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Entraînement

Entraînement fractionné de haute intensité – pratique

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Le cadre théo­rique de l’en­traî­ne­ment frac­tionné de haute inten­sité (HIIT) est présenté dans mon article sur ce sujet. Les points essen­tiels de la pratique du Maximum Sustained Power (Sisson et Kearns 2016A1, p. 149) sont résu­més sur une fiche tech­niqueN1 distri­buée dans les ateliers "Santé autonome".

Les bases de cet entraî­ne­ment sont propo­sées aux parti­ci­pants des stages "Santé Découverte" en complé­ment de pratiques qui solli­citent les mouve­ments spon­ta­nés et l’écoute des sensa­tions internesN2. Il ne s’agit donc pas d’en­traî­ne­ment spor­tif ni de culture physique — au sens commun du terme — mais d’une arti­cu­la­tion subtile entre « volon­taire » et « involontaire ».

➡ Le HIIT est une pratique parmi d’autres dans la gamme « entraî­ne­ment de résis­tance ». Avant de s’y lancer à corps perdu, je recom­mande vive­ment la lecture de l’ar­ticle Devenir fort ! qui traite de l’en­traî­ne­ment muscu­laire MAF selon Philip Maffetone, ainsi que la présen­ta­tion d’une variante du HIIT : l’entraînement musculaire à intensité variable.

Sommaire

Quand et à quelle heure s’exercer ?

halterophile
Illustration de WOZ
dans Le Canard Enchaîné

La pério­di­sa­tion de l’en­traî­ne­ment est un point impor­tant. Les séances de Maximum Sustained Power (solli­ci­tant les muscles « jusqu’à l’échec ») doivent être espa­cées d’au moins 48 heures, voire plus (parfois jusqu’à une semaine) chez une personne âgée ou moins apte à récu­pé­rer. Un indice fiable est la fin des cour­ba­tures. Si les cour­ba­tures persistent, ména­ger des jours de repos jusqu’à ce qu’elles aient disparu, puis essayer d’en déce­ler la prove­nance dans le mode d’en­traî­ne­ment choisi.

Mark Sisson et Brad Kearns recom­mandent aux athlètes d’in­tro­duire des périodes d’en­traî­ne­ment contre résis­tance (HIIT) en alter­nance avec celles d’exercice d'endurance, et de ne les démar­rer qu’a­près une période de huit semaines d’en­du­rance pour les conduire pendant quatre semaines suivies d’une courte période de repos (2016A1, p. xiii).

Par contre, la pratique de l’entraînement muscu­laire MAF ensei­gné par Philip Maffetone — voir mon article Devenir fort ! — ne néces­site pas de période de repos autre que les « trois minutes mini­mum » qui suivent une série de 5 ou 6 répé­ti­tions. C’est une pratique inté­grée à la vie quoti­dienne, qui peut donc se faire en tout lieu et à toute heure de la journée.

L’important, selon tous ces auteurs, est de construire en premier la « machine à brûler les graisses » par la pratique d’exer­cice aéro­bieN3 modéré selon les indi­ca­tions de Phil Maffetone — la formule « 180 – votre âge », voir mon article Exercice d'endurance. Cette période de démar­rage est souvent accom­pa­gnée de l’adop­tion d’un modèle nutri­tion­nel faible en glucides et riche en graisses — LCHF, voir Glucides ou lipides ? — qui peut éven­tuel­le­ment débu­ter par une courte période de diète céto­gène (voir mon article) ou, plus radi­ca­le­ment, un régime ultime d’élimination (voir mon article Carnivore Code). Il s’agit selon eux « d’ac­ti­ver les gènes gouver­nant la combus­tion de graisses » et « désac­ti­ver ceux qui gouvernent la consom­ma­tion de sucres » (Sisson M & B Kearns, 2016A1, p. 117–120).

Lorsqu’on pratique une diète LCHF faible en glucides, le foie utilise les graisses pour fabri­quer des corps céto­niquesN4 qui se substi­tuent au glucose dans l’ap­port d’éner­gie aux organes, au cerveau et à la masse muscu­laire. Ce proces­sus est accom­pa­gné d’une produc­tion accrue de trans­por­teurs de mono­car­boxy­late (MCTN5). Les MCT agissent comme des portes sur les membranes des cellules muscu­laires, échan­geant les corps céto­niques (sources d’éner­gie) contre des lactatesN6 qui sont les rési­dus du méta­bo­lisme anaé­ro­bie pendant les efforts muscu­laires intenses. Ces lactates sont à l’ori­gine des cour­ba­tures. Par consé­quent, la récu­pé­ra­tion entre deux entraî­ne­ments est plus rapide si l’on évite les sucres.

Il est clair par ailleurs qu’une motri­cité satis­fai­sante et une bonne qualité postu­rale doivent être assu­rées, ce qui est plus facile pour qui a prati­qué du sport ou d’autres acti­vi­tés physiques telles que le yoga, le qi gongN7, la danse etc.

La ques­tion de l’heure la plus appro­priée pour la pratique d’exer­cice est un sujet de recherche appelé « chrono-exercice ». Les cher­cheurs Shibata, Sasaki & Ikeda (2013N8) disent notam­ment que, pour la réduc­tion de l’obé­sité, l’exer­cice serait préfé­rable le soir ou/et après un repas. (Leur article est en japo­nais et je n’ai pas pu l’abor­der au-delà du résumé.) Myllymäki T et al. (2011N9) ont aussi observé que l’exer­cice inten­sif tard dans la nuit pouvait amélio­rer la qualité du sommeil et l’ac­ti­vité cardiaque. Il est probable par ailleurs que cette forme d’exer­cice ait un effet sur la resyn­chro­ni­sa­tion de l’hor­loge circa­dienne, comme indi­qué dans l’ar­ticle Exercice d'endurance.

S’exercer le matin à jeun est une bonne stra­té­gie pour se donner le temps d’une séance avant une jour­née active. Hanlon B et al. (2012N10) ont montré que cette option dimi­nuait la frin­gale de personnes obèses et qu’elle augmen­tait leur acti­vité physique le reste de la jour­née. De plus, prati­quer le matin à la fin d’un jeûne inter­mit­tent — souvent en état de cétoseN11 — induit une produc­tion d’hormone de crois­sance (HGHN12) qui peut atteindre cinq fois son taux habi­tuel chez des sujets sainsN13, déclen­chant un méca­nisme de « recy­clage » cellu­laire appelé auto­pha­gieN14. Celui-ci est entre­tenu par une pratique de restric­tion calorique/protéinique asso­ciée à de l’exer­cice — voir mon article Jeûne et restriction calorique.

La propo­si­tion de s’en­traî­ner inten­si­ve­ment le matin à jeun est discu­tée en détail par Shannon Clark (2018N15). L’efficacité serait démon­trée dans un objec­tif de perte de poids, mais moins certaine pour augmen­ter la masse muscu­laire ou amélio­rer les perfor­mances spor­tives. Elle signale entre autres qu’une bois­son riche en caféine avant la séance peut aider à augmen­ter les niveaux de caté­cho­la­minesN16 dans le corps, ce qui stimule ensuite les enzymes de combus­tion des graisses pour rendre les acides gras plus dispo­nibles à cette combus­tion.

Des entraî­neurs recom­mandent de program­mer les séances de HIIT juste avant la prise de protéines pour que celles-ci soient utili­sées à bon escient.

Récemment, Bien Peek C et al. (2016N17) ont montré sur un modèle animal que l’ef­fi­ca­cité de l’exer­cice dépen­dait de notre horloge biolo­gique nycthé­mé­raleN18, plus parti­cu­liè­re­ment de l’ac­ti­va­tion cyclique de gènes qui permettent aux muscles de brûler du glucose. Récipoquement, s’exer­cer régu­liè­re­ment renfor­ce­rait cette horloge biolo­gique et donc la capa­cité de glyco­lyseN19 anaé­ro­bieN20, avec un effet salu­taire chez les diabé­tiques. En fin de compte, ce qui appa­raît dans leur conclu­sion est que la régu­la­rité pour­rait être plus impor­tante que le choix d’une heure parti­cu­lière. À chacun·e de déter­mi­ner les horaires qui lui conviennent le mieux.

Il serait peut-être souhai­table, si l’emploi du temps le permet, de répar­tir la pratique sur plusieurs séances dans le cours d’une même journée.

Autres conditions du HIIT

Le meilleur échauf­fe­ment, acces­sible à tous et n’exi­geant pas de super­vi­sion, est à mon avis l’éveil des muscles — voir ma fiche technique ou Le Corps accordéN21 pages 345–350. Il remplace avan­ta­geu­se­ment les étire­ments (stret­ching) qui, outre leur utilité discu­table, peuvent causer des bles­sures d’ar­ti­cu­la­tions, tout parti­cu­liè­re­ment chez les personnes âgées. Philip Maffetone et Mark Allen (2010N22, p. xi) expliquent qu’un échauf­fe­ment (warm-up) et un retour au repos (cool-down) actifs peuvent abou­tir à la même souplesse. De plus, l’éveil des muscles permet d’iden­ti­fier les chaînes muscu­laires qui ont besoin de travailler et de choi­sir en consé­quence les exer­cices les mieux adap­tés à notre orga­nisme dans l’ins­tant — voir la fin de mon article Position assise et debout.

Les étire­ments aident à restau­rer la mobi­lité des membres qui a tendance à dimi­nuer avec l’âge. Toutefois, il est recom­mandé d’évi­ter tout étire­ment « passif » dans lequel la posture serait tenue pendant une longue période : il a tendance à vider le sang du muscle solli­cité et à provo­quer sa contrac­tion, ce qui est contraire à l’ef­fet désiré. Une meilleure tech­nique est l’éti­re­ment actif isolé (Active Isolated StretchingN23) qu’on peut résu­mer ainsi :

  1. Isoler le muscle qu’on souhaite étirer
  2. Répéter l’éti­re­ment jusqu’à 10 fois
  3. Tenir chaque étire­ment au maxi­mum 2 secondes
  4. Expirer pendant l’éti­re­ment et inspi­rer en relâchant

Dans leur étude Antioxidants prevent health-promoting effects of physi­cal exer­cise in humans (Les anti­oxy­dants contre­disent les effets béné­fiques de l’exer­cice chez les humains), Michael Ristow et collègues (2009N24) ont montré que l’ad­mi­nis­tra­tion d’un cock­tail de vita­mines C et E (anti­oxy­dantsN25) rendait moins effi­cace l’en­traî­ne­ment des athlètes. La supplé­men­ta­tion en anti­oxy­dants est discu­tée dans mon article Compléments alimentaires. Les meilleurs anti­oxy­dants, comme le gluta­thionN26 et la méla­to­nineN27, sont ceux fabri­qués par l’or­ga­nisme en réponse aux efforts muscu­laires, pour le premier, ou à l’ex­po­si­tion à la lumière infra­rouge pour le second — voir l’ex­posé d’Eric Berg (2022N28).

L’entraînement des tendonsN29 est à distin­guer du simple étire­ment. Il est direc­te­ment asso­cié au travail muscu­laire. L’équilibre entre tendons et muscles est fonda­men­tal pour éviter la rupture des premiers ou le déchi­re­ment des seconds. Cet entraî­ne­ment se fait en statique (contrac­tion isomé­triqueN30) : par exemple immo­bile debout, en soule­vant les talons le plus long­temps possible.

ReadySetGo

Phil Campbell (Ready, Set, GO !, 2006A2, page 49) recom­mande de s’abs­te­nir de sucre pendant les deux heures qui suivent une séance de HIIT, car c’est la période opti­male de produc­tion de l’hor­mone de crois­sance (HGH) qui permet entre autres l’éli­mi­na­tion de la graisse en excé­dent. Plus préci­sé­ment, il écrit (page 50) :

Si vous êtes jeune et si vous avez surtout besoin de récu­pé­rer rapi­de­ment, une bois­son éner­gi­sante à base de protéines et de glucides sera la meilleure stra­té­gie. Par contre, si vous êtes plus âgé, si vous avez besoin de perdre de la graisse, et si vous voulez béné­fi­cier plei­ne­ment de l’hor­mone de crois­sance produite par l’exer­cice, alors mettez en œuvre la stra­té­gie de « limi­ter le sucre pendant deux heures ».

Pour la même raison, il est recom­mandé d’éviter de manger gras avant l’exer­cice, car cette consom­ma­tion aurait pour effet de produire de la soma­to­sta­tineN31, une hormone anta­go­niste de l’hor­mone de crois­sance. Par contre, on peut consom­mer quelques glucides pour augmen­ter l’in­ten­sité de l’exercice.

Consommer des protéines — même de manière « opti­mi­sée », voir mon article sur ce sujet — suppose que l’on fasse suffi­sam­ment d’exer­cice pour recons­truire ou entre­te­nir la masse muscu­laire. Il est certai­ne­ment avisé d’en consom­mer après l’exer­cice (di Luigi L et al., 1999N32). Phil Campbell (2006A2, page 50) suggère d’en consom­mer 25 grammes. Les athlètes utilisent des bois­sons protéi­nées (whey, d’ori­gine lactée) mais il est aussi profi­table (et plus agréable) de consom­mer des œufs ou des fromages affi­nés (à très faible taux de lactose). Pour un bon choix de protéines lactées, voir cet article de SamN33.

