John F. Clauser, lauréat du prix Nobel, signe la Déclaration mondiale sur le climat de Clintel

Source : communiqué de Clintel (*). Traduit de l’anglais par la rédaction.

(*) Clintel est une fondation indépendante fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Néerlandais Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. Benoit Rittaud, Président de l’association des climato-réalistes en est l’ambassadeur français.


John F. Clauser, lauréat du prix Nobel de physique 2022 pour ses travaux sur la mécanique quantique, a décidé de signer la Déclaration mondiale sur le climat de Clintel dont le message central est : « il n’y a pas d’urgence climatique ». John F. est le deuxième lauréat du prix Nobel à signer la déclaration, après le Dr Ivar Giaever. Le nombre de scientifiques et d’experts signataires de la Déclaration mondiale sur le climat augmente rapidement et approche désormais 1 600 personnes.

Le narratif sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science

John F. Clauser s’est publiquement distancié de l’alarmisme climatique et a également rejoint cette année le conseil d’administration de la CO2 coalition. Dans un communiqué de la CO2 Coalition, John F. Clauser a déclaré :

Le narratif sur le changement climatique reflète une dangereuse corruption de la science qui menace l’économie mondiale et le bien-être de milliards de personnes. Une science climatique malavisée “s’est métastasée en un mastodonte de pseudo-science – du journalisme à sensation“. À son tour, la pseudoscience est devenue le bouc émissaire d’une grande variété d’autres maux sans rapport avec le climat. Elle a été promue et développée par des spécialistes du marketing, des hommes politiques, des journalistes, des agences gouvernementales et des spécialistes de l’environnement qui se fourvoient également. “À mon avis, a-t-il ajouté, il n’y a pas réellement de crise climatique.” Il existe cependant un problème très réel qui est celui d’assurer un niveau de vie décent à la population mondiale et remédier à la crise énergétique qui y est associée. Ce dernier phénomène est inutilement exacerbé par cette science climatique qui est à mon avis incorrecte.

Le GIEC diffuse des informations erronées

En juillet, John F. Clauser a donné une conférence lors de l’événement Quantum Korea 2023. Il a mis en garde le public contre le déversement croissant de pseudosciences et de désinformation.

Je ne suis pas le seul à observer la dangereuse prolifération de cette pseudoscience. Récemment, la Fondation Nobel a formé un nouveau panel pour aborder cette question, appelé IPIE (International Panel on Information Environment). Ils prévoient de s’inspirer du GIEC (Groupe d’experts international sur l’évolution du climat) de l’ONU. Je pense personnellement qu’ils commettent là une grave erreur, car à mon avis, le GIEC est l’une des sources les plus dangereuses de désinformation, même si ce que je m’apprête à recommander va dans le sens des objectifs de ce panel. […]. J’ai récemment découvert un deuxième sujet important concernant le climat. Je crois qu’il n’y a pas de crise climatique. […] Méfiez-vous : si vous faites de la bonne science, cela peut vous conduire à être politiquement incorrect. […]  J’ai plusieurs exemples que je n’aurai pas le temps de développer, mais je peux affirmer avec certitude qu’il n’y a pas de véritable crise climatique et que le changement climatique ne provoque pas d’événements météorologiques extrêmes.

Comme Clintel l’a démontré dans son récent livre The Frozen Climate Views of the IPCC, le GIEC a en effet commis de graves erreurs dans son dernier rapport. Peu de temps après son discours en Corée, le Fonds monétaire international (FMI) a annulé une conférence prévue par John F. Clauser sur les modèles climatiques. Dans une interview à Epoch Times, John F. Clauser a déclaré à propos de la science du climat : « Nous sommes totalement inondés de pseudoscience ».

Faire de Clintel un homologue à part entière du GIEC

Guus Berkhout, professeur émérite de géophysique à la TU Delft et président de Clintel, souhaite la bienvenue au professeur Clauser au sein de la communauté Clintel.

