes ou les lieux où la transmission aérosol pourrait être significative. Genre transports en commun, lieux de passages..

        https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/spilf/recos/choix-des-masques-14-avril-2020.pdf

  16. 2 mètres de distance entre les élèves dans les salles de classe telles qu’elles sont conçues est absolument impossible. Je pense que vous ne connaissez pas les établissements scolaires.

    1. Je pense que vous ne connaissez pas les recommandations : 4 m2 par personne dans les classes, ce qui correspond à peu près (suivant la configuration) à 2 m de distance.
      Ça veut dire effectivement que les classes ne peuvent fonctionner au complet, douce litote. Et oui, si vous avez des enfants qui ne décrochent pas et qui peuvent rester à la maison, laissez les décrocheurs retourner à l’école, ils en ont plus besoin et il n’y a pas de la place pour tout le monde.

  17. Merci pour cet article et les références qu’il contient.
    Je me demande si les nombreuses analyses des « cas contact » en cours ne permettent pas de dresser une typologie des sources de contagion (contact de surfaces, de personnes, transmission aéroportée) par entretien avec les personnes infectées. Une telle approche comporte de nombreux biais , mais est potentiellement source d’information utiles.

  18. Ne pas sortir du tout ne me dérange aucunement personnellement
    En tant normal je ne sort déjà pratiquement jamais
    C’est ça d’être geek et nerd comme moi
    Toutes mes activités et loisirs se font à la maison…

  19. Bonjour,
    Comment on fait avec un masque quand il pleut ? Même sous un parapluie, on le mouille, donc on est censé le jeter (une fois qu’il est bien imprégné d’un doux mélange de covid, de dioxyde d’azote, de particules fines, et de l’odeur du passant qu’on vient de croiser, indicateur d’une distance insuffisante eu égard à son halo de micro-gouttelettes, etc…), mais comme il est préférable de le mettre tranquille chez soi avant de sortir, après s’être lavé les mains pour ne plus le manipuler ensuite (accès transports, magasins, etc…) = on fait comment ?…
    Merci.

  20. Idem, je suis heureux d’être geek en puissance d’autant plus qu’étant greffé et sous immunosuppresseur je reste confiné pépère tranquille.

    Libre à chacun de se croire libre dehors, mais en y réfléchissant nous ne sommes de toute façon pas libre, la liberté n’est qu’une vue de l’esprit. Et avec un tant soit peu d’imagination on peut très bien être dans son salon et sur la plage en même temps ou ailleurs. encore faut t’il ne pas avoir stérilisé son intellect pour pouvoir voyager grâce à la méditation ou autre procédé cérébral.

    A ceux qui diront que je ne fais rien de mes journées, FAUX archi FAUX! J’ai sauvé le monde plusieurs fois ! J’ai survécu à l’apocalypse en tuant des dragons et en mangeant de la chair de hyènes et aussi j’ai trucidé des centaines d’ennemies humains qui en voulaient à mes ressources et à mes vaisseaux !!!

    1. tout à fait exact
      mes journées sont également bien remplies
      hormis le télétravail et ma famille, entre films, séries, bd, romans, jeux vidéo, revues scientifique, maquettes, figurines, électronique, musique, guitare, informatique …. j’ai meme pas assez de temps pour tout faire !

    2. Le problème des gens qui ne sortent pas et qui s’en satisfont, le revendique, et pire , se prennent pour des modèles, c’est qu’ils sont arrivés à un tel degré de soumission et de dépendance à la machine que le mot liberté n’a plus aucun sens pour eux.
      Cobayes et fiers de l’être voilà leur destin….
      Dehors c’est : le contact, le risque, l’inconnu, la découverte et la liberté si nous le voulons.
      Mais par pitié , que ces aliénés ne nous imposent par leur geekitude comme modèle !

      1. et pourtant … sans les geek et nerd point de technologie …
        mais bon c’est un mode de vie … j’aime pas quand il y a foule … quand on part en balade arrivé à un moment je m’ennuie …. certains diront que je suis introverti ou autiste sur les bords … ou que je me réfugie dans mes mondes imaginaires pour fuir la réalité …. j’ai tout entendu …
        j’ai presque 50 ans et c’est comme ça depuis que j’en ai 8 …. je suis tombé dedans petit comme qui dirait … bref confinement ou pas je ne sort pas plus … c’est pas mon délire … à chacun son délire
        c’était uniquement mon témoignage

    3. Merci Amaru pour votre humour ! Je suis aussi confinée toute l’année comme je dis et quand je n’ai pas mal, fait plein de choses: je lis beaucoup, dessine et peins beaucoup aussi; je ne suis pas très jeux vidéos mais plutôt jeux de plateaux : j’ai découvert plusieurs traitements dans « Pandémie », sauvé la terre du réveil de Cthulhu et des Grands Anciens, géré un hôpital…!!!!! Portez-vous bien et comme vous dites: « il ne faut pas avoir stérilisé son intellect » (je retiens la formule !)

  21. Perso je me pose la question : sans aller jusqu’au FFP2, pourquoi le FFP1 n’est jamais conseillé au grand public comme alternative au masque chirurgical ?

    Il est qualifié de masque « anti poussière ». Mais apparemment il filtre une partie des aérosols depuis l’extérieur. C’est toujours mieux que rien. Et il sert aussi de « masque anti postillon ». Tout en étant sans doute moins cher et plus « respirable » que le P2.

    Parce qu’avec 0% de filtrage aérosol, autant ça ira dans la plupart des lieux. Autant les endroits type transports en commun / lieux de passages fréquentés et exigus, maison bof bof..

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