Le sel, un tueur caché ?

Source : https://www.lci.fr/sante/c-est-comme-si-on-faisait-fumer-tout-le-monde-un-chercheur-denonce-la-surconsommation-de-sel-2096858.html

Article :

Date de parution : 03.09.2018

Niveau de difficulté : Difficile

Les dépu­tés, dans une inha­bi­tuelle una­ni­mi­té, sont vent debout contre le fléau salé, ce cris­tal dia­bo­lique revê­tu d’un blanc angé­lique, res­pon­sable des mala­dies car­dio­vas­cu­laires, dont l’hypertension, tueur en série qui se cache par­tout et que les indus­triels mettent à toutes les sauces !

Que l’industrie abuse du sel pour mieux conser­ver leurs ali­ments d’une fraî­cheur par­fois dou­teuse, don­ner plus de saveur à leurs pré­pa­ra­tions insi­pides, et pour aug­men­ter leurs marges béné­fi­ciaires, est une chose, mais accu­ser le sel de tous les maux car­dio­vas­cu­laires en est une autre, et c’est celle-ci qui m’intéresse, car si les indus­triels trompent, les auto­ri­tés médi­cales, elles, se trompent !

Voici quelques extraits de mon pro­chain livre « Bonnie and Clyde, his­toire d’un crime métabolique » :

…/… Les pluies de météo­rites per­du­rèrent et ense­men­cèrent la Terre, encore rou­geoyante, d’éléments essen­tiels à la vie venus de la mère galaxie : des cris­taux de sel ren­fer­mant cha­cun une petite quan­ti­té d’eau. Juvénile durant les 20 mil­lions d’années de bom­bar­de­ment lui appor­tant ces molé­cules vitales, la Terre conti­nua à se refroi­dir tout en accu­mu­lant une grande quan­ti­té d’eau sur son sol enfin solide.

… Dans les sombres abysses, eau, sel, miné­raux, liquides chauds éma­nant de che­mi­nées sous-marines, acides ami­nés, trans­for­mèrent les océans en une soupe chi­mique de plus en plus pro­pice à la vie, c’était il y a 3, 8 mil­liards d’années.

… La vie est appa­rue au sein des océans féconds, des cel­lules vivantes, d’eau et de sel, se sont créées dans l’eau et le sel.

… De l’océan dont nous nous sommes affran­chis, nous avons empor­té avec nous, en nous, son eau et son sel ; notre sang, nos larmes et notre sueur nous le rap­pellent. Nos cel­lules baignent per­pé­tuel­le­ment depuis l’origine de la vie sur Terre dans de l’eau salée.

Graisses natu­relles, cho­les­té­rol et sel, ces trois élé­ments pri­mor­diaux créa­teurs de vie depuis plus de trois mil­liards d’années sont depuis 60 ans les pes­ti­fé­rés qui effraient la popu­la­tion et sti­mulent l’intelligence médi­cale qui les déclare res­pon­sables de pro­vo­quer la mort prématurée ! …/…

Sans le sel, il n’y aurait jamais eu de vie sur Terre, d’ailleurs ne dit-on pas « le sel de la vie » ? Alors pour­quoi vou­loir en faire « le sel de la mort » ?

Notre intel­li­gence nous a fait perdre tout ins­tinct et toute humi­li­té ; la pseu­dos­cience, science du non-savoir et du non-sens, pédante et arro­gante, qui règne en maître sur le domaine de la nutri­tion depuis six décen­nies nous fait mar­cher sur la tête. Seules la véri­table science et la rai­son nous redon­ne­ront le sens commun.

