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Comptes-ren­dus des ate­liers
Lam­besc

!!Pein­ture – 29 avril 2006

La res­pi­ra­tion était une dou­leur, les aller­gies plan­naient, le dos
fai­sait mal, la tête était trop pleine.

Nous nous sommes pen­chés sur les sen­sa­tions des par­ties dou­lou­reuses,
les situant, et les obser­vant dans leur consis­tance : plus ou moins
dur ou mou, ten­du ou relâ­ché, souple ou raide, sen­sible ou engour­di.

Accor­der de l’attention à ces sen­sa­tions, voir leurs besoins,
répondre aux besoins de mou­ve­ments ou d’immobilité. Nous nous sommes
retrou­vés contre mur et sol, calés, accueillis.

Pause.

Le tableau de Sophie Dau­trey, peintre musi­cienne et aujourd’hui dan­seuse
écri­vait une par­ti­tion de vie : ah mais !

Des formes vigou­reuses de cou­leurs tran­chées, et des émer­gences d’autres
cou­leurs dif­fuses. Nous l’avons pla­cé au centre de tout, il n’y avait
plus qu’à lais­ser faire, lais­ser se mou­voir, en rela­tion, en deça de
l’émotion, le geste et le son, ses timbres et ses rythmes, ses
concor­dances d’un dan­seur à l’autre. La par­ti­tion s’est des­si­née
autour du tableau, les ingré­dients d’abord, un peu de ceci, un peu
comme cela, au hasard le plus près pos­sible de nos sen­sa­tions. La
sauce a pris, ce lien entre les gout­tel­lettes, barat­tage des
ingré­dients pour lais­ser affleu­rer ce qui fait sens.

Le sens des choses est venu après, avec les mots par­ta­gés, mis sur
les gestes, les formes et les cou­leurs, mots qui cir­cons­cisent au
risque d’encadrer. Redé­faire l’interprétation, l’ouvrir sur le
vivant n’est pas une mince affaire.

Andréine Bel

Article créé le 16/02/2020

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