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L’habitude et nommer


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!!L’habitude et Nom­mer – 26/6/11



Nous étions sept

sept et une flûte

comme les mouches du coche

pour se col­ti­ner à l’habitude

elle s’est invi­tée comme thème à notre corps défendant/dépendant

on l’a mise en regard avec le fait de nom­mer

les choses, les mou­ve­ments, les pro­ces­sus…

Entre réflexe, mou­ve­ment invo­lon­taire et mou­ve­ment spon­ta­né, le corps
navigue et prend forme pen­dant l’éveil des muscles : com­ment
accueillir cet éveil, nom­mer ses étapes, sans le culti­ver de façon
vel­léi­taire ?

Le corps n’est pas indemne de son his­toire, de ses appren­tis­sages, de
ses réflexes appris : peut-on défaire l’habitude en l’accueillant ?

Les couches de ten­sions, leurs réso­nances émo­tion­nelles, on peut les
lais­ser cou­rir et s’approprier le pré­sent : faut-il pour cela renon­cer à les
inter­pré­ter ?

L’influence des témoi­gnages des autres, le fait d’apprendre de ce contact,
est-ce de la nou­veau­té acquise dans nos corps ? Est-ce comme lire un
livre à plu­sieurs ?

Per­mettre au vide d’entrer dans la cage tho­ra­cique, sus­pen­sion et
ten­sion légère.

La tête oublie mais pas le corps.

« L’éveil des muscles » amène-t-il « l’éveil du mou­ve­ment » ?
« L’éveil des marches » comme un « éveil des muscles ins­crit dans la
marche », voit l’humanité défi­ler en un seul corps.

Dif­fi­cul­té des fron­tières et limites avec les mots – les êtres
vivants ont cette qua­li­té fluide de l’éternité dans le pré­sent, du
pré­sent dans l’éternité.

Accep­ta­tion que rien ne puisse se pas­ser – goû­ter ce rien, le nom­mer.

Se sou­ve­nir, c’est faire se double mou­ve­ment entre connais­sance et
expé­rience, nous sommes au cœur de la foru­mi­sa­tion en DF.

Mise en forum

Il ne nous est pas appa­ru évident de savoir ce qu’est une habi­tude.
Est-ce quelque chose d’objectif ? Est-ce une sen­sa­tion ? A quoi
peut nous ser­vir une habi­tude ? L’habitude vient-elle de ne pas
vou­loir faire quelque chose de nou­veau ? De faire avec ce qui est ?
La résis­tance à l’habitude vient-elle du refus de la faci­li­té qu’elle
peut appor­ter ?

L’habitude est liée au sou­ve­nir, par­fois au juge­ment, à ce qui est
sys­té­ma­tique, à ce qui n’est pas fait « en conscience », à la
répé­ti­tion : est-elle « anti-créa­tive » ?

Nous entrons dans le para­doxe du créa­tif en inter­ro­geant l’habitude :
s’agit-il de redé­cou­vrir la lune, ou à tra­vers l’expérience,
redé­cou­vrir les choses ?

L’habitude amène à remâ­cher de dif­fé­rentes façons : pas envie d’être
pris pour une vache ?

La conscience est ce spot lumi­neux qui éclaire les faits et gestes,
les mou­ve­ments. Il nous a sem­blé exis­ter une rela­tion entre cet
espace lumi­neux et les mul­tiples connexions entre nous. Tra­ver­ser
ensemble le son et le silence.

La poé­sie comme dimen­sion du son dans l’état d’être. Syner­gie
invo­lon­taire entre mou­ve­ments, sons et mots, être tou­ché par
l’amplitude de la parole poé­tique.

À par­tir de là, tout s’est mélan­gé : phé­no­mène cog­ni­tif,
connais­sance, échange, syner­gie, syn­chro­ni­ci­té, pré­sence, par­tage,
inté­rio­ri­té.

Il n’est pas facile d’être à la fois dans la per­cep­tion de soi et du
groupe, besoin vital de favo­ri­ser l’organisation orga­nique, pour que
la liber­té rende la vie vivante.

Avec l’expérience directe, on retrouve le poreux, le vivant… La
preuve ? Cette flûte fut pure poé­sie.

Andréine Bel,

d’après les retours de : Andréine B, Ber­nard B, Marit­za S, Minh N‑G, Manuelle D, Nadine G, Vanes­sa S.

Article créé le 16/02/2020

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