Biotite

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Biotite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Biotite
Biotite - Monte Somma Italie (XX 5 mm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique K(Mg,Fe)3(OH,F)2Si3AlO10
Identification
Masse formulaire 433.53 uma
Couleur Vert sombre, brun sombre, à noir
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais Centré C
Classe cristalline et groupe d'espace prismatique ;
C 2/m
Macle sur {001}
Clivage parfaits {001}, lames de clivage minces, flexibles et élastiques
Cassure Inconnue
Habitus cristaux tabulaires ou prismatiques
à contours hexagonaux ou losangiques
Échelle de Mohs 2,5 - 3
Trait blanc
Éclat submétallique, vitreux, nacré
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,565-1,625,
β=1,605-1,675,
γ=1,605-1,675
Biréfringence Δ = 0,04-0,05 ; biaxe négatif
2V = 16 à 20°
Fluorescence ultraviolet aucune
Propriétés chimiques
Densité 2,8 - 3,4
Fusibilité fond difficilement pour donner un verre magnétique noir
Solubilité soluble dans H2SO4
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité légère

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La biotite est un minéral, du groupe des silicates, sous-groupe des phyllosilicates de la famille des micas. De formule idéale K(Mg,Fe)3(OH,F)2Si3AlO10, elle contient généralement des traces de Mn, Ti, Li, Ba, Na, Sr, Cs, Fe et Cl. Elle forme une série avec le phlogopite.

La biotite n'est plus reconnue depuis 1998-1999 comme une espèce à part entière par l'Association internationale de minéralogie. Le terme biotite peut être vu comme un synonyme incluant le phlogopite, la sidérophyllite, l'annite (fluorannite, tétraferriannite) et l'eastonite. Le terme est employé par le commun pour désigner les micas de couleur sombre à noire.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par Johann Friedrich Ludwig Hausmann en 1847. Le nom de biotite vient de Jean-Baptiste Biot[2], physicien français qui a étudié les propriétés optiques de la famille des micas.

Topotype[modifier | modifier le code]

Monte Somma, Complexe volcanique Somma-Vésuve, Naples, Campanie, Italie.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

La biotite donne plusieurs polytypes au nombre de couches variable. La symétrie dépend de l'empilement des couches en chaque polytype. Les polytypes sont :

  • 2M (monoclinique), le plus commun ;
  • 1M (monoclinique) ;
  • 3T (trigonal).

Gîtologie[modifier | modifier le code]

C'est un des principaux composants des granites, du gneiss et des micaschistes. Son altération la transforme en chlorite. La biotite est un des minéraux constituant des roches plutoniques (granites, diorites, syénites, surtout dans les familles intermédiaires calco-alcalines), des roches métamorphiques (schistes, gneiss et micaschistes), et plus rarement dans les roches volcaniques (ryolithes, dacites, trachytes, andésites).

Altérations[modifier | modifier le code]

La biotite s'hydrate en vermiculite ou en chlorite, souvent avec reste de Ti sous forme de microcristaux de rutile.

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

amphiboles, andalousite, cordiérite, feldspaths potassiques, grenats, néphéline, muscovite, plagioclase, pyroxènes, quartz, spinelles.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Gisements[modifier | modifier le code]

Drapeau du Canada Canada

Drapeau de la France France

Drapeau de l'Italie Italie

Drapeau de la Russie Russie

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
  3. Traité de minéralogie, Volume 4 Par Armand Dufrénoy p. 505 1859
  4. A glossary of mineralogy Par Henry William Bristow 1861
  5. Dictionnaire des sciences de la terre: anglais-français, français-anglais Par Magdeleine Moureau,Gerald Brace p. 347
  6. Mineralogical Magazine, Volume 21 Par Mineralogical Society (Great Britain) 1928
  7. Pierre G. Pélisson, Étude minéralogique et métallogénique du district filonien polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central français), thèse de doctorat, Orléans, France, 1989
  8. MOUREY Y. (1985b) - Le leucogranite à topaze de Chavence. Un nouvel exemple de massif à Sn, W, Li dans le Nord du Massif central français. C. R. Acad. Sci., Paris, t. 300, série II, no 19, p. 951-954.
  9. Bull. Soc. Franç. Minéralo. Cristallo., 1974, 97, p. 487-490.
  10. (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 885

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]