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!!L’ouverture – 2 juin 2007

Nous étions dix, et deux gui­tares.

La danse a été fil­mée et pho­to­gra­phiée par Marie Agier, pour sa
propre pra­tique (sans publi­ca­tion). Elle nous mon­tre­ra quelques
échan­tillons.

Le thème de l’ouverture cor­res­pon­dait au désir. Il s’est rapé aux
sté­réo­types de l’ouverture, qui ne pou­vaient satis­faire notre
exi­gence inté­rieure.

Expé­ri­men­ter que l’ouverture peut mieux se révé­ler dans la qua­li­té du
geste que dans sa forme, plus dans l’attention por­tée à l’autre que
dans le geste fait vers lui, est deve­nu assez vite une néces­si­té. Pas
d’ouverture sans fer­me­ture, sauf dans la mort.

Les gui­ta­ristes nous accom­pa­gnaient en impro­vi­sa­tion, et rien ne peut
rem­pla­cer ce bon­heur.

Nous avons explo­ré le thème et l’avons foru­mi­sé au fur et à mesure,
sans que le pro­blé­ma­ti­sa­tion n’apparaisse anté­rieu­re­ment à
l’exploration du thème. Par contre, elle apa­rais­sait après chaque
pas­sage dan­sé, lorsque nous fai­sions le bilan pro­vi­soire : en dan­sant,
je me suis aper­çu de ceci, et donc jai fait comme cela.

Un autre enchaî­nait : tu aurais pu faire ain­si. Il entrait dans
l’espace scè­nique, dan­sait selon sa pro­po­si­tion, d’autres entraient
et ain­si de suite.

Il se peut que la spé­ci­fi­ci­té de la danse nous impose ce sche­ma de
forum. La danse n’est pas linéaire, elle ne raconte pas une his­toire
comme le verbe ou le mime peuvent le faire. Même si elle a un début,
un déve­lop­pe­ment et une fin, elle est constam­ment à entrées et étages
mul­tiples. La même chose se pro­dui­rait en théâtre forum si
l’attention était mise sur la ges­tuelle (en tant que com­mu­ni­qua­tion
non ver­bale) plu­tôt que sur le verbe qui la véhi­cule.

La terre ne s’est pas créée en deux jours…

Andréine Bel

d’après les retours de : Alexandre D, Andréine B, Dunia M, Guillaume T, Igors­lep H, Laurent B, Leo­nar­do C, Marie A, Mou­rad A, Nadine G.

Article créé le 16/02/2020