Enfant, je voyais des adultes s’astreindre à consom­mer du pain sans sel au goût de rien, cre­vant de leur envie salée ; aujourd’hui de nom­breuses per­sonnes ne posent même plus de salière sur la table pour ne pas céder à la ten­ta­tion mor­telle. Certains à force d’habitude pensent s’être faits à une ali­men­ta­tion « natu­relle » qui en réa­li­té est contre-nature, et se per­suadent qu’après tout, sans sel, le véri­table goût des ali­ments res­sort. Mais donnez-leur une chips, une caca­huète, ou lais­sez un cou­pable petit mor­ceau de peau grasse et crous­tillante sur leur esca­lope de pou­let fadasse, et leur cer­veau leur rap­pel­le­ra ins­tan­ta­né­ment à quel point le sel est bon et indispensable.

Le sel est un exhaus­teur du goût de la vie !

Tous les ani­maux de la Terre passent leur vie à tra­quer le sel, seul l’Homme, paran­gon du monde ani­mal, le fuit aujourd’hui comme la peste.

Le saviez-vous ?

  • Les insectes sont par­mi les ani­maux les plus riches en sel ; plus ils sont riches en sel, plus ils volent vite. Le sel est lié à la per­for­mance. Les cri­quets le savent, gare à ceux dont la teneur en sodium dimi­nue, car moins per­for­mants en vol, ils fini­ront cro­qués par leurs congé­nères en quête per­pé­tuelle de sel. Chez cer­tains ani­maux, le manque de sel les pousse au cannibalisme.
  • Les élé­phants déra­cinent entiè­re­ment des arbres afin d’atteindre le sol pro­fond riche en sodium.
  • Les gorilles se fient au flair infaillible des élé­phants et après eux se délectent de racines pro­fondes riches en bac­té­ries et mycé­liums salés.
  • Les singes ne s’épouillent pas uni­que­ment par altruisme, mais sur­tout pour se satis­faire d’insectes, de squames et de sécré­tions cuta­nées salés.
  • La peau est une réserve natu­relle de sel, ce qui aide à sa conser­va­tion et sa pro­tec­tion contre les infec­tions ; lorsque nos ani­maux domes­tiques nous lèchent et semblent vou­loir lécher tou­jours davan­tage, c’est par amour pour nous, peut-être, mais par amour du sel, assurément.
  • Chez nous humains, lors d’un stress intense, les glandes sur­ré­nales sécrètent du cor­ti­sol dans l’objectif de mobi­li­ser en urgence le sel sto­cké dans la peau et ain­si amé­lio­rer les per­for­mances mus­cu­laires. Une capa­ci­té acquise lors de l’évolution qui nous a per­mis d’échapper aux prédateurs.
  • Tous les spor­tifs le savent, un manque de sodium per­turbe gra­ve­ment la phy­sio­lo­gie de l’effort au point de n’a­voir qu’une pos­si­bi­li­té, stop­per. Le sel est impor­tant pour la construc­tion musculaire.
  • Papillons et oiseaux se délectent des urines des ani­maux et des autres fluides cor­po­rels salés éma­nant des divers cadavres qu’ils rencontrent.
  • Girafes ou biches, aiment lécher et rogner les os des cha­rognes lorsque les besoins en miné­raux se font insis­tants, comme le cal­cium et le sodium notamment.
  • Il n’est pas rare de voir des ani­maux se rendre dans des grottes pour y lécher le sul­fate de sodium dépo­sé sur les parois.
  • Les éle­veurs four­nissent leurs bétails en sel, conscient de l’effet béné­fique sur la fécon­di­té, la ges­ta­tion, la lac­ta­tion, et la bonne san­té des petits à venir. L’effet est le même chez les humains, pas de fer­ti­li­té ni lait nour­ris­sant sans un apport de sel conséquent.
  • A fuir le sel et les ali­ments salés, notam­ment les pro­duits de la mer, le risque est grand d’être caren­cé en iode, d’autant que les pro­duits de l’agriculture inten­sive en sont qua­si­ment dépour­vus en rai­son d’un appau­vris­se­ment constant des sols. L’iode est un miné­ral indis­pen­sable au fonc­tion­ne­ment thy­roï­dien, maître abso­lu de notre méta­bo­lisme. Une carence en hor­mones T3 et T4 qui com­prennent res­pec­ti­ve­ment 3 et 4 atomes d’iode, trans­forme la vie sur Terre en un supplice.
  • La vita­mine C capi­tale pour le cer­veau et sa pro­tec­tion contre l’oxydation, ne peut y péné­trer sans un niveau adé­quat de sodium.