Le marché des poudres protéi­nées « à consom­mer avant l’exer­cice » est floris­sant si l’on en juge par les rayon­nages d’ac­ces­soires de sport. Les consom­ma­teurs sont surtout ceux qui espèrent accroître leur muscu­la­tion, certains se trou­vant dans « une quête patho­lo­gique de déve­lop­pe­ment muscu­laire ». Cette surcon­som­ma­tion a dérivé vers une pratique très dange­reuse, le dry scoo­ping, qui consiste à avaler la poudre sans l’ad­di­tion­ner d’eau, selon la croyance (erro­née) que cela augmen­te­rait son effi­ca­cité (Ganson KT et al., 2023N34). Début 2023, le dry scoo­ping faisait l’ob­jet de chal­lenges diffu­sés par des réseaux comme TikTok.

Comme je l’ai expli­qué dans mon article Protéines, une supplé­men­ta­tion en glycineN35 est recom­man­dée, à raison d’une dizaine de grammes par jour pour un adulte. On peut la prendre avec un verre d’eau le soir avant de dormir.

Une hydra­ta­tion suffi­sante est indis­pen­sable pendant l’exer­cice, car la sous-hydratation réduit la produc­tion d’hor­mone de crois­sance en réponse à l’exer­cice (Peyreigne C. et al., 2001N36, cité par Campbell 2006A2, page 49).

Périodicité et adaptation

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Source : CC-BY Quan Do

Un temps de récu­pé­ra­tion est néces­saire entre deux séances d’en­traî­ne­ment de haute inten­sité solli­ci­tant les muscles « jusqu’à l’échec » (Maximum Sustained Power), contrai­re­ment à la pratique quoti­dienne routi­nière de Primal Essential Movements (Sisson M & B Kearns, 2016A1, p.149) ou d’entraî­ne­ment muscu­laire MAF — voir mon article Devenir fort !. Très variable selon les indi­vi­dus, ce temps de récu­pé­ra­tion augmente signi­fi­ca­ti­ve­ment avec l’âge. En pratique inten­sive, le temps mini­mum est de 48 heures, ce qui donne 2 ou 3 séances par semaine. Certaines personnes peuvent même avoir besoin de 5 à 10 jours de récu­pé­ra­tion entre deux séances. Le suren­traî­ne­ment est contre­pro­duc­tif et peut s’avé­rer dange­reux — voir mon article Overdose d’exercice ➜ danger.

Les signes d’une récu­pé­ra­tion insuf­fi­sante sont des douleurs ou des cour­ba­tures persis­tantes, accom­pa­gnées d’une perte de perfor­mance pour un exer­cice donné. S’il est normal d’avoir des cour­ba­tures le jour suivant la séance, on attend leur totale dispa­ri­tion avant de reprendre ce type d’en­traî­ne­ment. On peut aussi cibler certains groupes de muscles dans une séance afin d’al­ter­ner leur solli­ci­ta­tion et de leur offrir plus de temps de récupération.

Philip Maffetone et Mark Allen (2010N22, p. 160–164) mettent en garde les athlètes contre une pratique exces­sive de l’exer­cice contre résis­tance, et plus parti­cu­liè­re­ment leur tendance à ne pas respec­ter le temps de récu­pé­ra­tion entre deux séances :

Une option saine consiste à effec­tuer moins de répé­ti­tions et de séries, en évitant l’ex­cès de fatigue. Une seule série d’en­traî­ne­ment de résis­tance, par exemple, est aussi effi­cace que trois séries pour augmen­ter la force. Puisque les muscles ne sont pas endom­ma­gés signi­fi­ca­ti­ve­ment, le bonus est une récu­pé­ra­tion plus rapide, le renfor­ce­ment des os, des muscles plus forts mais pas gonflés, plus de combus­tion des graisses et pas de gêne de la fonc­tion aérobie.

Phil Maffetone ajoute (2018N37) :

Heureusement, le premier signe que le HIIT nous fait du mal est facile à mesu­rer, comme une réduc­tion de la perfor­mance sous-maximale — une réduc­tion de la vitesse ou de la puis­sance à la même fréquence cardiaque (FC). En fait, il n’est pas inha­bi­tuel de deve­nir plus lent à la même FC sous-maximale lorsque le HIIT devient nuisible. (Normalement, un entraî­ne­ment sain favo­rise des allures plus rapides ou une puis­sance accrue à la même FC au fil du temps).

Dans une pratique indi­vi­duelle à domi­cile, il est assez fruc­tueux de se fixer un « programme » régu­lier, sans pour autant sombrer dans une routine qui nuirait à l’ef­fi­ca­cité. L’organisme a besoin d’être exercé dans ses efforts d’adap­ta­tion à des situa­tions toujours chan­geantes. Il s’agit, non pas de dépas­ser ses limites, mais de les dépla­cer… Comme l’écrit Lucas Versanti dans l’ar­ticle La surcharge progressive :

L’entraînement sert à détruire les fibres muscu­laires, et le repos à les recons­truire (plus grosses et fortes si on a bien travaillé). […]
Il faut garder en tête que le corps n’a qu’une seule volonté, survivre. Il faut donc lui faire comprendre qu’il doit sans cesse évoluer, car la diffi­culté, elle, va sans cesse augmenter.

Frisbee et chien

Mark SissonN38 dit que, plutôt que de dépen­ser des centaines de dollars pour s’of­frir un vélo ellip­tiqueN39, il vaudrait mieux choi­sir — pour à peine 2 euros — un fris­beeN40 qui offre la possi­bi­lité d’un entraî­ne­ment parti­cu­liè­re­ment adapté au main­tien en bonne santé ! Mais un vélo d’ap­par­te­ment au premier prix coûte moins de 50 euros sur le marché de l’oc­ca­sion, et des vélos ellip­tiques neufs sont propo­sés en France aux envi­rons de 200 euros…

La mise en œuvre d’un programme person­na­lisé d’en­traî­ne­ment peut deman­der une période d’adap­ta­tion, afin de couvrir au mieux les besoins en accord avec ses capa­ci­tés et le temps à y consa­crer. Mais cette recherche est en soi un exer­cice béné­fique : obser­ver ses limites et les effets posi­tifs ou néga­tifs de chaque pratique.

Un autre avan­tage est de déce­ler assez vite tout désordre méta­bo­lique qui se signa­le­rait par une baisse de capa­cité physique : on ressent de la diffi­culté à faire le même nombre de répé­ti­tions, soule­ver le même poids, ou s’en­traî­ner à la même vitesse. Le désordre ainsi constaté peut se régler par d’autres amélio­ra­tions — nutrition, hydratation, sommeil etc. — mais il peut aussi signa­ler le besoin de consul­ter un profes­sion­nel de santé — méde­cin géné­ra­liste, cardiologue…

Pratique du HIIT

The-art-of-walking

Pendant quelques années, je me suis contenté de la marche à pied pour la mise en forme, sans bien prêter atten­tion à la qualité tech­nique de cette marche ni à son inten­sité — voir mes articles : La marche est un art et Exercice d'endurance. L’idée de « faire de la muscu­la­tion » me rebu­tait viscé­ra­le­ment, les scènes cari­ca­tu­rales de salles de fitness suffi­sant à me détour­ner de cette pratique. Par contre, les expli­ca­tions d’ex­perts anglo­phones (résu­mées dans cet article) m’ont incité à tenter l’ex­pé­rience à l’au­tomne 2014.

Selon les experts, “walking is not exer­ci­zing” (voir cet articleN41 en anglais) : la marche ne remplace pas l’en­traî­ne­ment des 29 muscles essen­tiels (N42 core muscles) assu­rant le main­tien de la posture, notam­ment la cein­ture abdo­mi­nale. Ces muscles stabi­li­sa­teurs servent à aligner la colonne verté­brale, les côtes et le bassin en vue de main­te­nir un équi­libre statique ou dynamique.

À côté de cela, saisir toutes les occa­sions pour prati­quer des Primal Essential Movements, par exemple instal­ler une barre de trac­tion dans le cham­branle d’une porte, où l’on se suspen­dra autant de fois que possible lors de son fran­chis­se­ment. Faire des accrou­pis­se­ments, des pous­sées, des planches etc., sans aller jusqu’à l’échec des muscles. Cette acti­vité spon­ta­née, prati­quée comme un jeu, main­tient en éveil notre masse muscu­laire et restaure une posture dyna­mique — voir mon article Devenir fort !

Précision impor­tante : l’en­traî­ne­ment de haute inten­sité (HIIT) dont il est ques­tion ici n’a rien à voir avec une « pratique inten­sive » d’exer­cice d’en­du­rance comme par exemple la « marche rapide ». La distinc­tion réside dans la durée de l’ef­fort intense qui ne dépasse jamais 2 à 4 minutes en Maximum Sustained Power. Et encore, ces 4 minutes incluent des temps de récu­pé­ra­tion… Par consé­quent, si on « monte en cardio » à un rythme rela­ti­ve­ment élevé, ce n’est que pour une très courte durée suivie d’un repos intégral.

Pour illus­trer cette distinc­tion entre HIIT et exer­cice d’en­du­rance inten­sif, je peux citer mon cas person­nel — voir mon récit Je suis à l'hôpital ! : quand j’ai perçu le signal annon­cia­teur d’une occlu­sion totale chro­nique d’une artère coro­naireN43 — des four­mille­ments désa­gréables dans les bras — ce signal ne s’est jamais mani­festé pendant, ni après, les sessions « Tabata » que je prati­quais (très impru­dem­ment) à l’époque. Je ressen­tais ces four­mille­ments en grim­pant à allure moyenne une côte pendant une durée excé­dant 4 minutes. Je sais main­te­nant que mon rythme cardiaque dépas­sait la valeur opti­male pour un travail aéro­bieN3 donnée par la formule « 180 – votre âge » — voir mon article Exercice d'endurance. Il est donc faux d’af­fir­mer que la marche rapide ne comporte aucune contre-indication : comme le jogging, a fortiori le mara­thon et tous les sports de compé­ti­tion, elle ne peut être prati­quée en toute sécu­rité à tout âge qu’a­près un test cardio­lo­gique de résis­tance à l’ef­fortN44.

Un autre indi­ca­teur pour la détec­tion d’une arté­rio­pa­thie péri­phé­riqueN45 serait la diffé­rence de pres­sion arté­rielle aux bras droit et gauche. Une diffé­rence supé­rieure à 50 mm Hg signale une anoma­lie éven­tuelle que des tests plus appro­fon­dis pour­ront confir­mer (Skerrett PJ, 2020N46). À partir de 10 à 15 mm Hg, la proba­bi­lité serait doublée, selon l’étude de Christopher E Clark et al. (2012N47).

Les entraî­neurs spor­tifs recom­mandent un mini­mum de super­vi­sion pour la pratique d’exer­cice contre résis­tance : il faut comprendre (et sentir) quels muscles sont solli­ci­tés, effec­tuer les gestes avec grande préci­sion, surtout sans forcer sur les arti­cu­la­tions. À défaut, se conten­ter d’exer­cices les plus simples possible, en extrême lenteur, et n’élar­gir la gamme qu’a­près une parfaite maîtrise. Ne pas travailler méca­ni­que­ment, mais au contraire s’ef­for­cer de parve­nir à un mouve­ment inté­gré — qui solli­cite le corps dans son intégralité.

Comme des champions !

À chaque séance, on s’ap­plique à exécu­ter les mouve­ments avec une plus grande préci­sion plutôt que de recher­cher la perfor­mance (ou la fatigue). En réalité, on s’en­traîne « comme un cham­pion » dans la recherche de perfec­tion du mouve­ment ou de la posture, la diffé­rence étant seule­ment dans la quan­tité d’ef­fort fourni.

La plupart des exer­cices décrits ici, et ceux que nous prati­quons en atelier, sont expo­sés clai­re­ment dans un ouvrage en fran­çais (Un an d’en­traî­ne­ment au poids du corps, A4) mais avec une approche qui cible prin­ci­pa­le­ment des jeunes gens en bonne santé. Il convient donc de les adap­ter à ses propres capa­ci­tés, avec un objec­tif de main­tien en santé prio­ri­taire sur l’amé­lio­ra­tion des perfor­mances sportives. 

Les lecteurs anglo­phones trou­ve­ront aussi de précieuses recom­man­da­tions sur les sites de J. AndersonN48 et de Mark Sisson (voir notam­mentN49 pour les débu­tants) — en évitant de succom­ber aux charmes d’un “business model” gros­siè­re­ment auto­ma­tisé ! ?