Il est très encourageant de voir des scientifiques de renom tels que le Dr Clauser vouloir dénoncer la corruption flagrante de la science par l’establishment climatique. Notre objectif est de faire de Clintel un homologue à part entière du GIEC. Plus le réseau Clintel comptera de scientifiques de renom, plus forte sera notre position dans le débat avec le GIEC ainsi qu’avec les dirigeants des organisations politiques supranationales.

La Déclaration mondiale sur le climat de Clintel a été publiée en 2019, l’année de la création de Clintel. La force de cette déclaration réside dans son message puissant et clair : il n’y a pas de crise climatique . Cela reste vrai, que vous croyiez à une contribution importante ou faible du CO2 au réchauffement au cours des 150 dernières années. Les scientifiques et experts souhaitant signer la déclaration peuvent soumettre leur demande ici.

Une excellente façon d’en apprendre davantage sur la vie et l’œuvre du Dr Clauser est de regarder la vidéo de cette interview accordée au prix Nobel :

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21 réflexions au sujet de « John F. Clauser, lauréat du prix Nobel, signe la Déclaration mondiale sur le climat de Clintel »

  1. Si on plonge dans les archives météorologiques, le constat est sans appel : le climat n’a jamais été linéaire, avec de belles amplitudes thermiques. Alors quand le Giec et consorts nous disent que le climat, subitement, se détraque, mieux vaut en rire. Quelques exemples, et en cherchant encore, on en trouverait d’autres…
    https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1904#:~:text=du%2017%20au%2019%20juillet,%C3%A0%2043%C2%B0%20%C3%A0%20Montpellier.
    https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1947
    https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1976
    https://www.liberation.fr/france/2003/08/14/700-000-morts-lors-des-canicules-de-1718-1719_442098/

    • La canicule de 1921 est sortie de toutes les mémoires. Et pourtant:
      “Le 13 juillet 1921, on observe également une chaleur torride et un maximum de 44°8 aurait été mesuré à Bourg -il s’agit de la valeur non officielle la plus élevée mesurée à l’ombre, en France”
      Source: meteo-paris.com/chronique/annee/1921

      • En 1900, ou environ, la Manche était gelée.
        Il est patent que le climat a ses sautes d’humeur.
        Devrons-nous mettre des pots d’échappement sur les volcans pour réduire le CO2 dans l’atmosphère ?

    • L’article de Liberation date d’août 2003, une époque où Libé n’avait pas encore fait le choix de devenir une courroie de transmission médiatique du GIEC empressée et zélée dans le catastrophisme.
      Les canicules à répétition, meurtrières de masses en Europe des années 1718-1719, en plein Petit Age Glaciaire (!), le GIEC et les météorologues tenants d’un climat sans dérèglements autres que d’origine anthropique, seraient bien en peine de les expliquer. Si elles n’avaient été aussi bien documentées historiquement, ils les minimiseraient ou carrément les nieraient, comme ils ont longtemps nié avec h6obstination l’existence d’un Optimum Climatique Médiéval a l’échelle planétaire.
      Vous avez dit “negationnisme” ??

      • Négationisme, c’est le mot. Ces journaux peuplés de ”fact-checkeurs” sont prompts à traiter les autres (les réalistes ou les sceptiques) de complotistes. Et il n’y a pas que sur le climat….
        Mais le peuple est de plus en plus rétif.

  2. Bonjour,

    OK le GIEC nous désinforme.
    Mais je voudrais bien vous entendre sur le rapport Meadows (1972) qui a élaboré des modèles informatiques (world3) 30 ans plus tard , ce modèle a été vérifié et s’est avèré exact !!!!
    Je voudrais également vous entendre sur le discours des entreprises pétrolières qui ont mené leurs études vers 1980 et qui sont arrivées au même constat de dérèglement climatique. Comme les résultats n’étaient pas en leur faveur , ils ont enterrés les rapports et ont virés les scientifiques qu’ils avaient embauchés.
    Merci de répondre en argumentant SVP
    Cordialement