La recom­man­da­tion offi­cielle est de consom­mer moins de 6 grammes de sel par jour, soit 2300 mg de sodium.

(Pour rap­pel, le sel est du chlo­rure de sodium qui pré­sente en masse 40% de sodium et 60% de chlorure).

Il est repro­ché aux Français de consom­mer 8, 10 grammes de sel par jour, voire plus.

Nous sommes des êtres salés ; natu­rel­le­ment, l’organisme recherche un apport de 8 à 10 grammes de sel, soit envi­ron 3000 à 4000 mg de sodium par jour, pour main­te­nir une par­faite homéo­sta­sie, soit plus que l’apport recom­man­dé, et envi­ron l’équivalent de ce que consomment en moyenne les Français.

Il est éton­nant qu’une recom­man­da­tion offi­cielle visant à amé­lio­rer la san­té soit infé­rieure au besoin mini­mal de l’organisme !

En 1600, de nom­breuses popu­la­tions des régions côtières avaient un apport de sel pou­vant atteindre 100 grammes par jour en rai­son d’une forte consom­ma­tion de viande, morues, et harengs salés pour la conser­va­tion, sans que des pro­blèmes car­diaques aient été notés. Durant des mil­lé­naires, les peuples euro­péens consom­maient allé­gre­ment 50 à 75 grammes de sel par jour.

Le sel et les sau­mures étaient gages de vie ; durant 8000 ans nous avons grat­té les déserts, creu­sé les mon­tagnes, et avons chè­re­ment mon­nayé le sel. Les romains en confec­tion­naient des barres pour payer légion­naires et fonc­tion­naires ; le mot salaire vient de « sal », sel en latin. Le sel était en France un mono­pole royal, une source de reve­nu consé­quente grâce à la gabelle.

Aujourd’hui, avec la réfri­gé­ra­tion et la pho­bie du sel ins­tal­lée depuis les années 1970, la consom­ma­tion a net­te­ment dimi­nué. Cependant avec un apport de 8 à 10 grammes par jour, plus de 14 mil­lions de Français souffrent d’hypertension !

Le cer­veau sait par­fai­te­ment gérer seul les apports de sel car il n’existe pas d’addiction à ce cris­tal blanc comme il en existe pour l’autre cris­tal blanc, le sucre !

Lorsque nous consom­mons peu de sel, l’envie de sel gran­dit, lorsque nous consom­mons trop se sel, le cer­veau met en place des sen­sa­tions d’aversion au sel. Tout le monde (ou presque) peut aisé­ment boire une canette d’un soda qui contient l’équivalent de 8 à 10 cuillères à café de sucre ; qui pour­rait boire avec plai­sir une bois­son de 33 cl non sucrée conte­nant 8 à 10 cuillères à café de sel ?

Un apport faible en sel crée un stress ; lors de res­tric­tions sévères, c’est une panique méta­bo­lique qui s’installe et l’organisme se met à sécré­ter de l’insuline en quan­ti­té pour aider les reins à rete­nir le sodium.

Un apport régu­liè­re­ment faible en sodium mène donc à une pré­sence éle­vée et pérenne d’insuline qui mène irré­mé­dia­ble­ment l’organisme vers une quête de sucre, seul nutri­ment éner­gé­tique uti­li­sable lorsque l’insuline est éle­vée. Ce pro­ces­sus obli­ge­ra l’organisme à sécré­ter davan­tage d’insuline et entraî­ne­ra à terme une sour­noise insu­li­no­ré­sis­tance, cause d’une pro­duc­tion de graisse, de son sto­ckage, d’une prise de poids, d’une éven­tuel­le­ment obé­si­té, et par­fois d’un diabète.

