Périostite

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Périostite

Symptômes InflammationVoir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Spécialité RhumatologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 M86.9
CIM-9 730.3
DiseasesDB 29059
MeSH D010522

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La périostite est une inflammation à caractère dégénératif affectant le périoste.

La survenue de cette pathologie provient directement d'une trop grande tension des insertions musculaires et aponévrotiques fixées au périoste. Elle peut aussi être la relation de cause à effet d'un grand nombre de chocs répétés, entre autres lors de la pratique de certains sports fractionnés, tels que l'athlétisme ou la danse classique par exemple.

La douleur ayant en général pour siège les faces internes tibiales et fémorales, la palpation révèle un ou plusieurs nodules, caractérisés par une douleur sourde et insistante. Très souvent, ces douleurs hyper-localisées apparaissent après l'effort, lors de la phase de repos.

Bien que soit conseillé l'arrêt de l'activité sportive et le port de béquilles dans le but de reformer le tissu osseux, il peut parfois être indispensable de pratiquer une opération chirurgicale de nettoyage osseux.

Plus rarement, la périostite peut se présenter dans le cadre d'affections systémiques tel que le syndrome de Pierre-Marie-Bamberger.

Symptômes[modifier | modifier le code]

La périostite est fréquente chez les sportifs et se manifeste le plus souvent par une douleur localisée, mais dont la zone de douleur se situe sur plusieurs centimètres.

La palpation est douloureuse. Le périoste est un tissu qui recouvre la surface de l’os, il est riche en nerfs et vaisseaux et se confond avec les insertions des muscles sur l’os. La périostite tibiale — de loin la plus fréquente — est, par exemple, ressentie comme une douleur ou brûlure au niveau du tibia ou de la face interne de la jambe, voire située à l'intérieur de l'os, lors d'activités physiques et le plus souvent chez les adeptes de la course à pied[1].

Diagnostic[modifier | modifier le code]

Le périoste est riche en vaisseaux sanguins qui pénètrent ensuite dans l'os. Sur cette membrane s'insèrent des muscles, des tendons et des ligaments par des points d'insertion et d'ancrages solides. Le périoste peut donc souffrir lorsque les muscles tractent ou tirent en permanence sur leurs insertions périostées. Le diagnostic de périostite repose sur l'examen clinique. Dans le cas d'une périostite tibiale, la douleur siège généralement sur le versant interne de la jambe, et n'apparaît qu'en course ou à la marche prolongée et jamais au repos.

La douleur peut devenir très invalidante. Dans la périostite la radiographie est normale. La seule utilité d'examens complémentaires est d'éliminer les autres causes possibles de douleurs et les pathologies graves comme le cancer des os par exemple. Parfois et dans les formes anciennes, la radiographie montre une petite densification devant la zone douloureuse.

Cette pathologie peut s'atténuer ou disparaitre en quelques mois, avec des phases aiguës et des moments de rémission, ou durer plusieurs années.

Causes[modifier | modifier le code]

L'étiologie de cette pathologie provient d'une traction excessive des muscles insérés sur la membrane inter-osseuse qui s'insère sur le périoste. Ce sont très majoritairement les muscles de la loge postérieure de jambe et en particulier le muscle Tibial Postérieur qui tracte le plus sur cette membrane. Cette inflammation semble secondaire à des phénomènes micro-traumatiques.

On distinguera les causes intrinsèques et extrinsèques :

  • périostite des skieurs ou footballeurs par traumatismes directs des jambières ou de la partie antérieure de la chaussure de ski ;
  • périostite d'origine micro-traumatiques par surmenage des muscles anti-valgus du pied (90 % des périostites, par un terrain inadapté à l'activité sportive (sol trop meuble : course sur sable, ou à l'inverse trop dur: bitume), chaussures inadaptées.

En effet, on constate par un examen podologique sur podoscope que la grande majorité des sportifs présentant ces symptômes présentent un pied valgus ou pied plat valgus.

Or le muscle anti-valgus par excellence du pied est le muscle Tibial postérieur, dont l'insertion proximale se situe sur la face postérieure de jambe et sur la membrane inter-osseuse.

La périostite induite par un régime paléolithique précédemment rapportée était un poisson d'avril du fait par le site Radiopaedia.org [2].

Il ne faut jamais négliger une périostite car sa complication directe est la fracture de fatigue.

Traitement[modifier | modifier le code]

Il est indispensable de prendre du repos et de consulter (médecin du sport, rhumatologue) avant de se remettre à l'effort physique soutenu. La glace, appliquée sur la région endolorie, 2 fois par jour peut être temporairement efficace contre la douleur pendant 10/15 minutes. On peut associer un anti-inflammatoire non stéroïdien sur l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien.

Changement de chaussure si nécessaire : une paire de chaussures de sport ne doit jamais durer plus d'un an ou 1 000 km pour les coureurs[réf. nécessaire].

Fabrication d'une paire de semelles orthopédiques correctrices (très efficace quand les semelles sont faites par un bon podologue)[réf. nécessaire].

Le médecin, le physiothérapeute, ou encore le kinésithérapeute peuvent faire pratiquer des exercices, aidés de traitements (anti-inflammatoires) ou calmants pour aider la personne à mieux récupérer. La consultation est alors de mise.

La rééducation d'une périostite tibiale peut consister en des étirements progressifs du jambier postérieur en diminuant les contraintes.

Sur un échantillon de 35 hommes souffrant de périostite tibiale, le temps moyen de guérison est de 58 jours, quel que soit le traitement (ou l'absence de traitement) entrepris[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Cetinus E, Uzel M, Bilgiç E, Karaoguz A, Herdem M, « Exercise induced compartment syndrome in a professional footballer », Br J Sports Med, vol. 38, no 2,‎ , p. 227-9. (PMID 15039267, PMCID PMC1724759, lire en ligne [PDF]) modifier
  2. (en) Matt Skalski, « April Fools' 2016: Cactus disease (paleo-induced mineral periostitis) | Radiology Case | Radiopaedia.org », sur Radiopaedia (consulté le )
  3. (en) M. H. Moen, T. Bongers, E. W. Bakker et W. O. Zimmermann, « Risk factors and prognostic indicators for medial tibial stress syndrome: Risk factors and prognostic indicators for medial tibial stress syndrome », Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, vol. 22, no 1,‎ , p. 34–39 (DOI 10.1111/j.1600-0838.2010.01144.x, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]