Ateliers Lambesc

La confiance


Danse forum
Comptes-ren­dus des ate­liers
Lam­besc

!!La confiance – 17 juin 2006

Nous étions cinq. Les besoins étaient dif­fé­rents : s’étaler et laisse faire, se ras­sem­bler, por­ter atten­tion au genou dou­lou­reux, être bien, com­men­cer et finir en beau­té. Nous avons choi­si notre espace : milieu de pièce, coin, mur, côté, fond de salle. Les mor­ceaux se sont recol­lés peu à peu, soit pour per­mettre de s’endormir, se confor­ter, déter­mi­ner les points d’ancrage de la dou­leur, entrer dans des micro-mou­ve­ments ou se mobi­li­ser.

Des mou­ve­ments indi­vi­duels, nous sommes pas­sés aux mou­ve­ments à deux, dos à dos, puis à quatre, dos ou face, dans la réponse à don­ner aux besoins de l’un et de l’autre. L’ajustement des besoins a mis en avant la notion de confiance, celle qui s’acquiert et reste tou­jours à rééva­luer.

Pause

La danse forum a natu­rel­le­ment pris pour thème la confiance, com­ment avoir confiance pour rece­voir le poids, et pour le don­ner. Com­ment celui qui donne son poids éva­lue la capa­ci­té de l’autre à le rece­voir, et cette éva­lua­tion est-elle cor­recte, ou biai­sée par ce que l’on croit savoir des capa­ci­tés d’autrui. Com­ment celui qui reçoit le poids ajuste sa posi­tion pour ne pas se faire mal, pour ins­pi­rer confiance, et enfin pour accueillir le poids de l’autre.

[Le corps expé­ri­mente concrê­te­ment ce que les mots ou les inten­tions échaf­faudent de notre ima­gi­naire, de notre mémoire et de notre volon­té. Le dan­seur voit ce qui se réa­lise, ou ce qui est décal­lé. En uti­li­sant le médium du corps, la danse a l’énorme avan­tage de nous faire expé­ri­men­ter sur le champ si la pro­jec­tion est réa­li­sable.] Ce qui fait que natu­rel­le­ment, la pro­jec­tion dimi­nue au pro­fit de la sen­sa­tion, guide le plus fiable qui soit pour mettre en œuvre nos capa­ci­tés. Celles-ci se déploient, avec des por­tés et une éner­gie toute neuve, dis­po­nible et confiante.

Nous avons dan­sé beau­coup en silence, et sinon, accom­pa­gnés de Arvo Pärt et du Sta­bat Mater de Per­go­lès. Le genou a trou­vé une écoute bien­veillante qui a fait que la dou­leur n’a jamais eu à poin­ter son nez…

Andréine Bel

Article créé le 16/02/2020

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