La combi­nai­son de postures et de mouve­ments en extrême lenteur évoque indé­nia­ble­ment certaines pratiques de yoga. Aujourd’hui, par exemple, le DDP yoga combine expli­ci­te­ment « un travail sur les postures, la callis­né­thie [N50] et les prin­cipes de physio­thé­ra­pie »N51.

Je rappelle enfin qu’une partie des exer­cices décrits ici agissent autant sur les muscles que sur les fasciasN52 dont les contrac­tions influencent la dyna­mique muscu­laire. On peut complé­ter les séries par les exer­cices propo­sés dans des ouvrages spécia­li­sés (Tempelof S et al., 2016N53 ; Altherr-Rischmann H, 2021N54).

Entraînement du ‘multifidus’

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Muscle transversaire épineux (multifidus)
Source : N55

Le muscle trans­ver­saire épineuxN56 a été présenté briè­ve­ment sur la page Position assise et debout. Il est décrit en détail sur une vidéoN57 (en anglais). Ce nom est si diffi­cile à rete­nir que j’uti­lise plutôt sa version anglaise ‘multi­fi­dus’ — que les amateurs de yaourt au bifi­dus n’ont aucune peine à rete­nir. 🙂 Il s’agit d’un chape­let d’une cinquan­taine de muscles profonds situés le long de la colonne verté­brale, mais plus déve­lop­pés dans la région lombaire. On peut les palper dans cette région, alors qu’ils sont recou­verts par d’autres muscles dans le haut du dos.

La faiblesse de ces muscles et/ou leur inner­va­tion défec­tueuse sont très souvent les causes premières du mal au (bas du) dos. Exercer ce muscle est donc tout à fait indi­qué, voire incon­tour­nable. Par exemple, j’ai très vite constaté que prati­quer un accrou­pis­se­ment sans avoir précé­dem­ment solli­cité le multi­fi­dus me donnait mal au dos (voir cette vidéoN58 à titre d’explication)…

multifidus-training
Exercice du multifidus
Source : Jim Johnson (2002N59)

Il est utile de prati­quer des exer­cices du multi­fi­dus en début de séance, et certai­ne­ment avant les « abdos ». Celui qui est illus­tré sur l’image est très effi­cace et simple à exécu­ter. Il fait travailler à la fois le multi­fi­dus et le muscle ilio-costalN60.

Les débu­tants peuvent prati­quer la version 3A en veillant à étendre la jambe sans rele­ver la hanche, ainsi qu’à main­te­nir le ventre et le péri­née pendant l’ef­fort. La version 3B (parsvā balā­sana, “bird dog” ou gainage appuis alter­nés) exerce aussi l’équi­libre — c’est le bras opposé à la jambe qui est levé. Ne pas contrac­ter la nuque : le visage reste orienté vers la main qui repose au sol, à la verti­cale de l’épaule.

gainage-appuis-alternes
Gainage appuis alternés - multifidus en accéléré, source Bruno ChauziN61

On alterne jambe droite et gauche. On peut main­te­nir l’ef­fort de chaque côté pendant trois respi­ra­tions calmes, ou encore le prolon­ger jusqu’à épui­se­ment si ce main­tien n’est pas doulou­reux. Voir-ci contre une anima­tion (en rythme accéléré).

Un autre exer­cice que nous prati­quons dans les ateliers et les stages consiste à s’al­lon­ger à plat ventre et soule­ver une jambe aussi haut que possible sans décol­ler du sol le pubis ni les hanches. Les bras sont le long du corps, les mains peuvent rester en appui sous le haut des cuisses pour s’as­su­rer qu’on ne décolle pas la hanche. Le genou s’élève seule­ment de quelques centi­mètres, la jambe parfai­te­ment déten­due. On garde cette posture, en alter­nance droite-gauche, pendant quelques respi­ra­tions ou jusqu’à épui­se­ment (typi­que­ment une minute).

Je conseille aux lecteurs anglo­phones d’étu­dier l’ou­vrage de Jim Johnson (2002) Multifidus Back Pain Solution : Simple Exercises That Target the Muscles That CountN59. Il four­nit quelques séries d’exer­cices adap­tés à chacun, tout en préci­sant comment les travailler en inten­sité. On retrouve ces exer­cices dans les banques d’images sur des pages web, mais l’ex­posé de Johnson est riche en explications.

Johnson cite des études montrant que 80 % des douleurs dorsales ne provien­draient pas de lésions ou de disques défec­tueux, mais d’une mauvaise inner­va­tion du multi­fi­dus qu’on peut recti­fier avec ces exercices.

Une autre série d’exer­cices pour lutter contre le mal de dos est expo­sée en détail par Dr Eric Goodman sur cette vidéoN58. Du même auteur, une courte vidéoN62 montrant les exer­cices de base de sa méthode Foundation Training.

iliocostalis_lumborum
Muscle ilio-costal
Source : N63

L’étude de Danneels L et al. (2002N64) confirme que, dans un effort intense, une personne qui souffre de douleurs au bas du dos mobi­lise moins bien le multi­fi­dus et le muscle ilio-costalN60 dans la partie lombaire.

On sait aujourd’­hui que les fibres les plus inner­vées proches de cette chaîne muscu­laire sont celles de membranes fibro-élastiques appe­lées fasciasN52 qui eux aussi peuvent subir des dépla­ce­ments ou des défor­ma­tions à la suite de chocs ou de postures incor­rectes. En faisant travailler le muscle trans­ver­saire épineux avec ces exer­cices, il est clair qu’on solli­cite aussi le fascia thoraco-lombaire (ou lombo-dorsal, N65) dési­gné aujourd’­hui comme premier respon­sable du mal de dos. Réciproquement, les exer­cices spéci­fiques pour les fascias (voir par exempleN53) font aussi travailler les muscles. Si la douleur persiste, il peut être néces­saire de faire appel aux soins d’un rebou­teux « à l’an­cienne » capable d’ai­der à la remise en place des fascias, guidé par ses sensa­tions plutôt qu’un modèle anato­mique inadéquat.

L’augmentation de rythme cardiaque est faible pour ces exer­cices prati­qués en statique ou en mouve­ments très lents. Personnellement, je passe de 55 bpm (au repos) à 90 bpm (en fin d’exer­cice), soit moins de 60 % de mon rythme maximal.

Le béné­fice de ces exer­cices sera conso­lidé par une pratique assi­due de la marche portante telle que présen­tée dans mon article La marche est un art.

Planche, gainage

➡ Attention : certains exer­cices qui solli­citent les muscles essen­tiels (N42 core muscles) — plus parti­cu­liè­re­ment les « abdos » — ne conviennent pas du tout aux personnes ayant contracté une hernie abdo­mi­naleN66. Il existe des exer­cices adap­tés à chaque type de hernie. Un suivi médi­cal est indis­pen­sable dans ce cas. (Écouter, à ce sujet, une inter­view du Dr Francœur, 4/1/2010N67 sans aucune garan­tie pour la méthode qu’il préco­nise…)

push-up

La planche rappelle les « pompes » (push up) bien connues. L’extrême lenteur revient à l’exer­cer en statique, ce qui corres­pond à la posture de yoga utti­hita catu­raṅga daṇḍā­sana (à vos souhaits !) avec une respi­ra­tion diffé­rente (suivre le lien Push Up sur la Fitness Video LibraryN68). On peut démar­rer l’exer­cice à plat ventre, en pous­sant sur les bras, ou mieux à quatre pattes en allon­geant une jambe puis l’autre. Si les poignets sont doulou­reux, on prend appui sur des haltères ou sur les coudes (voir photo plus bas). L’important est d’at­teindre le niveau de haute inten­sité sans faire souf­frir aucune arti­cu­la­tion.

Les muscles qui travaillent pendant une « planche » ou une « pompe ». Source : N69

En suivant atten­ti­ve­ment les expli­ca­tions, j’ai corrigé deux erreurs de débutant :

  1. La planche devrait faire travailler tous les muscles de la cein­ture abdo­mi­nale. Veiller notam­ment à main­te­nir le ventre et contrac­ter le muscle pubo-coccygienN70. Serrer les pieds l’un contre l’autre, ainsi que les genoux, augmente la tension.
  2. Puisque le ventre est rentré pendant l’ef­fort, on utilise une respi­ra­tion costale. Ce n’est pas évident si l’on est habi­tué à privi­lé­gier la respi­ra­tion abdo­mi­nale… Chaque type de respi­ra­tion a son utilité. La respi­ra­tion costale permet une meilleure ouver­ture de la cage thora­cique — voir plus bas « respi­ra­tion en décom­pres­sion ».

À titre indi­ca­tif, je commence par une première pous­sée et un main­tien immo­bile de 2 minutes mini­mum. Puis envi­ron 90 secondes de repos allongé à plat ventre et détendu, avec une respi­ra­tion libre. Ensuite une nouvelle pous­sée pendant 1 minute que je dépasse jusqu’à atteindre la limite de l’effort.

Exercices de gainage (en appui sur les coudes) propo­sés par Renaud Roussel (2010N71)

Ci-dessus, trois versions de la planche (sur les coudes) faisant travailler plus large­ment — mais sans excès — les abdo­mi­naux. Noter l’ex­pi­ra­tion ventrale.

Planche en appui sur les coudes.
CliquerN72 pour affi­cher la vidéo d’Andrew Raposo en “explo­sive power”

Le tempo doit être adapté à chacun selon la résis­tance rencon­trée. Si l’on travaille en Maximum Sustained Power, l’im­por­tant est d’at­teindre chaque fois la limite de la capa­cité muscu­laire. Il n’est pas risqué de l’ap­pro­cher tant que l’ef­fort a lieu en extrême lenteur (ou dans l’im­mo­bi­lité comme dans la planche).

Dans les exer­cices en mouve­ment, l’ef­fort muscu­laire est main­tenu en continu (voir vidéoN73), contrai­re­ment à ce qui se passe­rait dans un exer­cice rapide.

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Single-arm wall push
Source : N74
Commentaire : N75

Les experts suggèrent de fixer la limite à un rythme cardiaque attei­gnant 80 % du rythme maxi­mal puis de se repo­ser jusqu’à ce que le rythme redes­cende à 40 à 50 % du rythme maxi­mal (American College of Sports Medicine). On peut, par précau­tion, s’équi­per d’un cardio­fré­quen­ce­mètre à cein­ture pecto­rale (voir plus bas) pour contrô­ler le rythme pendant l’exer­cice. En prati­quant l’exer­cice en statique, dans mon cas, le rythme ne dépasse pas 70 % du maxi­mum. Sous cette forme ce n’est donc pas un exer­cice « cardio ».

Ne pas s’in­quié­ter si, au début, les muscles tremblent en fin de posture. Au bout de quelques semaines on atteint la quié­tude d’un yogi en méditation !

planche-bureau
Même au boulot !

Des variantes de cet exer­cice, incluant le push up en mouve­ment et foca­li­sées sur diffé­rents muscles essen­tiels (N42 core muscles), sont expo­sées sur cette vidéoN76 de Darin Steen et la vidéo de Mark Sisson (2021N77) ci-dessous. L’entraînement de ces muscles en statique (contrac­tion isomé­triqueN30) s’ap­pelle le gainage et peut être réalisé avec beau­coup de variantes sur des points d’ap­pui stables ou instables — voir page en fran­çaisN78.

On trou­vera enfin, sur le site fran­co­phone sports-equipement, un réca­pi­tu­la­tif d’exer­cices abdosN75 à tous les niveaux.

Respiration en décompression

En anglais ‘decom­pres­sion brea­thing’ : il s’agit de retrou­ver l’ou­ver­ture de la cage thora­cique qui a tendance à se rétré­cir avec l’âge et surtout les mauvaises habi­tudes, comme par exemple rester trop long­temps assis ou marcher les yeux rivés sur un télé­phone portable… Inutilisée, cette partie du corps finit par se sclé­ro­ser et la mobi­lité même des vertèbres dorsales est mise en jeu. Il s’en­suit une mauvaise posture qui provoque le mal au dos et réduit drama­ti­que­ment l’au­to­no­mie de mouve­ment. Il est reconnu que de nombreuses personnes âgées (parti­cu­liè­re­ment des femmes) ont le dos très voûté, mais ce défaut surgit de plus en plus tôt en raison d’un défi­cit d’at­ten­tion à la posture.

Source : N79

Nous avons vu, par exemple, que pour bien exécu­ter les planches il fallait libé­rer la respi­ra­tion costale. Indirectement, cet exer­cice contri­bue donc à la respi­ra­tion en décom­pres­sion.

Des exer­cices spéci­fiques de respi­ra­tion en décom­pres­sion sont propo­sés dans le cadre de la méthode Pilates. On y parle de respi­ra­tion postério-latérale : le mouve­ment d’ins­pi­ra­tion ouvre en premier les côtes du bas de la cage thora­cique pour se propa­ger vers le haut, ceci afin de stabi­li­ser le bas du tronc (Manheim, 2013N80).