Au regard de l’histoire de l’humanité, la cer­ti­tude est que l’on meurt sans sel alors que l’on peut très bien vivre sans sucre. La méde­cine se foca­lise sur le mau­vais cris­tal blanc !

Le sel est une solu­tion à nos maux car­dio­lo­giques chro­niques actuels, pas une cause !

Approfondissons quelque peu mon propos :

Le sel repré­sente 90% des miné­raux conte­nus dans la mer, ce qui cor­res­pond au même pour­cen­tage de miné­raux dans notre sang. Seule la concen­tra­tion dif­fère, l’océan est 4 à 5 fois plus salé que notre sang.

Cette simi­li­tude n’a rien de sur­pre­nant, car c’est au sein des océans salés que la vie est appa­rue. Concernant le sodium et l’eau, l’évolution a eu tout le temps néces­saire pour créer avec effi­ca­ci­té un organe char­gé de leur régu­la­tion chez les futurs mam­mi­fères : les reins.

Grâce aux reins les orga­nismes régulent l’eau et le taux de sodium : soit ils réab­sorbent le sodium lorsque l’apport est insuf­fi­sant, soit ils l’excrètent via les urines lorsqu’il est excé­den­taire. Un orga­nisme en bonne san­té peut excré­ter avec une grande faci­li­té 10 fois la quan­ti­té de sel nor­ma­le­ment consom­mée, à condi­tion d’avoir de l’eau douce pour s’hydrater.

Les reins ont une grande capa­ci­té, ils filtrent et gèrent en moyenne entre 1,45 et 1,63 kilos de sel par jour, soit entre 580 et 650 grammes de sodium, c’est-à-dire au bas mot 150 fois la quan­ti­té de sel que nous ingé­rons quo­ti­dien­ne­ment. On se demande com­ment la quan­ti­té « éle­vée » de 6 grammes de sel selon les auto­ri­tés médi­cales pour­rait être néfaste lorsque les reins traitent cette quan­ti­té toutes les 5 minutes ! Une goutte d’eau salée dans l’océan, oserais-je dire.

Les reins avec plu­sieurs cen­taines de mil­lions d’années d’expérience sont très à l’aise lorsqu’il s’agit de fil­trer et d’excréter le sel, ils sont conçus pour cela et n’en res­sentent aucun stress. En revanche, ce qui leur cause un stress impor­tant, c’est de conser­ver et de réab­sor­ber le sodium lorsque celui-ci manque à l’organisme en rai­son d’un apport insuf­fi­sant, ou d’une moindre absorp­tion intestinale(1). Ce tra­vail demande beau­coup d’énergie(2) aux reins, la pompe à sodium va induire une sur­charge de tra­vail de 60% et un stress impor­tant pour l’ensemble de l’organisme. Si une carence en sel per­siste, une séden­ta­ri­té s’installe insi­dieu­se­ment de façon incons­ciente, car l’organisme n’a aucune rai­son de s’animer et ris­quer de perdre du sodium par trans­pi­ra­tion alors qu’il en manque ; dans la nature, le meilleur moyen de ne pas trop bou­ger, c’est de ne pas en avoir envie !

Les régimes pauvres en sodium sont à ce titre, en plus de l’insulinorésistance qu’ils impliquent, comme nous l’avons vu, res­pon­sables de sur­poids et d’obésité par l’envie de sucre et la séden­ta­ri­té qu’ils induisent.

Une ali­men­ta­tion faible en sodium crée un stress des reins qui abou­tit à terme à des mala­dies rénales, comble du processus.

Mais ce n’est pas tout, le sel est capi­tal pour main­te­nir le bon volume san­guin et une bonne contrac­tion car­diaque ; lorsque la res­tric­tion en sel per­dure, le rythme car­diaque s’élève, en rai­son d’une baisse du volume san­guin et d’une moindre oxy­gé­na­tion des tis­sus (et du cœur lui-même). Cet effet aug­mente le risque d’attaque cardiaque.