    • Je peux répondre sur le rapport Meadows, édition de 2002, je crois traduite en français après 2010. Je ne crois pas que les prévisions de Meadows se soient réalisées. On ne voit pas me semble-t-il le facteur dominant qui conduit (ou conduirait) à l’effondrement annoncé. En revanche on peut noter que le CO2 est considéré par Meadows comme un ‘polluant’ (qui réchauffe- mais il n’y a aucun développement du propos) et qui est loin d’être le seul considéré. On peut noter que les ressources non renouvelables (métaux rares, terres rares,….) sont considérées comme un facteur de risque important, chose qui est notoirement absente du narratif climato-alarmiste. Et sans parler des autres facteurs: agriculture, population humaine,…

      • Hey Joe (facile)
        Au contraire, les hypothèses de Meadows de 1972 qui ont générées des courbes ont été entièrement démontrées avec la collecte de 30 années de données. Quand les courbes de données de 1972-2002 ont été posés sur les courbes calculées de 1972 , elle suivaient pratiquement les trajectoires annoncées. On peut donc dire que Meadows a annoncé une bonne partie de ce qui se produit actuellement et donc aussi ce qui se produira dans les 20 ans qui viennent.

        • Je n’ai pas replongé dans le bouquin, mais il me reste le souvenir que le scénario qui conduit en premier à l’effondrement (parmi les 11 modélisés et qui conduisent tous à l’effondrement) n’a pas été identifié. Ok sur le fait qu’il s’est passé beaucoup de choses qui vont dans ce sens, mais il faut avoir beaucoup d’imagination et d’audace pour prétendre que c’est le réchauffement dû au CO2 qui va nous anéantir. Meadows en est très loin. A l’inverse, j’ai retenu d’une conférence publique d’un haut fonctionnaire (et expert technique) français que l’extraction de matières non renouvelables – qui ne sont par ailleurs pas très recyclables,ou avec quel bilan énergétique!- nécessitée par la transition à l’électrique 2050 était un défi majeur.

          • Je ne comprends pas bien votre remarque du “il faut avoir beaucoup d’imagination et d’audace pour prétendre que c’est le réchauffement dû au CO2 qui va nous anéantir”. Le réchauffement dû au CO2 PEUT anéantir l’humanité, en tout cas c’est un compromis qui existe entre les scientifiques ET l’armée (le seuil est généralement situé avant 10 degrés de réchauffement). Si vous avez des études sérieuses montrant le contraire, je suis curieux de les connaître.
            Néanmoins, si c’est là le sens de votre remarque, nous ne sommes effectivement par encore au moment historique où le réchauffement climatique seul peut être considéré comme une source d’effondrement global, encore que les études que nous avons dans ce domaine ne soient pas non plus fiables à 100%. Une des conclusions de l’ouvrage de Jared Diamond “effondrement” (un ouvrage non scientifique, à rappeler) est que c’est toujours une conjonction de causes qui a causé les effondrements des civilisation passées, et jamais une seule. Parmi ces causes, une qui revient tout le temps : les mauvaises décisions politiques des leaders en place.
            Pour votre remarque concernant le réchauffement climatique dans le rapport Meadows, comme vous le soulignez, il n’y a tout simplement aucune référence au changement climatique dans leur modélisation. Comme ils n’ont pas intégré ce paramètre, il est donc normal qu’il n’apparaisse pas comme cause de l’effondrement que prévoient la plupart de leurs scénarios. On peut d’ailleurs regretter que le climat soit un grand absent de leurs modèles, ce qui n’enlève rien à la qualité de leurs travaux.
            Pour l’extraction des matières non renouvelables (j’imagine que vous parlez des fossiles et des minéraux ?) d’ici 2050, le simple fait d’envisager que nous soyons dans un monde qui a encore besoin de les extraire en dépit de leur très faible recyclage – 2e loi de la thermodynamique – laisse envisager que nous n’avons pas changé de système. Nous serions donc dans ce cas, notamment selon le rapport Meadows, dans un monde déjà effondré. En tout cas dans un monde où les problématiques d’aujourd’hui se seraient aggravées de manière exponentielle (voir l’étude “la grande accélération”).
            A ma connaissance, aucune personne travaillant honnêtement dans l’univers de l’écologie, ou disons pour éviter peut-être ce mot problématique, toute personne travaillant autour du thème de “la préservation des conditions optimales d’habitabilité de la planète”, ne présente le réchauffement climatique comme cause première et majeure de l’effondrement : elles identifient toutes des relations complexes et systémiques, capables ENSEMBLE de causer un effondrement global.
            Selon la très belle étude “Planet boundaries” publiée par le Stockolm Resilience Center, actualisée en 2023 et n’ayant jamais été (à ma connaissance) constestée ou remise en question depuis sa première publication, la limite la plus inquiétante à l’heure actuelle n’est pas le climat mais l’érosion de la biodiversité.
            Prétendre par contre que le changement climatique n’existe pas, comme le font quelques commentateurs ici, en feignant d’oublier que le GIEC par exemple compile de la science, mais ne la produit pas, relève du négationnisme. Il y a derrière les rapports du GIEC des études menées par des dizaines de milliers de scientifiques compétents dans les différents domaines touchant au climat, et non le seul avis des 260 membres environ que compte ce panel. Ce qui rend d’ailleurs le positionnement de ce prix nobel (spécialiste de physique quantique et non de climat si je ne dis pas de bêtises ?), outsider contre l’avis du plus grand nombre, d’autant plus déplacé, suspect, voire scientifiquement disqualifiant.
            Bien cordialement,
            Arthur