Eric Goodman enseigne la respi­ra­tion en décom­pres­sion comme base de son Foundation Training. La courte vidéoN79 est facile à déchif­fer même si on ne comprend pas l’an­glais. On peut complé­ter par une vidéo en fran­çais sur la « respi­ra­tion inver­sée »N81 qui illustre bien la détente du diaphragme, puis appli­quer le prin­cipe de la décom­pres­sion à tous les exer­cices décrits dans cet article.

L’important est d’in­té­grer ces pratiques à la vie quoti­dienne, ce qui inclut bien entendu la pratique d’exer­cices de haute intensité.

Accroupissement

L’exercice de la planche béné­fi­cie à tous ceux qui peuvent le prati­quer, notam­ment si l’on a tendance à stocker de la graisse abdo­mi­nale. L’accrou­pis­se­ment (body­weight squat) fait travailler d’autres muscles impor­tants, entre autres les quadri­cepsN82 , les muscles ischio-jambiersN83 et les psoasN84, mais aussi les muscles abdo­mi­naux et dorsaux. C’est donc un exer­cice fonda­men­tal quelle que soit la capa­cité physique initiale. Il est incon­tour­nable pour éviter les ennuis qui peuvent surve­nir « avec l’âge » : perte de mobi­lité, faiblesse des hanches pouvant mener à une frac­ture, mauvais équi­libre etc.

Les lecteurs anglo­phones peuvent vision­ner cette vidéo de Darin SteenN85 qui donne les détails tech­niques, du niveau débu­tant au niveau expert, et propose des exer­cices d’échauf­fe­ment préli­mi­naires — l’éveil des muscles (voir fiche) restant la meilleure alter­na­tive à ces exer­cices. La vidéo présente les exer­cices à vitesse « normale » (envi­ron 2 secondes pour la descente et la montée) mais on peut les ralen­tir (5 à 10 secondes) comme tout exer­cice de haute intensité.

On descend et on remonte le dos aussi droit que possible avec sa cambrure natu­relle, le regard à l’ho­ri­zon, en s’ef­for­çant de garder les talons au sol. Il est très impor­tant de ne pas forcer sur les genoux. Pour cela, les pieds s’ouvrent d’un angle égal à celui des cuisses en posi­tion basse, et la lenteur est vitale. Veiller enfin au main­tien de la cein­ture abdo­mi­nale (comme dans la planche). On peut rester quelques secondes en posi­tion basse.

Chacun doit trou­ver le mouve­ment en accord avec sa morpho­lo­gie et sa souplesse arti­cu­laire. Une version light consiste à s’as­seoir sur une chaise ou le bord d’un lit puis se rele­ver. De manière géné­rale, apprendre à s’as­seoir et se lever d’une chaise sans s’ai­der des bras.

body-weight-squat

Darin SteenN85 montre qu’on peut main­te­nir le dos droit en portant une barre à disquesN86 (sans les disques) derrière la nuque, que les personnes entraî­nées pour­ront par la suite lester. Une variante consiste à simple­ment placer ses deux mains derrière la nuque, comme dans l’exer­cice 1 du Body-weight chal­lengeN87.

Au début, il peut être diffi­cile de garder l’équi­libre, surtout si on est en surpoids, mais le bon posi­tion­ne­ment des pieds permet d’y parve­nir. L’exercice n’est pas évident, même pour un marcheur exercé, car cette posi­tion solli­cite des muscles et des tendonsN29 en exten­sion. Pour cette raison, il s’in­tègre bien aux étire­ments servant à combattre la cellu­liteN88 (voir vidéoN89). Comme l’a montré Wayne L. WestcottN90 (voir ouvrageN91), le main­tien des tissus affec­tés par la cellu­lite néces­site un entraî­ne­ment inten­sif, alors que l’exercice d'endurance seul (jogging etc.) serait inef­fi­cace (voir articleN92). Un apport nutri­tion­nel d’ali­ments riches en carti­lages, colla­gène, acides aminés comme la lysineN93 est par ailleurs indis­pen­sableN94.

Il existe de nombreuses variantes de l’ac­crou­pis­se­ment (voir la vidéo de Nicole McDermotN95) dont certaines avec des acces­soires. L’exercice peut se prolon­ger en marche accrou­pie (squat walk, laté­rale ou vers l’avantN96) — toujours de préfé­rence en extrême lenteur.

Une série de 6 à 12 squats à vitesse moyenne (très lente au démar­rage) est un excellent exer­cice à répé­ter le plus souvent possible lors­qu’on exerce une acti­vité séden­taire. Selon le prin­cipe de l’en­traî­ne­ment muscu­laire MAF — voir mon article Devenir fort ! — cette série peut être répé­tée (avec une phase de repos mini­mum de trois minutes) sans besoin d’au­cun acces­soire. Par exemple, le faire en sortant de son véhi­cule et invi­ter les passants éton­nés à vous imiter car c’est un secret pour deve­nir centenaire ! ?

En complé­ment de ces exer­cices, il est utile de déve­lop­per la muscu­la­ture des mollets (muscle gastroc­né­mienN97). Les adeptes de randon­née peuvent avoir la mauvaise surprise de voir s’af­fai­blir leurs mollets, passé un certain âge, ce qui entraîne une fatigue impor­tante asso­ciée à une foulée incor­recte… Ici encore, l’exercice d'endurance manque d’ef­fi­ca­cité car ce muscle est composé en grande partie de fibres rapides — contrai­re­ment au muscle soléaireN98, voir Gollnick PD et al. (1974N99). Ces fibres doivent être entre­te­nues avec un petit nombre de répé­ti­tions sous haute inten­sité (voir théorie). Des exer­cices sont propo­sés deboutN100 et assisN101. Attention de garder les genoux légè­re­ment fléchis !

Autres exercices

dumbbell_kit

Jusqu’ici nous avons surtout décrit le travail des muscles stabi­li­sa­teurs ; il est temps d’abor­der celui de muscles mobi­li­sa­teurs. Nous travaillons avec des haltères (dumb­bells N96) la muscu­la­ture des bras et du dos en géné­ral. Les vidéos d’exer­cices expo­sés dans Slow-motion Weight Training (Allen CD, 2012A3) sont en liens sur la page Exercices lents avec haltères. Toutefois, ces vidéos ne montrent pas la vitesse propo­sée par Allen : chaque mouve­ment devrait être exécuté en 10 secondes à l’al­ler et 10 secondes au retour. Au pic d’in­ten­sité, lors­qu’on ne peut plus répé­ter le mouve­ment, on reste encore immo­bile quelques secondes sans relâ­cher l’ef­fort. Cette méthode s’adresse aux personnes de tous âges et se pratique à domi­cile avec un mini­mum de maté­riel. L’auteur explique qu’on peut réali­ser tous les exer­cices avec des haltères, ce qui est préfé­rable à la barre à disquesN86 car le travail isola­té­ral déve­loppe l’équilibre.

Il est impor­tant d’uti­li­ser des haltères de poids réglable afin que le pic d’in­ten­sité soit atteint au bout de 4 à 6 répé­ti­tions du mouve­ment. Si l’on parvient à dépas­ser 6 répé­ti­tions, cela veut dire que l’hal­tère est trop léger, et si l’on ne parvient pas à 4 il est trop lourd. Même si l’on démarre avec des haltères lestés à 3 kg, il faut prévoir qu’a­près quelques mois d’en­traî­ne­ment on pour­rait être amené à soule­ver une dizaine de kilos.

Ça alors… On pouvait espé­rer
qu’au­jourd’­hui ils aient trouvé le
moyen de rendre ces trucs plus
légers ! Source : N103

D’autres muscles essen­tiels peuvent être entraî­nés avec une atten­tion parti­cu­lière. C’est le cas du psoasN84 pour lequel existent des exer­cices spéci­fiques de yoga (voir pageN104).

De nombreux exer­cices peuvent être prati­qués en s’ai­dant tout simple­ment du mobi­lier de son loge­ment. Voir par exemple la série “Kitchen Fitness” où l’on prend appui sur le bord d’un meuble (stable) (Grogan B, 2017N105).

D’autres exer­cices font inter­ve­nir des bandes élas­tiques. Une méthode d’en­traî­ne­ment complète desti­née aux spor­tifs fran­co­phones (Cross Training System) est propo­sée par Christophe CarrioN106.

machine

Le main­tien en forme systé­ma­tique (ou le déve­lop­pe­ment) de toute la muscu­la­ture est aussi envi­sa­geable en utili­sant les machines des salles de muscu­la­tion, comme démon­tré dans la deuxième partie de cette vidéoN107. L’effort est alors mesuré et foca­lisé sur des muscles en parti­cu­lier. Cette pratique néces­site la super­vi­sion d’ins­truc­teurs qui connaissent à la fois les machines et le prin­cipe du HIIT.

hand-grip-exercises
Source : N108

Je signa­le­rai enfin la pratique d’exer­cices isomé­triques de poignée de main (isome­tric hand­grip exer­cise, N108) pour une meilleure régu­la­tion de la pres­sion arté­rielle. Cette tech­nique est issue de l’ob­ser­va­tion de pilotes d’avion de chasse qui serraient un objet dans leur poing pour éviter le black-out causé par une chute de pres­sion sanguine. Bien qu’elle soit surtout utili­sée pour soigner l’hy­per­ten­sion, l’ex­pé­ri­men­ta­tion a montré qu’elle amélio­rait d’autres para­mètres de la santé cardio­vas­cu­laire en solli­ci­tant le système nerveux auto­nomeN109.

handgrip

Pour résu­mer, elle consiste à serrer un objet (poignée à ressort, balle etc.) au tiers de sa force maxi­male, immo­bile pendant 2 minutes suivies d’un temps de récu­pé­ra­tion. On recom­mande une séance d’une douzaine de minutes trois fois par semaine. Cette tech­nique peut être clas­sée comme une forme de HIIT.

Tous les exer­cices de haute inten­sité déve­loppent la muscu­la­ture, mais le gain est bien moins visible chez les personnes âgées. L’objectif est plutôt de recons­ti­tuer ou garder une muscu­la­ture suffi­sante pour accom­plir sans diffi­culté les tâches quoti­diennes et conser­ver une posture tonique à tout âge.

La gamme d’exer­cices est très vaste, et la litté­ra­ture abon­dante. Dans les ateliers "Santé autonome", nous nous exer­çons à les décou­vrir, sous la forme la mieux adap­tée à sa consti­tu­tion et à ses besoins, en commen­çant par l’éveil des muscles en guise d’échauf­fe­ment et d’éti­re­ment (voir mon article Gymnastique involontaire et cette fiche). On choi­sit ensuite des mouve­ments que l’on peut exécu­ter en extrême lenteur pour monter en inten­sité sans fati­guer les arti­cu­la­tions ni risquer un essouf­fle­ment. Mais on peut aussi « monter en inten­sité » pendant l’éveil des muscles, de sorte qu’aussi bien les mouve­ments pous­sés à leurs limites que les phases de récu­pé­ra­tion sont abor­dés de manière semi-involontaire et adap­tés aux besoins du prati­quant. Cette manière de procé­der est décrite dans Le Corps accordé (N21 pages 344 et suivantes) comme l’éveil des muscles et l’éveil des sensations, deux pratiques apparentées.

Récupération active

Que faire entre deux exer­cices ? Après un effort intense « jusqu’à l’échec » une récu­pé­ra­tion est indis­pen­sable pendant une ou plusieurs minutes. Certains athlètes font de la « récu­pé­ra­tion passive » en cessant toute acti­vité jusqu’à ce que leur respi­ra­tion et leur rythme cardiaque aient atteint un état proche du repos.

Toutefois, des expé­riences en méde­cine du sport ont montré le béné­fice d’une récu­pé­ra­tion active dans laquelle on conser­ve­rait une acti­vité d’en­vi­ron 40 à 50 % de l’ef­fort maxi­mal : cette manière de procé­der donne­rait un meilleur béné­fice de l’exer­cice (return-on-exercize). Ce béné­fice, chez les athlètes, se mesure en termes de perfor­mances, mais il a aussi un impact posi­tif sur la santé. Selon Walter Adamson (2020N110), la récu­pé­ra­tion active :

  • déplace plus effi­ca­ce­ment l’acide lactique des muscles vers la circu­la­tion sanguine — l’ar­rêt total de l’ac­ti­vité oblige l’acide à s’accumuler ;
  • main­tient la fréquence cardiaque à des niveaux plus propices à l’éli­mi­na­tion de l’acide lactique ;
  • favo­rise le flux sanguin vers les arti­cu­la­tions et les muscles, contre­car­rant l’inflammation.

Selon Daniel J Green, le niveau conve­nable de récu­pé­ra­tion active peut être déter­miné à partir du deuxième seuil venti­la­toire (VT2N111), un marqueur méta­bo­lique qui repré­sente le point au-dessus duquel un exer­cice de haute inten­sité ne peut être soutenu que pendant un bref inter­valle en raison d’une accu­mu­la­tion de lactate (2020N112).