Des études récentes démontrent l’augmentation du risque de mort consé­quem­ment à une res­tric­tion de sel. D’autres dénoncent les mythes liés au sel et leurs consé­quences fâcheuses comme l’insuffisance rénale, l’azotémie, l’oligurie, la fatigue chro­nique, l’anorexie, les nau­sées, les dou­leurs mus­cu­laires et les crampes abdo­mi­nales, etc.

A la fin du XVIIIème siècle et début du XXème siècle, l’industrie du sucre prend un essor extra­or­di­naire, des car­gos rem­plis à ras-bord accostent dans tous les grands ports des Etats-Unis pour livrer cet autre pré­cieux cris­tal blanc. Les usines sucrières pros­pèrent, les confi­se­ries rem­plissent les rues de New-York et offrent des emplois aux récents émi­grés qui affluent connais­sant l’essor incroyable de ce pays à l’industrie pro­met­teuse. En même temps, les mar­ga­rines et les huiles végé­tales bon mar­ché rem­placent petit à petit le beurre et le sain­doux plus oné­reux et dif­fi­cile à pro­duire, sans que per­sonne ne prenne la peine de recher­cher les éven­tuels impacts néfastes sur la santé.

Les mala­dies car­dio­vas­cu­laires vont grim­per en flèche, mais per­sonne ne peut sus­pec­ter le si bon sucre ni même les graisses végé­tales, for­cé­ment bonnes puisque végé­tales, d’être les fau­tifs de ce fléau grandissant.

Des théo­ries vont être émises sans véri­tables preuves scien­ti­fiques, juste des études d’association, jamais de cau­sa­tion, et des études biai­sées pour satis­faire l’égo et les idées arri­vistes de quelques scien­ti­fiques vénaux. L’industrie du sucre va très lar­ge­ment œuvrer dés cet ins­tant jusqu’à nos jours pour démon­trer à quel point le sucre est une source d’énergie incon­tour­nable et saine.

« L’hypothèse lipi­dique » et « l’hypothèse du sel » expli­quant les mala­dies car­dio­vas­cu­laires priment tou­jours aujourd’hui mal­gré les études scien­ti­fiques les dis­cul­pant com­plé­te­ment. Il est dif­fi­cile de sau­ter d’un train lan­cé à pleine vitesse depuis si long­temps, comme il est dif­fi­cile pour les auto­ri­tés médi­cales d’avouer leurs erreurs, leur naï­ve­té face aux lob­bies qui ont four­voyé la science, leur fai­blesse en suc­com­bant au chant mélo­dieux et sur­tout rému­né­ra­teur des sirènes aux poches pleines de dol­lars ; dif­fi­cile éga­le­ment de recon­naître qu’aujourd’hui encore la cor­rup­tion est omni­pré­sente au sein des ins­ti­tu­tions et des auto­ri­tés médi­cales, ain­si que des revues scien­ti­fiques où payer gras­se­ment est l’assurance d’être publié, et qu’acheter les signa­tures de pro­fes­seurs de renom à la conscience abla­tée et au por­te­feuille affa­mé, est chose courante.

Extrait de mon livre « Du beurre s’il vous plaît » :

Lewis Carroll disait : « Ce que je répète trois fois est vrai ». Imaginez donc l’effet sur la mémoire col­lec­tive d’une répé­ti­tion bien orches­trée des mêmes allé­ga­tions pen­dant plu­sieurs dizaines d’années ! Voilà com­ment la réité­ra­tion, encore et tou­jours, des mêmes erreurs, par le plus grand nombre depuis des décen­nies a fini par deve­nir un cor­pus de véri­tés auquel les ins­tances médi­cales se sont sou­mises, et les thé­ra­peutes aliénés.

La résis­tance à la véri­té est rude en rai­son de dogmes pesants.

