Danse recherche
→ Comptes rendus des ateliers
→ Aix
!!Poésie – 13 mars 2011
La poésie
Comme la lumière du linge fin
ébloui par la croupe de l’ombre
où prisonnière de son émoi
l’adolescente
incendiée par la nuit
s’enfuit vers cette avenue
qui enchante le désir
qu’elle avait de quitter
l’interdit incolore
son ennui meurtrier
la liberté où je m’absorbe
participe de sa beauté
Henri Kréa
Nous avions un poète parmi nous cinq
apprentis poètes du geste.
À l’échauffement :
- picotements dans la poitrine, être confronté aux limites, rouille, resensibilisation
- chaleur dans le cou diffusée vers le dos et la tête, petits mouvements des vertèbres en contact avec le sol, asymétrie, tiraillements, contraste entre tensions et relâchements, compensations des poids
- pulsations
- chaleur dans la paume de la main, poésie des densités, mouvement balançoire de la colonne vertébrale, points de vue changeant avec les directions
- charnière et rotations
La poésie comme axe, vertèbre, état des lieux, passerelle, ressource
Flirter avec la rupture, ça commence avec le tsunami
et l’explosion de Fukushima
l’impensable vient de se produire
sans retour
comment vivre
Équilibre dans le déséquilibre, fuite en avant
« donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde »
les peuples du monde arabe s’arqueboutent
Impossibilité de revenir en arrière
alors qu’on peut avancer sans cesse
combinatoire infinie des possibles
pouvoir être piégé dans l’immobilité
exister dans quelque chose qui va naître
L’action pour ne pas céder à la panique, pour rester objectif
observer les lignes de force et de faiblesse
ne pas se laisser submerger
faut-il accepter ?
L’ultime poésie ?
être assailli par les mots
de l’instantané
« le corps comme support solide toujours changeant » – Piazzolla
Penser à ne pas penser
la maladresse parfois n’est pas un déséquilibre
Regard sur la pensée
mots improvisés sur une ligne
pas de direction ni de conclusion pas de traces
le café, quand on arrête de le touiller, fait de gros bouillons
puis le mouvement ralentit comme une grosse déprime
ou comme un papillon
l’oiseau, lorsqu’il donne cette impression de vitesse, prend des couleurs
en quête de vie et d’exubérance
Le déséquilibre vient aussi du mouvement du voisin
La poésie ? une attention portée à la relation
un lieu dans la vie
Un support à la poésie ?
souvenirs, flash-back, distance zéro, l’éphémère comme la vie, petites gouttes de conscience, coexistence, respirer autrement
Faire poésie ?
dans la construction
dans l’immanence
impermanence des choses
faudrait pas que la liberté devienne une dictature
Andréine Bel
d’après les retours de : Andréine B, Bernard B, Maritza S, Minh N, Sébastien K.
Article créé le 16/02/2020 – modifié le 16/02/2020