Mercredi 27 septembre, "Une suite qui dérange : le temps de l’action" sort dans les salles obscures en France. Ce film met en scène Al Gore et son travail pour faire prendre conscience au monde des dangers du changement climatique. Il intervient onze ans après le premier opus "Une vérité qui dérange" avec un bilan mitigé entre les espoirs portés par l’Accord de Paris et les images d’un monde ravagé par les premiers effets visibles du réchauffement dans notre quotidien.

La succession des tempêtes qui a ravagé les Caraïbes et le sud des États-Unis ces derniers jours n’aura pas pu faire une meilleure bande-annonce – sinistre – pour le film "Une suite qui dérange : le temps de l’action" sorti ce mercredi 27 septembre au cinéma. À travers l’image de l’ex Vice-président américain et prix Nobel de la paix Al Gore, les réalisateurs Bonni Cohen et Jon Shenk reviennent sur la prise de conscience mondiale du changement climatique, onze ans après le documentaire oscarisé "Une vérité qui dérange".

Et il est peu de dire que le bilan est contrasté. Il y a bien sûr les images positives des grands champs d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques qui symbolisent la transition énergétique. Il y a surtout l’émotion et les pleurs de l’Assemblée réunie à Paris en décembre 2015 quand Laurent Fabius, d’un coup de son petit marteau vert, adoptait au nom du monde l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C en 2100.
Les cris de la nature
Et puis, il y a tout le reste : l’élection du climato-sceptique Donald Trump à la Maison Blanche, les villes noyées sous des trombes d’eau, les guerres (comme le conflit syrien) alimentées par les sécheresses et la faim…. Le hurlement d’Al Gore qui vient ensuite est d’autant plus fort. Il imagine l’accusation des générations futures envers la nôtre : "Qu’est-ce qui vous a pris !? Vous ne pouviez pas écouter ce que vous disaient les scientifiques ? Vous n’entendiez pas les cris de la nature ?".
Gageons que durant l’été 2017, une large partie du monde a entendu ce cri de Gaïa. Et si ce n’est pas le cas, le visionnage du nouveau film d’Al Gore, déjà diffusé lors du dernier festival de Cannes, devrait fournir l’effort pédagogique urgent en ce sens. Car comme le rappelle Christiana Figueres, ancienne secrétaire de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à travers son initiative "Mission 2020", le temps presse : "Si les émissions ne commencent pas leur déclin rapide d’ici 2020, les personnes les plus vulnérables du monde souffriront encore plus des effets dévastateurs du changement climatique", explique-t-elle.
Ludovic Dupin, @LudovicDupin

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