Anti-PCSK9

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Les anti-PCSK9 constituent une classe de médicaments dits hypolipémiants utilisés dans le traitement de l'hypercholestérolémie.

Ce sont des anticorps monoclonaux qui agissent en inhibant la proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9 (PCSK9), enzyme codée par le gène du même nom, situé sur le chromosome 1 humain, qui participe au métabolisme du cholestérol mais d'autres molécules, par voie orale, sont en cours de développement.

Membres[modifier | modifier le code]

Deux anti-PSCK9 ont été approuvés par la FDA américaine : l'alirocumab est commercialisé en 2015 sous le nom de Praluent par Sanofi, et l'évolocumab commercialisé en 2015 sous les noms de Repatha et Amgem pour Régéneron Pharmaceuticals.

Le MK-0616 est en cours de test. Il se prend sous forme de comprimés une fois par jour, avec des résultats comparables dis-à-vis de la réduction du LDL cholestérol[1], sans preuve, pour l'instant, de réduction des accidents cardiovasculaires.

L'inclisiran est un petit ARN interférent en cours de développement, dont l'avantage théorique est de ne nécessiter qu'une administration tous les six mois.

Le lerodalcibep est une protéine recombinante qui se fixe sur le PSCK9 en l'inhibant. Il peut être donné par voie orale de manière hebdomadaire et permet une baisse importante du LDL cholestérol[2].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Recherche[modifier | modifier le code]

L'administration d'un anti-PSCK9 au cours d'un COVID 19 semble diminuer le risque de recours à une intubation orotrachéale ainsi que la mortalité de la maladie. Ceci serait dû à son action anti-inflammatoire, avec, en particulier, la diminution du taux sanguin d'interleukine 6[6].

Les anti-PCSK9 réduiraient de manière significative le risque d’accident vasculaire cérébral, sans augmenter la mortalité ni le risque d’événements neurologiques indésirables[7].

Marché[modifier | modifier le code]

En 2015, un an de traitement par Praluent est évalué à 14 600 dollars[8] ce qui crée une polémique sur son remboursement par les gestionnaires américains de régimes d'assurance-santé[9].

En France, en 2022, le coût annuel du traitement par l'alicorumab est de 5 400 euros[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ballantyne C, Banka P, Mendez G et al. Phase 2b Randomized Trial of the Oral PCSK9 Inhibitor MK-0616, J Am Coll Cardiol, 2023,81;1553–1564
  2. Raal F, Fourie N, Scott R et al. Long-term efficacy and safety of lerodalcibep in heterozygous familial hypercholesterolaemia: the LIBerate-HeFH trial, European Heart Journal, 2023;44:4272–4280
  3. (en) « Praluent recommended for approval to lower cholesterol », sur ema.europa.eu, EMA, (consulté le ).
  4. (en) « First-in-class treatment to lower cholesterol », sur ema.europa.eu, EMA, (consulté le ).
  5. (en) « FDA approves Repatha to treat certain patients with high cholesterol »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fda.gov, FDA, (consulté le ).
  6. Navarese EP, Podhajski P, Gurbel PA et al. PCSK9 inhibition during the inflammatory stage of SARS-CoV-2 infection: the IMPACT-SIRIO 5 randomized trial, J Am Coll Cardiol, 2023;81:224-234
  7. Bayan Moustafa, Daniel Oparowski, Sofia Testai et Ilan Guman, « Efficacy and safety of PCSK9 inhibitors for stroke prevention: Systematic review and meta-analysis », Journal of Stroke and Cerebrovascular Diseases: The Official Journal of National Stroke Association, vol. 33, no 4,‎ , p. 107633 (ISSN 1532-8511, PMID 38336118, DOI 10.1016/j.jstrokecerebrovasdis.2024.107633, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) William H. Shrank, Jane F. Barlow, Troyen A. Brennan, « New Therapies in the Treatment of High Cholesterol », JAMA,‎ (DOI 10.1001/jama.2015.10017, lire en ligne).
  9. (en) William Shrank, Alan Lotvin, Surya Singh et Troyen Brennan, « In The Debate About Cost And Efficacy, PCSK9 Inhibitors May Be The Biggest Challenge Yet », sur healthaffairs.org, (consulté le ).
  10. Notice Vidal du Praluent