La récu­pé­ra­tion active doit être effec­tuée à une inten­sité modé­rée (c’est-à-dire 80 à 90 % de VT2, soit envi­ron 55 à 60 % de la réserve de fréquence cardiaque) afin de main­te­nir les perfor­mances d’en­du­rance et de favo­ri­ser une plus grande élimi­na­tion du lactate sanguin.

La récu­pé­ra­tion active est celle qui s’im­pose entre deux répé­ti­tions dans un exer­cice de sprint tel que préco­nisé par Mark Sisson (voir ci-dessous).

L’évacuation d’acide lactique dont il est ques­tion ici, est celle néces­saire entre deux séries d’exer­cices. Contrairement à une idée répan­due, l’acide lactique ne séjourne pas plus d’une heure dans les muscles, et ne peut donc être tenu respon­sable des cour­ba­turesN113 ressen­ties le lende­main. D’ailleurs, les contrac­tions muscu­laires de type excen­trique — dont on sait qu’elles sont celles qui occa­sionnent le plus de cour­ba­tures — s’ac­com­pagnent d’une produc­tion quasi nulle d’acide lactique. (WikipediaN113)

L’entraînement avec occlusion vasculaire

Cette variante du HIIT appe­lée KAATSU en japo­nais (加圧N114) a été mise au point en 1966 par Dr Yoshiaki Sato. Elle consiste à prati­quer un exer­cice de muscu­la­tion avec une charge réduite tout en frei­nant la circu­la­tion sanguine veineuse à l’aide d’une bande élas­tique. Un kiné­si­thé­ra­peute résume ainsi : effec­tuer un travail muscu­laire avec une isché­mie tran­si­toire du membre inté­ressé.

Source : N115

Le Kaatsu permet donc d’en­tre­te­nir ou de déve­lop­per la muscu­la­ture sans avoir recours à des charges trop impor­tantes. Il a été appli­qué à divers types de condi­tion physique : mala­dies céré­bro­vas­cu­laires, mala­dies ortho­pé­diques, obésité, mala­dies cardiaques, mala­dies neuro­mus­cu­laires, diabète, hyper­ten­sion et mala­dies respi­ra­toires (Nakajima T et al., 2006N116).

La mise en pratique détaillée est décrite sur une page de FitnessLogikN117. Le fait d’uti­li­ser des charges plus légères — mais toujours jusqu’à « l’échec du muscle » — permet de dimi­nuer le risque de bles­sure muscu­laire, tendi­neuse ou arti­cu­laire. Cette manière de procé­der est donc parti­cu­liè­re­ment adap­tée aux personnes âgées ou à la réédu­ca­tion muscu­laire après un accident.

On applique la bande élas­tique avec une pres­sion perçue de 7 pour les jambes et de 6 pour les bras, sur une échelle où 0 équi­vaut à aucune pres­sion et 10 à la pres­sion d’un garrot avant une ampu­ta­tionN117. Cette compres­sion empêche le retour veineux mais pas la circu­la­tion artérielle.

Le résul­tat : une accu­mu­la­tion de sang dépourvu d’oxygène (la conges­tion) et chargé en déchets méta­bo­liques comme l’acide lactique, d’où cette sensa­tion de brûlure. […]

On peut théo­ri­que­ment complè­te­ment couper le flux sanguin vers un membre pendant 1 heure sans risques à long terme [N118]. Dans le cas de l’occlusion vascu­laire, l’arrivée arté­rielle est toujours activeN117.

On effec­tue 3 ou 4 séries d’une tren­taine de répé­ti­tions du mouve­ment avec envi­ron 30 % de la charge maxi­male qu’on pour­rait soule­ver une seule fois. Prévoir envi­ron 30 secondes de repos entre deux séries.

En 2016, une enquête natio­nale sur 232 lieux de pratique au Japon a véri­fié l’ef­fi­ca­cité spéci­fique de cette forme d’en­traî­ne­ment (Yasuda T et al., 2017N119). En 2006, les Japonais avaient publié une étude portant sur 105 centres et 12642 sujets. Les effets indé­si­rables obser­vés étaient (Nakajima T et al., 2006N116) :

  • EcchymoseN120 : 13,1 %
  • Engourdissement : 1,3 %
  • Hypoxie céré­braleN121 : 0,277 %
  • Thrombose veineuse : 0,055 % (7 cas)

Il est impor­tant de signa­ler que cette pratique présente moins de risques que le HIIT à pleine charge, ce dernier étant réservé aux personnes déjà en forme et qui ne souffrent pas de patho­lo­gies graves. Un suivi médi­cal est indis­pen­sable si ces condi­tions ne sont pas réunies.

Travailler la rapidité

➡ Note impor­tante : tous les exer­cices qui provoquent une accé­lé­ra­tion du rythme cardiaque se tradui­sant par un essouf­fle­ment (effet aéro­bieN3) sont réser­vés aux personnes béné­fi­ciant d’une excel­lente santé : en temps ordi­naire, pas d’es­souf­fle­ment, de jambes lourdes, palpi­ta­tions, enflures, douleurs thora­ciques etc. (symp­tômes de cardio­myo­pa­thieN122). Dans le doute — et régu­liè­re­ment à partir d’un certain âge — consul­tez un cardiologue.

La marche peut être conver­tie en entraî­ne­ment de haute inten­sité, avec des effets béné­fiques chez des personnes âgées, comme l’ont montré des cher­cheurs japo­nais (voir publi­ca­tionN123 et articleN124). Ils recom­mandent 3 minutes de marche rapide suivie de 3 minutes de marche lente, à répé­ter pendant 10 minutes, matin midi et soir, quatre jours par semaine. Cet exer­cice améliore l’état géné­ral sans agir spéci­fi­que­ment sur certains muscles. Sur mon sentier de marche, des segments de forte pente permettent de faire une marche rapide jusqu’à épui­se­ment pendant 2 minutes envi­ron, l’ef­fort étant suivi de la même durée de repos une fois parvenu au sommet.

burpee
Saut de grenouille – burpee
Version accé­lé­rée… Source Bruno ChauziN61

Pour faire travailler les fibres ultra­ra­pides, on intro­duit des exer­cices de rapi­dité. Ici aussi, la prudence est de mise si l’on n’est pas entraîné. Phil Campbell conseille, par exemple, de prati­quer (pendant 30 à 60 secondes) une course « en surca­pa­cité », par exemple sur une route en légère pente, suivie bien entendu de repos. Veiller toute­fois à la qualité de la foulée (voir pageN125) ! D’autres mouve­ments rapides, comme les frappes de karaté ou les « sauts de grenouille » (burpees) sont prati­qués dans le même but.

Une manière d’al­ter­ner les exer­cices de force et de rapi­dité est propo­sée par Martin Rooney dans son programme Training For WarriorsN126. Voir cet articleN127 au sujet du Hurricane trai­ning qui consiste à prati­quer 3 fois une séquence de 5 exer­cices choi­sis dans des séries de mouve­ments simi­laires, en se repo­sant 2 minutes entre chaque round. Cette pratique ne se fait pas en lenteur et néces­site donc une super­vi­sion pour les sujets fragiles ou peu entraî­nés. Rooney explique :

Le jour de l’en­traî­ne­ment à la force on vous charge, et le jour du hurri­cane [oura­gan] on vous fait aller vite. Le jour de la force nous allons vers plus de charge afin d’aug­men­ter la tension dans la muscu­la­ture et de construire la densité osseuse. Mais nous tenons à ce que vous récu­pé­riez plei­ne­ment entre ces séances. Votre rythme cardiaque va s’ac­croître pendant une session d’exer­cices de résis­tance mais ce n’est pas le but. Le but de l’aug­men­ta­tion de rythme cardiaque, ce sera pendant les jours de méta­bo­lisme, et ceux-ci sont répar­tis dans la semaine de sorte que, fina­le­ment, vous pour­rez récupérer.

On rejoint ici la pratique d’ath­lètes qui déve­loppent leur vitesse maxi­male aéro­bie (VMAN128) grâce à des entraî­ne­ments « frac­tion­nés » ou « par inter­valles » incluant une succes­sion d’ef­forts intenses aux alen­tours de la VMA (95–110 %) et de courts repos (infé­rieurs à la durée de l’ef­fort et calcu­lés pour ne permettre qu’une récu­pé­ra­tion semi-complète) (voir page WikipediaN128).

La méthode Tabata — attention !

Tabata
Izumi Tabata

Le Dr Izumi TabataN129 a mis au point, au début des années 1990, une méthode d’en­traî­ne­ment desti­née à des athlètes olym­piques, qui consiste à atteindre les limites de l’ef­fort pendant une séance ultra­courte. Son effi­ca­cité, en termes de perfor­mances, serait supé­rieure à celle du HIIT conven­tion­nel (voir articleN130 et vidéoN131). Elle augmente à la fois la capa­cité anaé­ro­bieN132 (éner­gie dispo­nible sans apport d’oxy­gène) et la consom­ma­tion maxi­male d’oxy­gèneN133 (VO2max).

Le prin­cipe est extrê­me­ment simple : 20 secondes d’ef­fort très intense suivi de 10 secondes de récu­pé­ra­tion, à répé­ter 8 fois. L’entraînement dure donc 4 minutes. L’exercice peut être un lever de poids « explo­sif », des push ups, une marche rapide ou un sprint, ou encore des sauts. Une bonne descrip­tion de la méthode figure sur cette pageN134 de Camille Baudry.

Les mouve­ments choi­sis pour cet exer­cice doivent être faciles à exécu­ter, sans danger pour les arti­cu­la­tions. Par exemple, marcher le plus vite possible 8 fois 20 secondes sur une montée abrupte du chemin de prome­nade (ou dans une cage d’escalier).

La briè­veté des temps de récu­pé­ra­tion entraîne une forte accé­lé­ra­tion du rythme cardiaque et abou­tit à un essouf­fle­ment (effet aéro­bieN3) que l’on n’ob­serve pas dans les exer­cices lents. Cette pratique est donc réser­vée à des personnes en excel­lente santé cardiaque, avec une solide expé­rience de l’exer­cice intensif.

L’utilisation d’un cardio­fré­quen­ce­mètre à cein­ture pecto­rale (voir ci-dessous) permet de véri­fier que le rythme cardiaque parvient à un plateau proche de sa limite théo­rique, sans la dépas­ser. On peut ajus­ter l’exer­cice à la limite du rythme en dimi­nuant sa durée, autre­ment dit le nombre de répé­ti­tions : par exemple 2 minutes pour 4 répé­ti­tions ou même 1 minute pour 2 répétitions.

L’exercice est toujours précédé d’un échauf­fe­ment qui rend dispo­nibles la muscu­la­ture et les arti­cu­la­tions, tout en s’as­su­rant que le cœur suppor­tera l’effort.

Un ensemble de 10 séries d’exer­cices des muscles essen­tiels enchaî­nés à la cadence de Tabata est le 4‑Minute Fighter Abs BlueprintN135 d’Andrew Raposo. Les mouve­ments sont clai­re­ment expo­sés sur les vidéos. On peut commen­cer par les exécu­ter au ralenti pour accé­lé­rer la cadence, une fois que la tech­nique est au point, tout en limi­tant à 4 minutes la durée de chaque série. Ne pas oublier l’échauf­fe­ment avant la séance, suivi des exer­cices du multi­fi­dus (voir plus haut).

➡ Le site d’Andrew Raposo, entraî­neur de Muay-thaïN136 au Canada, utilise une méthode de vente agres­sive (upsell template), comme de très nombreux sites anglo­phones trai­tant de mise en forme — voir mon article “Health coaching” : business models en roue libre… Veiller à ne comman­der que le maté­riel de base qui coûte une dizaine d’eu­ros… D’autres séries sont dispo­nibles en libre accès sur sa chaîne YoutubeN137.

body-weight-challenge
Body-weight chal­lenge
(Women’s HealthN87)

De nombreux enchaî­ne­ments peuvent être prati­qués selon le proto­cole Tabata, voir par exemple la série Body-weight chal­lengeN87 décrite sur le site Women’s Health. Les mouve­ments étant un peu compli­qués, on peut se conten­ter de 3 ou 4 répé­ti­tions — sans atteindre les 8 — l’im­por­tant étant de garder le tempo pendant 4 minutes suivies d’un temps de complète récu­pé­ra­tion.

Les anglo­phones dési­gnent ces séries par le terme short meta­bo­lic burst fini­shers — autre­ment dit, à prati­quer en fin de séance.

Un grand nombre de séries peuvent être consul­tées (et adap­tées) sur le site LitoboxN138.

Tous ces exer­cices se pratiquent sur une durée précise : typi­que­ment 4 minutes. Il est donc conseillé de s’équi­per d’un minu­teur semblable à ceux utili­sés en cuisine.

La simpli­cité du proto­cole Tabata est à mon avis la raison prin­ci­pale de sa popu­la­rité. De nombreux entraî­neurs l’ont inté­gré à des séries d’exer­cices, sans en mention­ner la source. Il est impor­tant de rester vigi­lant face à un tel engoue­ment. Ne pas oublier que cet entraî­ne­ment a été conçu pour des cham­pions olym­piques, et qu’il serait pour le moins hasar­deux de le prati­quer en l’ab­sence de preuve d’une parfaite santé cardiovasculaire.

