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!!Le rapport à l’extérieur – 5 avril 2008
Nous étions deux, à avoir besoin d’explorer en premier le haut et le bas. Où placer le centre de gravité sur la verticalité aléatoire d’une colonne vertébrale ?
La problématique est devenue celle du centre, de la déviation… pour arriver au rapport avec le thème : comment être au centre du thème, ou légèrement dévié, ou hors sujet.
Naturellement, le rapport à l’extérieur a été mis sur le tapis, car avec le thème, il y a la caméra d’extérieur, la musique, la structure de l’espace dans lequel nous dansons. Comment le soliste peut-il retrouver sa sensation interne, mouvante et vivante, en regard avec quelque chose d’extérieur, fixe et déterminé.
Cette facture du thème qui émerge au milieu de toutes ces données nous étonne toujours. Pour l’émergence du thème comme pour la danse elle-même, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas de « coup pour rien ». Comme aux échecs, un coup pour rien n’est pas anodin, il va affecter le reste de la partie et le plus souvent faire perdre celui qui se l’est autorisé.
Il en va de même avec l’improvisation selon « l’instant décisif ». L’essai d’un geste qui ne soit pas une nécessité n’est pas sans répercussion. L’intensité baisse immédiatement, un relâchement s’opère que l’on subit, un manque d’intérêt immédiat s’installe. La barre est ensuite très difficile à redresser pour aller avec le fil de l’eau et non contre lui. Dans ces moments, s’arrêter nous a sembler le mieux, revenir à un point neutre, pour retrouver le flux.
Andréine Bel
d’après les retours de : Andréine B, Marie-Aude F.
Article créé le 16/02/2020