    • https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/a-l-origine-quand-margareth-thatcher-et-ronald-regan-ont-cree-le-giec-148067.html
      Quand on sait que ce sont eux qui sont à l’origine du Giec, cela en dit long.
      Et quand la politique se mêle de la science, ça en dit encore plus long !
      Tout est économique. Les scientifiques honnêtes ne cherchent que la vérité. Et ils sont loin de l’avoir trouvée, contrairement au Giec qui affirme avoir raison à 99 % sans chercher à débattre avec les climato-sceptiques.

  3. Sur les enregistrements météo de par chez moi (et d’autres endroits ailleurs en France), je constate une platitude des courbes depuis les années 70 malgré le quasi doublement du CO2 dans l’air. Il est dommage que l’on ne puisse pas inclure de graphiques dans ces posts. Dans les Alpes nous venons de perdre 20 ° sur les T max en deux jours et il pleut sans discontinuer. La canicule des records, couic ! Simplement parce que l’anticyclone maghrébin vient de reculer brusquement vers le sud.
    Si on se réfère aux chroniques météo de l’avant révolution industrielle, on voit bien que le temps a toujours oscillé à peu près dans les mêmes fourchettes (sauf au cours du PAG où l’intervalle s’est allongé vers le bas mais avec des canicules aussi, cf. les posts de Jack sur ce site).
    Les modèles, les rapports écrits sous la contrainte ou par dessein, on s’en fiche. Au papier, on peut préférer les observations. Quant aux calculs, ”garbage in, garbage out”, comme on dit.
    L’hystérie est telle que même nos chères speakerines météo n’osent plus annoncer le beau temps. C’est devenu la preuve de la catastrophe pour la planète. De jeunes chercheurs se plaignent (article dans Nature) que tout le monde ne croit pas au réchauffement. C’est dire l’état actuel de la science. Dans le même registre, la pauvre ministre néo-zélandaise J. Ardern vient de craquer. Eh oui, c’est trop dur de convaincre que le gouvernement dit la vérité et a toujours raison pour protéger le citoyen. Ben tiens donc ! Voir par comparaison la désinformation sur l’épisode Covid dont les dessous arrivent au grand jour (cf. les statistiques du NOS anglais sur les morts Covid vaccinés vs. non vaccinés).
    Pour trouver la limite entre information et désinformation, il faut garder l’esprit clair et critique.

  4. Les mensonges du gouvernement et des merdias sur le climat (qui va très bien d’ailleurs) ne servent qu’un intérêt : leur portefeuille !!