Je ne serais pas surpris que les brusques afflux sanguins lors de ma pratique de Tabata aient contri­bué à un effri­te­ment de plaque d’athé­ro­sclé­rose condui­sant à des occlu­sions d’ar­tères coro­nairesN43 — voir mon récit Je suis à l'hôpital ! Le niveau le plus élevé de fréquence cardiaque induit un pic excep­tion­nel de stress, qui se traduit par la produc­tion de nora­dré­na­lineN139 pouvant induire la disso­lu­tion d’un film bacté­riel (pseu­do­mo­nas aeru­gi­nosaN140) contenu dans la plaque, et donc sa frag­men­ta­tion (Lanter BB et al, 2014N141). J’ai donc banni cette pratique de mon entraî­ne­ment pour lui préfé­rer celle, beau­coup plus sécu­ri­sée, du sprint sécu­risé, tel que décrit ci-dessous.

L’exercice Tabata pousse le rythme cardiaque à son maxi­mum, ce qui est accep­table si l’on est en très bonne santé et si ce rythme plafonne malgré la répé­ti­tion des efforts. Moyennant ces précau­tions, on mini­mise le risque de mort subite asso­cié à une dysfonc­tion du système nerveux auto­nome. Selon l’étude Paris Prospective Study (Jouven X et al., 2005N142) ce risque serait augmenté lorsque la fréquence cardiaque de repos dépasse 75 bpm, lorsque l’ac­cé­lé­ra­tion à l’ef­fort est de moins de 89 bpm et lorsque le ralen­tis­se­ment de la fréquence cardiaque d’ef­fort se situe en-dessous de 25 bpm une minute après l’exer­cice.

J’insiste sur le fait qu’un « Tabata » ne devrait jamais dépas­ser 8 répé­ti­tions, soit 4 minutes, alors que la séquence active d’une session de sprint, selon le proto­cole de Sisson et Kearns décrit ci-dessous, peut atteindre une dizaine de minutes en incluant le temps de récu­pé­ra­tion entre répé­ti­tions. Dans les deux cas, on est très loin du suren­traî­ne­ment des fans d’ultra-marathonN143 !

Le sprint (en sécurité)

Primal Endurance (Mark Sisson & Brad Kearns)

Le sprint est l’ul­time forme d’en­traî­ne­ment préco­nisé par Mark Sisson et Brad Kearns (2016A1 p. 185–206). Mais les athlètes ne devraient le prati­quer qu’oc­ca­sion­nel­le­ment, durant les périodes d’exer­cice de haute inten­sité alter­nant avec celles d’exer­cice d’en­du­rance. Cet entraî­ne­ment vise autant à amélio­rer les perfor­mances des athlètes, en garan­tis­sant une précieuse « force explo­sive » néces­saire en compé­ti­tion, qu’à opti­mi­ser leur état de santé — par exten­sion, celui de tout spor­tif amateur ou humain ordinaire…

Les auteurs insistent sur la néces­sité d’être en pleine forme et forte­ment motivé pour s’en­ga­ger dans un sprint. L’exercice est très court mais il demande une parfaite concen­tra­tion et adhé­sion à ses objec­tifs. La moindre pointe de fatigue ou de stress devrait conduire à en diffé­rer la réalisation.

Mark Sisson écrit (2016A1 p. 185–186) :

Une bonne recom­man­da­tion géné­rale pour les athlètes d’en­du­rance est une session de sprint consis­tant en cinq répé­ti­tions de sprints de quinze secondes. Les inter­valles de repos varient, proba­ble­ment, de trente secondes à une minute, avec pour objec­tif prin­ci­pal de s’as­su­rer d’être reposé et psychi­que­ment dispo­nible pour la prochaine répé­ti­tion !

Un entraî­ne­ment de résis­tance en Maximum Sustained Power couplé à un sprint peut béné­fi­cier aux perfor­mances selon le concept de poten­tia­tion par postac­ti­va­tion [N144]. Littéralement, vous « gonflez » vos muscles et votre système nerveux central en mettant les muscles à l’épreuve de charges juste avant de les solli­ci­ter dans un sprint.

Les béné­fices du sprint sont ceux déjà listés dans mon article Entraînement fractionné de haute intensité - théorie, avec cette parti­cu­la­rité qu’ils sont induits par un acte très bref exécuté de manière épiso­dique : choi­sir le bon jour, le bon exer­cice, la bonne méthode d’éva­lua­tion etc. On peut citer la produc­tion intense d’hormone de crois­sance humaine (HGHN12) et de testo­sté­roneN145 — aussi utile aux femmes qu’aux hommes — qui assurent la réduc­tion de l’ex­cès de gras et la fabri­ca­tion de fibres muscu­laires, procurent plus d’éner­gie et de bien-être, une libido plus épanouie, une plus grande sensi­bi­lité à l’in­su­line et une bioge­nèse accé­lé­rée des mito­chon­driesN146. Ajouter une réduc­tion de l’inflam­ma­tion systé­mique chro­niqueN147, un renfor­ce­ment de la densité osseuse ainsi qu’une conso­li­da­tion des tissus connec­tifs (fasciasN52).

Le sprint stimule un pic immé­diat et signi­fi­ca­tif de corti­sol [N148], mais c’est un exemple de l’ac­ti­va­tion géné­tique opti­male de la réponse combattre-ou-fuir pour endu­rer un effort extrême de brève durée. Les savants dési­gnent par hormèse [N149] les effets posi­tifs d’une brève contrainte natu­relle. Nos gènes attendent des chocs occa­sion­nels à court terme auxquels nous pouvons nous adap­ter et qui nous rendent plus forts (Sisson & Kearns 2016A1, p.187).

L’effort d’un sprint ne doit pas excé­der les 30 secondes pendant lesquelles les fibres muscu­laires ultra­ra­pides peuvent se contrac­ter à la force maxi­male en acti­vant les « pompes » de sodium et de potas­sium. Le méta­bo­lisme des graisses est accé­léré jusqu’à 24 heures après la session incluant un sprint. C’est la meilleure manière de perdre les kilos qui ont résisté à tous les régimes et séances d’entraînement !

En pratique, il faut choi­sir une forme de sprint adap­tée au sport prati­qué. La course est préfé­rable pour les coureurs, la nage pour les nageurs, etc., mais ceux qui ne sont pas spor­tifs peuvent utili­ser un dispo­si­tif permet­tant de four­nir l’ef­fort sans risque de bles­sure, comme par exemple un vélo d’ap­par­te­ment ou elliptique.

Un échauf­fe­ment sérieux est bien entendu nécessaire.

Selon Sisson et Kearns, les répé­ti­tions du sprint doivent être exécu­tées dans exac­te­ment les mêmes condi­tions et engen­drer les mêmes perfor­mances au maxi­mum d’éner­gie. Par exemple, mesu­rer le temps de course pour traver­ser un terrain de foot­ball. Sur un vélo d’ap­par­te­ment, on peut simul­ta­né­ment mesu­rer le temps et la puis­sance. Si le temps d’exé­cu­tion augmente ou la puis­sance dimi­nue à l’une des répé­ti­tions, cesser immé­dia­te­ment l’exercice.

Un sprint ne peut pas être « allégé » ni « modéré ». La devise est : ““Go max or go home !” Par consé­quent, le nombre de répé­ti­tions reste toujours faible (typi­que­ment 5) et la séquence très courte (moins de 10 minutes) même en incluant les temps de repos entre répé­ti­tions. C’est un peu plus long que les 8 minutes d’un Tabata, mais beau­coup plus sécu­ri­taire. Si l’on ajoute 10 minutes d’échauf­fe­ment, la séance entière ne dépas­sera pas 20 minutes.

Personnellement, inca­pable de courir (mauvaise tech­nique), je pratique le sprint sur un vélo d’ap­par­te­ment en véri­fiant que la vitesse affi­chée ne dimi­nue pas lors des 5 répé­ti­tions (de durée 15 secondes). La puis­sance déve­lop­pée est d’en­vi­ron 1400 W. Le repos entre deux répé­ti­tions corres­pond à une descente du rythme cardiaque jusqu’à 60 % de mon rythme maxi­mal (soit 150 % du rythme au repos) qui peut prendre 2 minutes — les athlètes récu­pèrent plus vite ! Il est inté­res­sant de consta­ter que, pendant les 15 secondes de sprint, ma fréquence cardiaque plafonne à la limite « 180 – mon âge » préco­ni­sée par Phil Maffetone pour l’en­traî­ne­ment aéro­bie (voir mon article Exercice d'endurance) mais qu’elle monte à 85 % du rythme maxi­mal (220 – mon âge) au début de la phase de repos, pour redes­cendre ensuite.

J’ai placé ces séances, au mini­mum tous les 4 jours, après 20 minutes d’exer­cice contre résis­tance en extrême lenteur, ce qui me permet de béné­fi­cier de la poten­tia­tion par postac­ti­va­tionN144. C’est extrê­me­ment dyna­mi­sant pendant les jour­nées suivantes.

Cet exposé ne dispense pas de la lecture appro­fon­die (par les lecteurs anglo­phones) du chapitre consa­cré au sprint dans l’ou­vrage Primal Endurance de Mark Sisson et Brad Kearns (2016A1, p.185–206).

Cardiofréquencemètre

Le cardio­fré­quen­ce­mètre est un acces­soire indis­pen­sable pour véri­fier que le rythme cardiaque ne dépasse pas une limite dange­reuse lors de l’en­traî­ne­ment de haute inten­sité, ou que l’on parvient à un rythme opti­mal si l’ob­jec­tif est d’ac­croître la consom­ma­tion maxi­male d’oxy­gène (VO2maxN133, voir expli­ca­tion détailléeN150).

Le dispo­si­tif fiable à faible prix utilise comme capteur une cein­ture pecto­rale. Les commen­taires sur des sites de vente en ligne révèlent que les appa­reils plus simples — brace­lets ou bagues — affichent des écarts consi­dé­rables par rapport à la mesure précise. On trouve (pour moins de 10 euros) de petits appa­reils semblables à une montre brace­let sur lesquels il suffit d’ap­puyer l’ex­tré­mité d’un doigt pour mesu­rer le rythme cardiaque ; cette méthode est précise mais peu pratique car le temps de mesure est d’une dizaine de secondes et néces­site donc une inter­rup­tion de l’effort.

ceinture-cardio
Cardiofréquencemètre iSport W‑210

La cein­ture pecto­rale est reliée par un dispo­si­tif sans fil (wifi, blue­tooth…) à un récep­teur qui peut être un smart­phone ou un simple termi­nal semblable à une montre brace­let livrée avec la cein­ture. C’est cette dernière confi­gu­ra­tion que j’ai adop­tée. Les prix sont variables et peuvent dépas­ser une centaine d’eu­ros lorsque l’ap­pa­reil inclut un GPS pour enre­gis­trer le parcours suivi pendant l’entraînement.

➡ Il s’agit d’ob­jets « connec­tés » que certains spor­tifs utilisent pour calcu­ler leur dépense calo­rique, nombre de pas etc., et véri­fier ainsi le respect d’un programme d’en­traî­ne­ment enre­gis­tré sur une plate­forme logi­cielle. Le problème est que ces algo­rithmes ne font que repro­duire le modèle simpliste “calories-in/calories-out” (CICO) d’équi­libre éner­gé­tique — voir mon article Manger et bouger ?

Gel conduc­teur

On trouve heureu­se­ment des cardio­fré­quen­ce­mètres à cein­ture pecto­rale, vendus à un prix abor­dable, qui n’in­cluent pas ces gadgets. J’ai utilisé avec pleine satis­fac­tion le iSport W‑210 vendu une quaran­taine d’eu­ros par Conrad Electronic France. Le trans­fert de données de la cein­ture vers la montre fonc­tionne jusqu’à une distance de 80 cm. Lors d’un travail en salle, on peut donc la poser à côté de soi plutôt que la porter au poignet.

Pour garan­tir le contact entre une peau sèche et les élec­trodes, il est conseillé d’ap­pli­quer un gel conduc­teur habi­tuel­le­ment utilisé pour l’élec­tro stimulation.

Plus récem­ment j’ai adopté un cardio­fré­quen­ce­mètre « haut de gamme », le MAF HR+N151 — décrit dans mon article Exercice d'endurance — qui permet de s’af­fran­chir du gel conduc­teur tout en allé­geant consi­dé­ra­ble­ment l’équi­pe­ment. En studio, je place l’iPhone (bran­ché à son char­geur) de manière à pouvoir lire l’af­fi­chage du rythme cardiaque sans utili­ser la voix synthétique.

À titre d’exemple, voici quelques mesures effec­tuées au cours de ma sortie quoti­dienne. Mon rythme cardiaque au repos est proche de 58 bpm. Quand je marche sur terrain plat il monte à 100 bpm, en montée 120 bpm et en descente 90 bpm. Ces mesures sont normales.

