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!!La simultanéité – 14/5/11
Nous étions quatre
à nous demander si nous allions passer outre
les carcans du corps
les dissensions internes et externes
pendant l’éveil des muscles
pour aller vers l’involontaire
besoin d’aller vers le mouvement animal
vers le bébé aussi
quand les muscles ne veulent rien dire
quand ils sont une abstraction
pas facile de les considérer
de percevoir leurs besoins
accepter d’être dans le temps
dans la patience
entre le muscle qui fait bouger
et celui qui retient
naît une relation dynamique
une simultanéité
ce fut notre thème
commencer par discerner ce qui vient par conséquence de ce qui est simultané
dans la panoplie des gestes qui naissent en même temps
faire plusieurs choses simultanément, est-ce de la dispersion ?
la dispersion « pourrit-elle » la vie ? Le boutiquier indien fait mille choses simultanément, et pourtant il est comme un poisson dans l’eau…
façons opposées de vivre la simultanéité
l’une est distraction, comme réponse à la dispersion
l’autre est polyphonie des gestes, conscience multiple, attention à l’ensemble
nous en revenons toujours à ce nœud :
l’attentionnel versus l’intentionnel, avec l’émotionnel qui s’en mêle et emmêle les fils, ça chauffe les têtes et rend impuissants les corps
être coupé des autres lorsque
la simultanéité tous azimut amène une perturbation
pas de mouvement l’un vers l’autre, mais croisement des trajectoires
araignée attendrie
éclat de rire
échappée
échapper à la simultanéité du geste avec la musique
aller à l’opposé
pour gagner en autonomie
en dialogue
et la polychronicité se fait jour
ses coïncidences significatives
l’ordre naît du désordre
on peut s’ignorer les uns les autres
mais nos chronicités nous rapprochent
le regard périphérique, panoramique en est le témoin
la conscience enlève-t-elle la qualité de la présence ?
Andréine Bel
d’après les retours de : Agnès D, Andréine B, Bernard B, Johanna B
Article créé le 16/02/2020