Ateliers Ille-et-Vilaine

Choix no­made « Onde fris­son­nante » – 17/​02/​2018


Danse forum
Comptes Ren­dus des Ate­liersIlle et Vilaine

!!Choix nomade Onde fris­son­nante – 17/2/18

https://​col​lec​tif​sans​tete​.word​press​.com/​d​f​-17 – 02-18 – 3/

Les par­ti­ci­pants : Céline (nou­velle), Nico, Chris­tian, Jére­my et Her­vé.

Rédac­tion du CR : Her­vé

J’ai fait le choix pour ce CR de ne pas tout noter au cours des temps de forum pour être plus dans la dis­cus­sion avec le groupe et aus­si parce que la rédac­tion des CR est chro­no­phage et j’ai peu de temps en ce moment. Ega­le­ment pour essayer une autre forme de rédac­tion, plus syn­thé­tique.

MATIN

Nous com­men­çons la mati­née avec un éveil des sen­sa­tions, puis le choix d’un thème sen­si­tif, et un temps d’impro sur le thème sen­si­tif sans thème réflexif que nous choi­si­rons à l’issue de la dis­cus­sion pen­dant le repas.

Thème sen­si­tif : ONDE FRISSONNANTE

Forum après le temps de danse 1 , Jére­my tilte

N : les mou­ve­ments se fai­saient par rico­chets, qui pou­vaient avoir l’air de retours d’ondes.

J : ça m’a ame­né une ques­tion en vous voyant sur l’espace scé­nique, cela a à voir avec une consi­dé­ra­tion pour l’air qui est deve­nue matière, comme deve­nir gluant, s’accrocher, fixer vers soi.

Cé : c’est hyper étrange de gar­der une pré­sence conti­nue entre dan­ser et regar­der. C’est agréable d’être dans un état de créa­tion pour rien.

H : je me demande où est la limite entre l’imaginaire et la réa­li­té ? Accep­ter qu’il n’y a pas de fron­tières entre dehors et dedans. Y‑a-t-il une fron­tière entre inté­rieur et exté­rieur ? A par­tir de quel moment un son pénètre le corps ?

REPAS

Dis­cus­sion pour choi­sir le thème réflexif. Point de départ de la dis­cus­sion : l’indécision. Puis on glisse sur le noma­disme et les séden­taires. Puis aus­si le noma­disme de la pen­sée et des choix à faire au quo­ti­dien. Choi­sir sa façon de pen­ser ou ses voyages ? Dis­cus­sion autour de l’efficacité tout court. L’efficacité de nos choix.

Thème réflexif : CHOIX NOMADE

A pro­pos du choix du thème réflexif : vu que le choix du thème réflexif a pris beau­coup trop de temps, trop de temps pour trou­ver un ou deux mots qui nous ras­semble tous les cinq, trop lourd, où la dis­cus­sion tourne en rond et ne per­met pas de faire évo­luer la réflexion, nous nous sommes dit qu’on allait essayer les pro­chaines fois de mettre plu­tôt un nuage de mots qui ont été cités tout au long de la dis­cus­sion, plu­tôt qu’un seul ou deux acco­lés. Tou­jours cette ques­tion du temps, les temps d’impro sont rac­cour­cis plus on prend du temps pour la dis­cus­sion autour du thème ou même pen­dant les forums ; c’est un vrai dilemme ! Et pour­tant cha­cun mesure aus­si l’importance de ces dis­cus­sions qui nour­rissent les impros et les incons­cients de cha­cun.

APRES-MIDI

Temps de danse 1 Her­vé tilte

N : quand main­te­nir ses choix ? Quand faut-il renon­cer ?

Ch : je me suis sen­ti assez nomade avec sa bat­te­rie. Je me suis bal­la­dé sur la bor­dure scé­nique pour cho­per au vol des pro­po­si­tions d’impros.

J : je me sens léger dans la danse après le temps de réflexion sur le choix du thème. Je me sens comme une méduse dans l’eau qui se laisse por­ter par le cou­rant.