Le rythme cardiaque maxi­mal donné par les deux formules de calcul (voir mon article Entraînement fractionné de haute intensité – théorie) serait de 154 ou 160 bpm. Dans un exer­cice inten­sif, je devrais parve­nir à envi­ron 90 % de cette valeur, soit 139 ou 144 bpm. Ce rythme peut être atteint si je marche à une allure vive dans une montée, mais il dépasse nette­ment la valeur opti­male corres­pon­dant à mon âge et ma forme physique…

Le plaisir avant tout…

eu-service-group-fitness-training

Encore une fois, l’en­traî­ne­ment frac­tionné de haute inten­sité ne se substi­tue pas à l’exercice d'endurance (aéro­bie) : marche spor­tiveN152, trajets à bicy­clette, nata­tion et tous les sports prati­qués régu­liè­re­ment pour le plai­sir. Il est impor­tant de préser­ver notre apti­tude à des efforts d’en­du­rance en ne mélan­geant pas les genres.

Éviter notam­ment toute hyper­ven­ti­la­tionN153 — des respi­ra­tions forcées ne répon­dant pas au strict besoin en oxygène — ou effort déme­suré, sans repos consé­cu­tif, dans l’ac­ti­vité physique (voir Overdose d’exercice ➜ danger).

Les temps de récu­pé­ra­tion augmentent avec l’âge : il se peut qu’on ne puisse pas à program­mer une séance d’exer­cice en Maximum Sustained Power à 48 heures d’in­ter­valle, de sorte qu’on se contente d’une ou deux séances par semaine, les autres jours étant réser­vés à un exer­cice d’en­du­rance modéré. L’espacement des sprints est encore plus élevé.

Toutefois, la récu­pé­ra­tion est variable selon les muscles qui ont été solli­ci­tés et la durée de solli­ci­ta­tion. Elle est complète lorsque les cour­ba­tures et les douleurs ont disparu. Il suffit donc de ne pas faire travailler les mêmes muscles à chaque séance s’ils ont besoin d’un plus long temps de récu­pé­ra­tion. En veillant à cette rota­tion, on peut conser­ver l’ha­bi­tude de s’exer­cer tous les deux jours, ce qui est assez gratifiant.

Ne pas oublier de complé­ter la pratique par des exer­cices d’équi­libre et d’amé­lio­rer le main­tien de la posture en limi­tant à moins d’une heure la position assise. Pour l’équi­libre, Brad Kearns a enre­gis­tré une série de vidéos, voir par exemple ci-dessous :

Source : Brad Kearns, 2021N154

Comme pour la nutrition, il est fonda­men­tal de ne pas consi­dé­rer l’en­traî­ne­ment comme une corvée et encore moins une puni­tion… Au contraire, il sera d’au­tant plus béné­fique qu’il procu­rera du plaisir.

En progres­sant dans la lenteur du HIIT avec une obser­va­tion minu­tieuse des sensa­tions, on en arrive à ressen­tir une jouis­sance des muscles dans l’ef­fort — la joie muscu­laire qu’é­vo­quait Pavlov. Dès lors, on peut comprendre que les vrais spor­tifs éprouvent du plai­sir au-delà de celui de réali­ser des perfor­mances ou de rempor­ter la première place dans une compé­ti­tion. Si ce plai­sir leur était hors d’at­teinte, ils ne pour­raient simple­ment pas pour­suivre leur entraînement.

✓ Lectures recommandées

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- On peut aussi consul­ter le serveur de liens https://leti.lt/liens et la liste des pages cibles https://leti.lt/liste.

  • A1 · d890 · Primal Endurance : Escape chro­nic cardio and carbo­hy­drate depen­dency and become a fat burning beast ! (Mark Sisson & Brad Kearns). Primal Nutrition (2016).
  • A2 · 9385 · Ready, Set, GO ! Synergy Fitness (Phil Campbell). Pristine Publishers (2006 2e édition).
  • A3 · 82y5 · Slow-motion Weight Training (Christopher David Allen). Good-Advice Self-Help Book Publications (2012).
  • A4 · ntlt · Un an d’en­traî­ne­ment au poids du corps (LitoBox).

▷ Liens

  • N1 · 3lrd · Fiche tech­nique “Entraînement frac­tionné de haute intensité”
  • N2 · zh84 · L’univers des sensations
  • N3 · kpsf · Aérobie – Wikipedia
  • N4 · 42pq · Corps céto­niques – Wikipedia
  • N5 · qwnq · Monocarboxylate trans­por­ter – Wikipedia
  • N6 · kwvl · L’acide lactique et les lactates
  • N7 · fb2r · Qi gong – Wikipedia
  • N8 · kl4j · Shibata S, Sasaki H, Ikeda Y (2013). Chrono-nutrition and chrono-exercise. (En japonais)
  • N9 · 37qm · Effects of vigo­rous late-night exer­cise on sleep quality and cardiac auto­no­mic activity
  • N10 · 65ft · Neural response to pictures of food after exer­cise in normal-weight and obese women
  • N11 · i60z · Cétose – Wikipedia
  • N12 · v2fc · Hormone de crois­sance humaine – HGH – Wikipedia
  • N13 · c5gd · Augmented growth hormone (GH) secre­tory burst frequency and ampli­tude mediate enhan­ced GH secre­tion during a two-day fast in normal men
  • N14 · 6q20 · Autophagie – Wikipedia
  • N15 · yo6m · The Best Cardio Tips To Help You Burn Stubborn Fat !
  • N16 · jpg1 · Catécholamine – Wikipedia
  • N17 · xpc6 · Circadian Clock Interaction with HIF1α Mediates Oxygenic Metabolism and Anaerobic Glycolysis in Skeletal Muscle
  • N18 · w3a0 · Rythme nycthé­mé­ral – Wikipedia
  • N19 · dld1 · Glycolyse – Wikipedia
  • N20 · hfjl · Anaérobie – Wikipedia
  • N21 · bphq · Le Corps accordé, 2014. Le Corps accordé, 2014. Le Corps accordé – ouvrage
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Article créé le 23/08/2015 - modifié le 4/12/2024 à 09h12

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11 thoughts on “Entraînement fractionné de haute intensité – pratique

  • bonjour
    peut-on grandir a 17 ans grâce à l\’entrainement du hitt
    et surtout mercie pour tous ces précieuse information !

    24
    • L\’entraînement fractionné de haute intensité (HIIT) aide à la production de l\’hormone de croissance humaine (HGH) essentielle au développement car elle agit sur la multiplication et la régénération des cellules. Cela concerne les muscles (synthèse des protéines) mais aussi les os (par la reminéralisation) et tous les organes internes (sauf le cerveau). Donc a priori il devrait être bénéfique pour vous si vous souffrez d\’un retard de croissance.

      24
      • mais dans mon cas je crois pas que j\’ai un retard de croissance vu que mon pere mesure 170cm et ma mere 160cm
        je suis trop complexe par ma taille et je voudrais vraiment grandire au minimum de 5cm ,serait-il possible ?
        et merci pour votre reponse rapide

      • Je ne sais pas si l\’entraînement intensif pourrait avoir cet effet. Mais vous pouvez déjà le pratiquer pour la consolidation de l\’organisme et la santé en général…

  • Bonjour

    Votre article m\’a beaucoup intéressé mais quelques passages m\’ont questionnés :

    vous parlez en début d\’article du syndrome métabolique avec un lien wikipédia.
    La notion de syndrome métabolique est aujourd\’hui abandonné dans le milieu médical alors qu\’il a suscité pendant plusieurs années un grand intérêt. La raison en est que c\’est une construction purement théorique qui n\’a pas de réalité objective.
    Cela ne veut pas dire par exemple qu\’une obésité abdominale n\’est pas corrélée avec des problèmes de santé mais que la notion de \”syndrome métabolique\” n\’a pas de sens par lui même comme par exemple un \”syndrome infectieux\”.
    Le syndrome métabolique est un élément de langage qui est abandonné mais que l\’on retrouve encore ici et là.

    Bien se couvrir afin de transpirer un peu est une bonne habitude\”
    J\’avoue que cette affirmation me laisse perplexe. En effet, je vois pas en quoi augmenter la sudation en restant couvert a un quelconque intérêt. Cela fait perdre un peu plus d\’eau, certes, mais qui devra être compensé par une hydratation supplémentaire car nous ne pouvons pas vivre en déshydratation.

    Le fractionnement est inévitable puisque tout effort intense doit alterner avec des phases de récupération. Celles-ci sont relativement longues, par exemple une minute et demie après une minute d’effort.\”
    Ce conseil fait complètement abstraction du phénomène de surcompensation qui est le principe même de l’entraînement physique : forcer le corps à aller au delà du fonctionnement normal pour qu\’il s\’adapte et ensuite améliore ses performances.
    D\’ailleurs, plus avant dans votre article vous expliquez la récupération à environ la moitié du temps d\’effort.

    \”De nombreux joggers ou cyclistes amateurs s’y adonnent sans s’en rendre compte, ce qui a pour effet une sous-oxygénisation du cerveau — avec un risque d’accident vasculaire\”
    Là j\’avoue ne pas connaître ce phénomène et ne pas comprendre à quoi vous faites allusion.

    \”Il faut rappeler que les effets de l’exercice ne sont durables que si on le complète par une amélioration de la nutrition.\”
    Là non plus, je ne comprends pas cette affirmation.
    Les effets de l\’exercice ne sont pas durables dans le temps, raison pour laquelle l\’entraînement physique doit se poursuivre aussi longtemps que possible.
    Qu\’il faille une bonne nutrition est indéniable, que cela soit une condition de durabilité des effets de l\’exercice, je n\’ai aucune connaissance de cela. Vous avez des références?

    Campbell (Ready, Set, GO!, 2006, page 49) précise qu’on devrait s’abstenir de sucre pendant les deux heures qui suivent une séance de HIIT, car c’est la période optimale de production de l’hormone de croissance (HGH) qui permet entre autres l’élimination de la graisse en excédent. \”
    C\’est peut être juste mais le fait de prendre des glucides après une séances de hautes intensités permet de refaire ses stock de glycogène de façon la plus optimale possible. C\’est en tout cas les conseils qui sont donnés.
    Alors HGH versus glycogène, que faut-il privilégier ?

    \”(whey, d’origine lactique)\” : n\’est-ce pas plutôt d\’origine lactée ? Les protéines \”whey\” étant des protéines du petit lait.

    « D’autre part, consommer des protéines — même en quantité « optimisée » selon la chrononutrition — suppose que l’on fasse suffisamment d’exercice pour reconstruire ou entretenir la masse musculaire. Tout excès de protéines peut en effet être converti par hydrolyse en glucose (néoglucogenèse) pour finir stocké dans les cellules adipeuses !\”
    Je crois que cette affirmation n\’est pas tout à fait exacte.
    La néoglucogenèse est le phénomène de fabrication de glucose par l\’organisme en cas d\’apport glucidique insuffisant.
    Cette néoglucogenèse se fait majoritairement au dépend des lipides de l\’organisme, pour ne pas dire exclusivement. Il peut en effet arriver que la néoglucogénèse de fasse au dépend des protéines mais cela dans des cas exceptionnels comme des famines.
    Je n\’ai pas connaissance que la néoglucogénèse se fasse en cas d\’alimentation trop riche en protéines au dépend de celles-ci. Certes les protéines ne sont pas alors \”stockées\” mais elles sont éliminées dans les urines.
    C\’est la raison pour laquelle l\’excès d\’apport en protéines est dommageable pour les patients dont les reins sont malades. Il y a alors aggravation de l\’insuffisance rénale par l\’excès de protéines.

    \”Un échauffement est souvent nécessaire avant la pratique intensive\”
    Pourquoi écrivez vous \”souvent\” ?
    Un échauffement est nécessaire avant la pratique intensive

    J\’espère ne pas avoir été trop long.

    Bien cordialement

    20
    • Vos remarques sont très judicieuses et me permettent de corriger ou préciser certains points, ce que j\’ai déjà fait sur cette page.

      À ce que j\’ai compris, le \”syndrome métabolique\” est une étiquette qu\’on attache à des sujets dans une étude statistique. Je n\’imagine pas un médecin déclarant à un patient qu\’il \”aurait\” un syndrome métabolique. Le problème me paraît être l\’utilisation vague du mot \”syndrome\” qui a une signification précise pour un clinicien. La réalité résiderait plutôt dans les critères associés à ce terme, critères qui sont effectivement variables, voire controversés selon les objectifs des méta-analyses et les organismes qui les réalisent. J\’ai hésité à utiliser ce terme sans lui accorder une signification rigoureuse, mais finalement, pour une personne qui n\’est pas médecin, il est assez parlant car il réunit des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires (et autres) communément observés. Je vais essayer de voir si l\’utilisation de ce terme peut être tempérée (ou abandonnée).