    J’ai trouvé une infographie résumant bien le sujet, et exposant comment ils s’enrichissent sur notre dos, avec l’aide des idiots utiles écolo bobo!

    https://shorturl.at/agj89

  5. « Si les humains ont généralement besoin de mots pour penser, il ne faut pas laisser les mots – tel justice, droit, démocratie, peuple, gauche, droite, république, guerre, dignité ou encore racisme ou …phobe (qui logiquement signifie « seulement » crainte) –   penser pour nous. Or c’est hélas une habitude très répandue, y compris chez ceux qui nous représentent et/ou gouvernent ; ce qui a entraîné, entraîne et entraînera encore bien des maux.

    Alors que rares, sinon très rares sont les personnes qui ont le souci du juste mot pour la juste chose, le souci des mots pesés pour éviter d’accroître, sinon pour contribuer à réduire, les maux pesants ».

    Est-ce que “évolution climatique” serait une formulation judicieuse de la situation climatique planétaire, ce qui ne dispenserait personne et surtout pas les gouvernements, de limiter les impacts et de financer des actions positives ?

  6. La teneur en CO2 de l’atmosphère augmente, c’est un fait expérimental irréfutable. Dans

    son ouvrage le plus récent (le climat par les chiffres), Ch. Gérondeau présente en

    premier la courbe d’évolution annuelle fournie par la NOAA (Observatoire de Mauna

    Loa à Hawaï).
    L’augmentation régulière au fil des années est évidente. Toutefois il est surprenant de

    constater que si cette courbe reflète bien les variations au cours d’une même année dues

    à l’absorption par les plantes dans l’hémisphère nord en été (dents de scie), le

    ralentissement des rejets de CO2 au printemps 2020 à cause de la COVID (réduction de 7 %

    en moyenne dans l’année mais au moins cinq fois plus élevée au plus fort des confinements

    dans le monde – printemps 2020) n’a laissé aucune trace.

    Etonnant, non ?

  7. La traduction officielle de IPCC en GIEC est basée sur une imposture et une omission :
    1/ Imposture : La traduction de « panel » en « groupe d’experts » est une faute. Les « vrais » dictionnaires définissent un panel comme « un groupe de personnes constitué en vue d’un sondage ». Le sens « groupe d’experts » n’est apparu que dans les années 90 et uniquement dans le Petit Larousse suite à la traduction abusive dont question ici.
    2/ Omission : Suivant les statuts tant de l’IPCC que du GIEC, il manque un « A » final pour « Anthropic/que » : « IPCCA = Intergouvernemental Panel for Climate Change of Anthropic origin » et GIECA – Groupe Intergouvernemental pour l’Evolution Climatique d’origine Anthropique (ou mieux PICCA – Panel Intergouvernemental pour le Changement Climatique d’origine Anthropique).
    Ces deux points sont importants et permettent de comprendre que cet organisme n’est jamais qu’une agence chargée de recruter et subsidier des chercheurs pour étudier l’influence humaine sur le climat.
    Et rien d’autre…
    Ce ne serait une démarche scientifique que si les autres influences avaient été scientifiquement éliminées, scientifiquement et non arbitrairement et idéologiquement. Ce qui est loin d’être le cas…

  8. Amusons-nous.
    Petit exercice de style ludique visant à présenter le cynisme latent de la position idéologique conjointe “réchauffiste + antinucléaire”.

    Pour l’exercice, la thèse réchauffiste courante (“l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère serait intimement, voire exclusivement, corrélée à l’augmentation des émissions anthropiques de CO2”) sera considérée comme valide a priori. L’objectif n’est pas ici de tester cette thèse elle-même mais de montrer que le fait d’y adjoindre une idéologie antinucléaire relève d’un cynisme bourgeois aussi nauséabond qu’hypocrite.

    Admettons donc d’abord la validité de la thèse réchauffiste (et de ses notions annexes : seuil critique à “+1,5°C”, crédit carbone anthropique s’amenuisant pour les années prochaines, catastrophes climatiques conséquentes surtout dans l’hémisphère Sud, “points de basculement” divers …).