Cé : his­toire d’interface, ren­trer, sor­tir. Uti­li­sa­tion des marion­nettes. Beau­coup de flui­di­té. Si tout s’effondre dans mon inter­face, je ne peux pas faire face dans mes choix au monde. Confiance dans le dis­po­si­tif danse forum pour faire les choix qu’on veut, libre­ment. Pas de pres­sion. Vivre le choix avant de faire le bilan de : « Est ce vrai­ment le bon choix ? »

Dis­cus­sion autour de la volon­té de se lais­ser por­ter par des impul­sions sans cen­su­rer, donc faire un choix de ne pas être nomade ou de l’être. Il y a peut-être plus d’aisance quand on se laisse por­ter par la vie, de faire ce choix du noma­disme.

Temps de danse 2

Ecrits Bruts

Temps de danse 3

Le noma­disme en dan­sant m’a ame­né a de l’ennui et m’a donc obli­gé de faire un choix et de me rendre libre de faire les choix que je veux.

J : j’ai tra­ver­sé deux états : 1- je suis dans le corps et je me sens libre, je me sens déper­son­ni­fié et dans quelque chose de pro­fond. 2- le per­son­nage social Jére­my, qui ne s’autorise pas dans le monde social, à dan­ser comme il veut, à expri­mer sa sexua­li­té, sen­sua­li­té.

Ch : le temps d’impro était assez théâ­tral, sans musique. Beau­coup de tableaux à 2, 3 ou 4 per­son­nages. Les marion­nettes sont inter­ve­nues. Il n’y a pas besoin de beau­coup de mou­ve­ments si les corps sont habi­tés.

Ques­tion au sujet des marion­nettes : c’est la pre­mière fois qu’on a des marion­nettes qui inter­viennent en DF. Qu’est ce qu’on fait avec des marion­nettes, puisqu’elles ne peuvent pas par­ler et que celui qui mani­pule ne peut pas par­ler à la place des marion­nettes, car ce que j’essaye de leurs faire expri­mer ne sera pas per­çu de la même façon par celles et ceux qui regardent la scène qui se joue ?

Où est la part du spon­ta­né, de l’intuitif dans l’impro en danse ? Fait-on vrai­ment des choix ins­tant après ins­tant ?

Ajout des notes prises par Nico

Qu’est ce qu’un monde qui se déplace tou­jours de la même façon, sait et sent com­ment mar­cher dans des traces ? Qu’est ce que mar­cher en dehors des sen­tiers bat­tus quand l’anticonformisme est le mot d’ordre ? Qu’est ce qu’un séden­taire qui porte chaque jour un regard nou­veau sur sa rue, mais ne change pas de lunettes, recon­naît les mêmes choses sous la même lumière ?

Her­vé « entre ciel et terre – en êtes-vous sûrs ? » = indé­ci­sion sur la ques­tion ; ou quand la façon de ques­tion­ner est en ques­tion.

Le fris­son, signal d’alerte et de plai­sir – sen­sa­tion tout court. Le fris­son dit que l’on est en éveil. Et si l’onde est le mou­ve­ment des choses, conta­gions, rico­chets, cir­cu­la­tion, impacts, alors si le fris­son c’est pro­fi­ter des choses, y être éveillé, dis­po­nible, les rece­voir, l’onde fris­son­nante comme ton éveil au monde. Un peu sché­ma­tique peut-être mais pour­quoi pas ? Le fris­son dit qu’il y a quelque chose, qu’il se passe quelque chose, mais qu’il y a quelque chose à faire, à per­ce­voir rece­voir plus pro­fon­dé­ment encore. Mais ce n’est pas un ordre, un excès, seule­ment un pos­sible qui se signale.

BILAN

Cé : l’absence d’un cadre défi­ni est par­fois désta­bi­li­sant. C’est très agréable de ne pas être jugée mais j’aurais besoin qu’on me dise si c’est juste ou si ça ne l’est pas. J’éprouve un manque au niveau de cette absence de cadre, où il y ait des retours sur sa propre pro­duc­tion. Mais c’est à la fois bien qu’il n’y ait aucun juge­ment sur ce qui est fait, qu’il n’y ait pas de pres­sion sur une pro­duc­tion à four­nir. Cha­cun est libre de s’exprimer comme il l’entend. Ça peut être désta­bi­li­sant d’avoir trop de liber­té, pour cer­tains, ça demande d’avoir une vigi­lance accrue envers soi car la socié­té ne nous per­met pas ce genre de liber­té d’expression.

Article créé le 16/02/2020

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