COVID-19 : Marseille 5 – Paris 1 juste les chiffres

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 20 mai 2020 - 03:30
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Marseille Paris
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Djedj  et Adam Derewecki de Pixabay
Marseille 5 – Paris 1 juste les chiffres
Djedj  et Adam Derewecki de Pixabay

ANALYSE : Suite à notre article du 17 mai 2020, nous représentons le taux de mortalité Covid 19 par zone géographique (France hors Ehpad, Ile-de-France, Haut-de-Seine, Marseille et Allemagne). Comme nous l’indiquions précédemment l’importance est la relativité des chiffres.

 

De grosses disparités dans le taux de mortalités d'une région à l'autre

Le taux de mortalité (mesuré comme le nombre de décès par million d’habitants) pour la France entière hors ehpad est de 270. Ce taux est de 751 à Paris, 607 dans les Hauts-de-Seine et de 147 à Marseille. Avec le protocole bithérapeutique de l’IHU (AZ Azitromycine + HCQ Hydroxychloroquine), le taux de mortalité diminue à 16. Ces différences sont significatives.  Nous nous sommes cantonnés à ces régions, car elles présentent des caractéristiques épidémiologiques identiques.

Les ratios ou multiples correspondants sont : Paris versus Marseille 5.1. Il y a donc eu 5 fois moins de morts par millions d’habitants à Marseille qu’à Paris. En effectuant le calcul Marseille par rapport à la France entière hors Ehpad, le ratio est compris entre 16 et 30 en fonction de l’hypothèse sur la zone de couverture de l’IHU.

Rapporté à l’Allemagne, la France a eu 2.8 fois plus de morts par million d’habitants, pour Marseille ce chiffre s’élève entre 0.8 et 1.5 fois.  Pour l’IHU et les personnes traitées à l’azitromycine et l’hydroxychloroquine, le chiffre est de 0.2 par rapport à l’Allemagne.  En d’autres termes les patients traités à l’IHU avec le protocole AZ+HCQ présentent un taux de mortalité 5 fois inférieur à celui de l'Allemagne.

L’application de la bithérapie pourrait-elle expliquer la différence entre les Hauts-de-Seine et Paris ?

Le Pr Perronne de l’hôpital de Garches, a conduit une étude rétrospective sur 132 patients avec un taux de résultats favorables dans 91% des cas. Cette étude a été effectuée du 2 mars et le 17 avril, donc sur 6-7 semaines. Si l’usage de ce traitement a été continué jusqu’au 16 mai 2020 avec des taux identiques de succès, 240 personnes auraient pu être « guéries » (91%*132*2 périodes). Si ces personnes, non traitées, étaient décédées cela aurait entrainé un bilan de 1217 décès (977+240) dans les Hauts-de-Seine. Le taux de mortalité recalculé des Hauts-de-Seine s’éléverait à 756, quasiment identique à celui de Paris (751). 

 

Les hypothèses suivantes permettent d’expliquer les différences :

Le taux de mortalité parisien (751) par rapport à celui de Marseille (147) pourrait être attribué au dépistage (donc un facteur 5). 

Le taux de mortalité de Marseille (147) rapporté à celui des patients soignées avec la bithérapie (16) pourrait être attribué au traitement.

Cette analyse reste à affiner et il serait intéressant de rapporter les résultats de l’étude du professeur Perronne (avec un taux de létalité de 9%) et de le ramener aux taux de l’IHU.  A suivre.

 

Note :

Cette analyse n’a pas été corrigée des flux migratoires avec 12% des Parisiens et 6% des Francais qui se sont confinés en dehors de leur résidence principale (sondage Ipsos). Le second élément qui peut être contesté est la zone de couverture géographique de l’IHU de Marseille. Nous avons donc représenté les chiffres de Marseille sur la base de 1.04 millions d’habitants et aussi de Marseille métropole (1.87 millions d’habitants). Les données proviennent de l’ARS et l’IHU au 16 mai 2020.

 

 

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