      \”Bien se couvrir pour transpirer un peu\” est une recommandation de Phil Campbell (2006). Elle est basée sur l\’étude de Vigas M et collègues, je viens d\’ajouter le lien. Je l\’avais mal formulée : il propose simplement d\’aller jusqu\’à la sudation pour que l\’augmentation de température de 1 degré Fahrenheit (soit 0.6 °C) soit atteinte, car c\’est celle qui optimise la production de HGH.

      “Ce conseil fait complètement abstraction du phénomène de surcompensation qui est le principe même de l’entraînement physique : forcer le corps à aller au delà du fonctionnement normal pour qu’il s’adapte et ensuite améliore ses performances.
      D’ailleurs, plus avant dans votre article vous expliquez la récupération à environ la moitié du temps d’effort.”
      Les phases de récupération n\’empêchent pas d\’aller au-delà du fonctionnement normal. Au contraire, le principe du HIIT est de pousser la séquence de mouvements, ou la posture, jusqu\’à \”l\’échec\” (failure) de la chaîne musculaire concernée. Ensuite la récupération reste courte, on évite surtout de se refroidir et l\’objectif principal est de permettre au rythme cardiaque de revenir à la normale. Les biologistes auraient observé (je n\’ai pas de référence sous la main, peut-être la \”fonction de production d\’adrénaline\” étudiée à l\’Université de Virginie, voir Campbell page 46) que pendant la récupération le cerveau envoie déjà des signaux pour la production de HGH.
      Quand on travaille en extrême lenteur, par exemple avec des haltères, le rythme cardiaque accélère très peu et on peut donc enchaîner les exercices, dans la mesure où chacun sollicite des muscles différents. Selon la forme de l\’entraînement (je pense notamment aux séries d\’exercices d\’Andrew Raposo) il est suggéré de récupérer un \”certain temps\” ou d\’enchaîner directement l\’exercice suivant. C\’est là que chacun doit développer sa sensibilité.
      Dans le protocole Tabata, on ne se repose que 10 secondes, ce qui oblige finalement le cœur à plafonner à son rythme maximal, car on vise en partie l\’augmentation de VO2max. Mais dans ce cas la limite de l\’exercice total est de 4 minutes, et les personnes \”ordinaires\” comme moi ne font cet exercice que tous les 3 ou 4 jours.
      Il y a effectivement un mécanisme d\’adaptation et d\’amélioration des performances, bien que ce ne soit pas le but premier pour des non-sportifs. C\’est pourquoi, par exemple, avec des exercices d\’haltères on augmente progressivement les poids jusqu\’à ce que 5 répétitions soient la limite avant \”échec\”. En Tabata c\’est plus simple car pendant les 20 secondes on va au maximum de vitesse de la course, de la marche, de la nage etc.

      “De nombreux joggers ou cyclistes amateurs s’y adonnent sans s’en rendre compte, ce qui a pour effet une sous-oxygénisation du cerveau — avec un risque d’accident vasculaire”. Ce mécanisme est expliqué en détail sur https://en.wikipedia.org/wiki/Hyperventilation mais pas dans la version française… L\’hyperventilation provoque une alcalinisation du sang qui entraîne une vasoconstriction et donc la privation d\’oxygène au niveau de muscles importants et du cerveau (effet d\’ivresse que j\’ai connu lors d\’une noyade). Pour cette raison, elle est maintenant interdite dans la préparation de plongée en apnée. C\’est une question qui mériterait d\’être exposée plus en détail : l\’hyperventilation se produit souvent lorsque des sportifs essaient d\’augmenter leur VO2max en forçant leur respiration – c\’est fréquent avec les marathoniens, de par la durée et la nature compétitive de l\’exercice. C\’est pourquoi le protocole Tabata est très bien conçu en limitant la durée de l\’entraînement à 4 minutes.

      “Les effets de l’exercice ne sont pas durables dans le temps, raison pour laquelle l’entraînement physique doit se poursuivre aussi longtemps que possible.”
      => Qu’il faille une bonne nutrition est indéniable, que cela soit une condition de durabilité des effets de l’exercice, je n’ai aucune connaissance de cela. Vous avez des références ?
      Vous avez raison, l\’emploi du terme \”durable\” n\’est pas approprié ici. J\’ai reformulé ma phrase ainsi :
      \”Il faut rappeler que l\’exercice n\’améliore la santé (au-delà de la simple “mise en forme”) que si on le complète par une amélioration de la nutrition.\”
      En lisant le bouquin de Hahn et collègues, dont je vais publier de longs extraits traduits, je réalise la distinction qu\’il faut faire entre se \”maintenir en forme\” et \”améliorer sa santé\”. Un exemple emblématique est le jeune joggeur qui succombe à une crise cardiaque pendant son entraînement : il était peut-être parfaitement en forme, capable de performances remarquables, mais en mauvaise santé.

      “… le fait de prendre des glucides après une séance de hautes intensité permet de refaire ses stocks de glycogène de façon la plus optimale possible. C’est en tout cas les conseils qui sont donnés. Alors HGH versus glycogène, que faut-il privilégier ?”
      Campbell expose exactement ce dilemne, et je l\’ai cité dans l\’article :
      \”Si vous êtes jeune et si vous avez surtout besoin de récupérer rapidement, une boisson énergisante à base de protéines et de glucides sera la meilleure stratégie. Par contre, si vous êtes plus âgé, si vous avez besoin de perdre de la graisse, et si vous voulez bénéficier pleinement de l\’hormone de croissance produite par l\’exercice, alors mettez en œuvre la stratégie de “limiter le sucre pendant deux heures”.\”

      “Tout excès de protéines peut en effet être converti par hydrolyse en glucose (néoglucogenèse) pour finir stocké dans les cellules adipeuses !”
      => Je crois que cette affirmation n’est pas tout à fait exacte.
      Vous avez entièrement raison. Je viens de vérifier que cette affirmation était sujette à controverse et qu\’elle n\’est pas vérifiée par des données expérimentales. (Voir http://journal.diabetes.org/diabetesspectrum/00v13n3/pg132.htm) Je l\’ai donc corrigée ici et dans l\’article \”Protéines\”, tout en mentionnant qu\’il y avait eu une controverse à ce sujet car la croyance continue d\’être relayée sur le web anglophone.

      “Un échauffement est souvent nécessaire avant la pratique intensive”
      => Pourquoi écrivez vous “souvent” ?
      Tout dépend où démarre la pratique intensive. On peut monter régulièrement en intensité et donc commencer par des exercices statiques qui ne sollicitent pas fortement les muscles. Dans notre pratique familiale (et villageoise) nous démarrons la séance avec l\’éveil des muscles (voir http://lecorpsaccorde.com/docs/atelier/fiche04.pdf) qui procure à la fois de l\’échauffement, des étirements et de la détente. À la maison je fais un peu d\’éveil des muscles au lit, puis je descends au rez-de chaussée boire de l\’eau et ouvrir les volets.   😉

      21
  • Bonjour,
    je découvre votre site via votre commentaire chez Paléophil.

    C\’est vraiment intéressant.

    Comme Marc, quelques détails me font tiquer.

    1° Accélération de la ventilation et AVC pendant le sport… J\’aimerais des preuves sur ce propos, je pense que vous avez pris un raccourci.

    L\’hypocapnie peut diminuer le débit sanguin cérébral en vasoconstrictant le lit vasculaire artériel cérébral. Néanmoins, cet effet est de courte durée (bien évaluer en neurotrauma par ex) et en plus le débit cardiaque est tellement augmenté pendant l\’effort que je doute qu\’il y ait des phénomènes de baisse de l\’oxygénation ! Surtout que la capnie est tout de même assez bien maintenue pendant les efforts intenses vue l\’énorme production de CO2 par les muscles à ce moment là.
    Bref, vous pouvez rayer cette phrase.

    2° pour le calcul de la FCmax, il y a une autre formule qui colle un peu mieux à la réalité je trouve : http://www.nfkb0.com/2014/06/26/evaluation-de-la-vo2max-par-la-technologie-firstbeat/

    J\’ai beaucoup apprécié votre passage sur les travaux de Ristow, l\’avoir écouté en congrès a changé ma vie http://www.nfkb0.com/2014/02/08/les-complements-alimentaires-sont-inutiles/

    16
    • Sur la question de l\’hyperventilation, j\’avais déjà un peu modifié la formulation en réponse à Marc. Je suis allé un peu plus loin en relisant en détail les explications de la page anglaise Wikipedia qui confirment qu\’un risque existe, et ce risque est documenté sur d\’autres pages du web anglophone. Toutefois, ma formulation était trop succinte, laissant supposer que tout adepte d\’un sport d\’endurance peut succomber sans préavis à un accident causé par de l\’hyperventilation. En réalité c\’est une mauvaise pratique qui est à la source des accidents. Comme vous le dites, l\’organisme s\’adapte à une consommation plus forte d\’oxygène. C\’est moins vrai pour des amateurs que je croise en grande souffrance sur des chemins de randonnée ou des pistes cyclables. Il y a des signaux précis qui signalent le risque. Je l\’ai vécu en m\’entraînant seul à la plongée en apnée quand j\’étais ado : une forme d\’ivresse causée par la sous-oxygénation du cortex. Je me suis retrouvé à l\’hôpital, sauvé par miracle. J\’y trouvais du plaisir, de même que j\’entends aujourd\’hui des amis sportifs mentionner que l\’effort extrême est comme une \”drogue\” pour eux, un plaisir ressenti après un passage très douloureux.

      Je ne voulais donc pas critiquer indistinctement l\’exercice d\’endurance, même si l\’objet de cette page est de suggérer que l\’exercice de haute intensité est plus favorable au maintien en bonne santé. L\’exercice pour le plaisir est toujours bénéfique, c\’est le fait de se mettre en souffrance qui est dangereux.

      Au sujet de la fréquence cardiaque max, j\’ai reproduit la formule de Gellish et collègues sans supprimer la première… Elle est plus favorable à mon cas puisqu\’elle m\’autorise 160 bpm au lieu de 154. Comme je monte à 164 dans l\’exercice Tabata (pas plus de 4 minutes), et sachant que j\’ai l\’air plus jeune que mon âge, c\’est un peu rassurant. À ce point j\’aimerais avoir l\’avis d\’experts : est-il dangereux de dépasser de 3% la limite calculée, sachant que le rythme atteint plafonne même si on maintient l\’effort pendant 4 minutes ? Il me semble logique de dire que mon rythme maximal est 164, celui mesuré dans ces conditions et non celui énoncé par une formule.

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      • bien sûr que votre rythme max est celui mesuré et pas calculé ! Sur le sujet de l\’IT, Véronique Billat a montré chez des sujets amateurs entraîné, qu\’ils passaient plus de temps en ciblant 90% de max mais en faisant des récups plus active autour de 70%. Ce temps passé à VO2max est probablement bénéfique pour améliorer les capacités aérobies. Peut aussi en permettant de faire plus de séries par rapport à des intensités plus élevées qui épuisent proportionnellement plus vite le bonhomme

        Les dangers de l\’hyperventilation volontaire avant une apnée sont très différents d\’une hyperventilation au repos (aka spasmophilie) et l\’hyperventilation à l\’effort extrème est elle adaptée à la situation.

        Lors de la plongée en apnée, l\’hyperventilation volontaire avant aboutit bien à une alcalinisation sanguine. Ainsi, lors de la plongée, le signal acide qui incite à l\’inspiration est retardée. De plus avec la profondeur, la pression partielle en oxygène est certes basse, mais compatible avec la vie. En remontant (tardivement), la pression partielle en oxygène baisse car la pression baisse, et le plongeur peut passer sous le seuil vital, et il syncope à la remontée. http://www.nfkb0.com/2010/08/15/la-plongee-en-apnee-physiologie-medecine-prevention/

        Lors d\’un effort, il y a énormément de production d\’acide, et de CO2 par les muscles. Lors de mon épreuve d\’effort, je passe de 0,25 L/min de CO2 produit au repos à 4L à l\’effort ! Il faut bien éliminer ce CO2 et la ventilation est alors adaptée pour l\’éliminer. (La ventilation est aussi adaptée pour accaparer plus d\’O2 dans l\’environnement). Il n\’y a pas ce phénomène d\’alcalose et ses conséquences sur la circulation cérébrale. De plus comme je vous le disais, le débit cardiaque est tellement augmenté que même s\’il existe une autorégulation très efficace du DSC (débit sanguin cérébral) il est tout de même augmenté à l\’effort (mesures doppler)

        Au contraire, quelqu\’un au repos, au métabolisme standard, s\’il se met à hyperventiler volontairement, c\’est complètement psychogène et inadapté, la PaCO2 chute alors, et oui il y cette sensation d\’étourdissement probablement lié à la vasoconstriction cérébrale et aussi au modification du calcium ionisé plasmatique

        suis je clair ?

      • Oui, merci beaucoup pour ces précisions !
        Sur ce, je pars sans inquiétude faire un \”Tabata\” au sommet du sentier de ma marche quotidienne…   😉

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