
Tribune. Il est nécessaire que la société s’exprime sur les problèmes de l’éthique, et, en particulier, de l’éthique médicale. Des institutions ont été créées pour y répondre, telles que le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) ou les Comités de protection des personnes, chargés de l’évaluation des projets de recherche médicale. Malheureusement, ces structures ont évolué sous l’influence des spécialistes de la méthode et, petit à petit, la forme a fini par prendre le dessus sur le fond.
Les vrais problèmes moraux et déontologiques ne me semblent plus y être prioritaires. Je m’en étais d’ailleurs ouvert au professeur Didier Sicard, qui présidait auparavant le CCNE, sur un certain nombre de points. Il était entièrement d’accord avec moi. L’avis du comité d’éthique sur la vaccination obligatoire ou sur la restriction de médicaments de base devait faire l’objet de l’avis d’un « vrai » comité d’éthique.
Par exemple, dans le projet de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) que j’ai créé il y a dix ans, était inscrite la création d’un comité de « déontologie » ou de « morale ». Depuis, ce comité nous a donné plusieurs avis qui me paraissent plus en accord avec ce que je crois.
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