    Dans ce cadre théorique, considérons ensuite la succession des points suivants …

    1) En Europe, deux options énergétiques majeures.
    A. Transition énergétique sans nucléaire (Allemagne 2023) => fortes émissions de CO2 à court terme … avec “espoir” de baisse à long terme.
    B. Transition avec nucléaire (France) => faibles émissions CO2 à court et long termes.
    Constat pratique actuel sur la production d’électricité : au premier trimestre 2023, celle de l’Allemagne a émis 8 fois plus de CO2 que celle de la France.

    2) Dans les Pays du Sud.
    Au quotidien, depuis des années, les “conséquences” du dérèglement climatique s’aggravent, en termes de pauvreté, d’insécurité et de mortalité.

    3) L’objectif du “+1,5 °C” s’éloigne (le “crédit” d’émissions CO2 associé aurait été récemment divisé par 2).
    Mais ce n’est pas le seul hic …
    Les prospectives envisagent des “points de basculement” dans les phénomènes climatiques eux-mêmes, ainsi que dans l’évolution des sources et des puits carbone.
    Ces points de basculement restent encore mal cernés et difficilement situables dans le temps.
    Mais l’on s’en rapproche(rait) inéluctablement, tant que nos émissions globales suivent la courbe actuelle.

    4) Une dénucléarisation précoce en Europe fait ainsi courir un double risque aux populations des pays du Sud.
    D’abord à court terme, en continuant à participer à l’augmentation du taux carbone global et “par suite” aux dérèglements actuels du climat.
    Mais aussi en se rapprochant inéluctablement des “périodes” (encore imprévisibles) des divers points de basculement.

    5) Conclusion.
    L’option de dénucléarisation à court terme de l’Europe (option allemande) consiste en réalité à
    délocaliser le risque écologique et sanitaire lié initialement au nucléaire des pays riches (Europe)
    vers le “risque” écologique et sanitaire lié au climat dans les pays pauvres du Sud du globe.
    Pour les pays pauvres du Sud, il ne s’agit pas d’un “risque” mais d’une réalité actuelle.

    6) “Moralité”.
    Dans le cadre du “réchauffement climatique”, l’option antinucléaire en Europe se présente en 2023 comme une idéologie nombriliste et égoïste de petits bourgeois européens, encore empreints d’atavismes colonialistes européocentriques,
    lesquels sacrifient les conditions de vie (et de mort) des populations du Sud du globe
    pour leur propre petit confort “sécuritaire” …
    lui-même aléatoire car un monde sans nucléaire présente en parallèle d’autres risques systémiques.

    7) Face au “réchauffement climatique”, l’idéologie antinucléaire en Europe, en 2023, c’est petit bourgeois, égoïste, cynique et idiot. (En plus concis, c’est “bobo”).

    8) La transition énergétique nucléarisée de l’Europe, avec ses risques locaux assumés, se concevrait ainsi comme
    un devoir humanitaire des habitants des pays riches de l’hémisphère Nord
    envers ceux des pays pauvres de l’hémisphère Sud,
    lesquels restent les principales victimes des dérèglements climatiques.

    9) Historiquement, ce devoir humanitaire participe de la réponse à la “dette” contractée depuis des siècles par les populations colonisatrices du Nord envers celles du Sud.

    Fin de l’exercice théorique.

    Quelle que soit le degré de validité de la thèse réchauffiste, la “petite morale bourgeoise, nombriliste, myope et à géométrie variable” de la mentalité écolo-bobo ordinaire dévoile ici ses ressorts cyniques latents.

    Espérons que ce petit exercice théorique puisse aider à décrédibiliser idéologiquement un pan non négligeable de la mouvance réchauffiste : les écolos-bobos qui se présentent conjointement comme “réchauffistes et antinucléaires” (activistes Green Peace et autres néo-inquisiteurs omniscients).
    Le ressort de cette mouvance étant plus religieux que rationnel, faire tomber son masque “pseudo-moral” pourrait participer à terme à son désamorçage.

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