La véri­table science a mis du temps à sup­plan­ter la pseu­dos­cience pour convaincre que la Terre n’était pas plate et encore moins le centre de l’Univers.

Pourtant depuis 60 ans, aucun plan, aucun conseil, aucune stra­té­gie nutri­tion­nelle n’a enraillé un tant soit peu la folle pro­gres­sion des mala­dies car­dio­vas­cu­laires, de l’insulinorésistance, de l’inflammation sys­té­mique chro­nique, du dia­bète, et des mala­dies neuro-dégénératives. La méde­cine détecte ces mala­dies, les traite mais ne les soigne pas. Aujourd’hui on vit vieux en traî­nant comme un bou­let sa mala­die jusqu’au bout.

J’expliquerai en détails dans « Bonnie and Clyde, l’histoire d’un crime méta­bo­lique » pour­quoi le sel, les graisses satu­rées et le cho­les­té­rol, cou­pables dési­gnés sont inno­cents et sur­tout com­ment cette erreur « judi­ciaire » a per­mis la caval­cade meur­trière des véri­tables cou­pables : les sucres et les huiles végé­tales polyinsaturées.

Pour le sel et l’hypertension vous pou­vez lire (ou relire) cet article de mon blog : https://renaudroussel.com/blog/magnesium/

Les régimes pauvres en sel, riches en sucres (fécu­lents, sucres et fruits), et en huiles végé­tales, cara­mé­lisent les cel­lules, « brûlent » les tis­sus et per­turbent les sys­tèmes phy­sio­lo­giques jusqu’à nuire for­te­ment à l’intégrité des gènes et au fonc­tion­ne­ment épigénétique.

Lorsque l’on réduit for­te­ment les sucres jusqu’à ins­tal­ler une diète céto­gène, l’organisme se répare, et le niveau d’insuline dimi­nue. L’effet est une excré­tion plus impor­tante de sodium par les reins. C’est pour­quoi, une des pre­mières recom­man­da­tions des diètes sans sucres, céto­gènes, est d’augmenter l’apport de sel !

Les dépu­tés sont vent debout contre rien, et les jour­na­listes spé­cia­li­sés et les nutri­tion­nistes inves­tissent oppor­tu­né­ment les médias pour nous expli­quer que le sel tue, alors qu’il est la vie !

Une ali­men­ta­tion basse en sel est une sagesse idiote et dan­ge­reuse. Ne pas répondre à une envie de sel devient vite pro­blé­ma­tique sur le plan métabolique.

Diminuer le sel des fro­mages et des char­cu­te­ries pour­rait faire appa­raître des troubles sani­taires sérieux liés à des pro­blèmes d’infections bac­té­riennes et para­si­taires. Les indus­triels seraient alors contraints de com­pen­ser par l’ajout de conser­va­teurs chimiques !

Le manque de potas­sium de l’alimentation moderne est bien plus pré­ju­di­ciable concer­nant le phé­no­mène d’hypertension qu’un hypo­thé­tique « excès » de sodium. Pauvres en sucres, les légumes repré­sentent un apport de potas­sium inté­res­sant, se pri­ver de sel n’in­cite pas à leur consommation.

N’oubliez pas, les pro­duits salés sont nos amis pour la vie !

1 – https://renaudroussel.com/blog/laxe-intestin-cerveau-leaky-gut-leaky-brain/

2 – https://renaudroussel.com/blog/adenosine-triphosphate-atp/

Références :

- The Salt Fix : Why the Experts Got It All Wrong – and How Eating More Might Save Your Life. James DiNicolantonio, 2017. Piatkus.

- Salt : a world his­to­ry. Mark Kurlansky, 2003. New york : penguin.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4781901/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC38996/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8671953

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/399238

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14579666

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2413191

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8349326

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2649700/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26490555

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6847013

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23213158

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8349326

https://blog.virtahealth.com/sodium-nutritional-ketosis-keto-flu-adrenal-function/

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/793367